Bonjour
Même si n'étant plus de ce bas monde, Ganda Fadiga a quand même laissé des paroles de haute portée et qui méritent d'être décortiquées pour les générations actuelles et futures. Ses paroles sont d'une grande profondeur linguistique, éthique, sociale, politique, et j'en passe. C'est pourquoi, j'invite ceux qui l'avaient approché et ceux qui écoutaient, écoutent ou comptent écouter sa musique, de nourrir ce thread par ses anecdotes, ses proverbes et ses phrases à jamais marquants.
J'ouvre la balle par cette belle phrase :
"Yugun ta me, yugun maanu yaana me", c'est-à-dire : " Le combat n'existe pas entre les hommes, mais entre leurs mères"
La morale de cette belle phrase est très profonde. Cette phrase veut dire que la réussite d'un fils ou d'une fille dépend de la mère. Un enfant qui a eu la chance d'être mis au monde et éduquée par une bonne mère, correcte, respectueuse à l'égard de son mari a plus de chance de réussir dans la vie qu'un enfant dont la mère est de mœurs légères, qui ne respecte pas son mari et sa belle-famille. Effectivement, dans beaucoup de sociétés sahéliennes et d'ailleurs, les échecs ou les réussites des enfants sont expliqués par les comportements de leurs mères vis-à-vis de leurs maris et du reste de la société. Un yaxarin buri renme (l'enfant d'une mauvaise femme) ne peut jamais égaler un yaxarin siri renme (l'enfant d'une bonne femme). Vu ma petite expérience, je vous assure que cette morale est vérifiable sur le terrain. Je souscris totalement à ce déterminisme. Je reviendrai sur ce sujet incha Allah.