Bonjour
De rien! Oui, tu as raison Ganda était aussi un grand parolier. Voici d'ailleurs une autre phrase commentée qui est de lui :
«An ga na kame renme saara, barike gan ta i di, lenpo tugayen da an karini xafu», c’est-à-dire : « Quand tu mets au monde cent enfants vauriens, tu seras contraint de payer l’impôt pour rien».
Il se dégage de cette phrase de Ganda que la meilleure réussite pour un homme ou pour une femme n’est pas d’avoir une progéniture abondante, mais une bonne progéniture. Si tu mets au monde que des enfants vauriens, cela ne fait qu’alourdir les charges familiales pour rien. Je tiens à ajouter cela que Ganda, en parlant de l’impôt, s’est comporté comme un vrai historien. Du temps de la colonisation, c’est-à-dire de la fin du XVIIIe siècle jusqu'en 1890, l’impôt de capitation était payé par chaque père de famille. Ce dernier devait payer l’impôt pour toute sa famille. Tous les membres de sa famille étaient ainsi comptabilisés. Ainsi, on peut imaginer dans un tel contexte social difficile payer l’impôt pour des enfants vauriens qui ne cultivaient pas ou ne faisaient rien pour le soutien et le maintien de la famille, alourdissait les charges familiales pour rien. C’est à cela que Ganda faisait allusion. On voit par là que le grand griot faisait même allusion aux réalités historiques pour étayer sa musique, son propos. C’était un griot hors pair. Qu’Allah ait pitié de lui. Bon dimanche à tout le monde.