paix a son ame
paix a son ame
paix a son ame c etait un grand homme que dieu l accueil au paradis
apres le boucan c est le vacarme
prions pour ce grand homme qui nous a quitté aimé cesaire.
cet homme qui sans doute lutté pour la liberation de son île et de l'afrique.
ne disait-il pas que sa bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche,sa voix la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du desespoir?
J' ai vu ce matin sur LCI, que les martiniquais souhaitait qu' il est sa place au Panthéon, Affaire à suivre, je ne sais pas si Sarkozy, lui à rendu hommage, mais la martinique est deuil j' adore sa phrase " je suis nègre et je resterais nègre"
Le peuple martiniquais rend hommage à Aimé Césaire
Par Dominique CHABROL AFP - il y a 1 heure 42 minutes
FORT-DE-FRANCE (AFP) - Un premier hommage populaire à la mémoire du poète Aimé Césaire décédé jeudi à 94 ans à Fort-de-France, et dont le combat contre le colonialisme avait trouvé des échos jusqu'en Afrique et aux Etats-Unis, doit avoir lieu vendredi dans les rues de Fort-de-France, en attendant ses obsèques nationales que la France organisera dimanche.
La presse quotidienne rend un hommage unanime à Aimé Césaire dont les obsèques nationales sont approuvées par tous les éditorialistes, qui soulignent souvent la "double vie" du poète et de l'homme politique.
Le président Nicolas Sarkozy, qui a salué en Aimé Césaire un "symbole d'espoir pour les peuples opprimés", a fait savoir qu'il se rendrait aux obsèques du militant anti-colonialiste.
Et l'idée de transférer le corps du poète et homme politique au Panthéon, le temple parisien que "la patrie reconnaissante" voue "à ses grands hommes", était avancée par la ministre de la Culture Christine Albanel, comme par l'ancienne candidate socialiste à la présidence Ségolène Royal, qui fera également le voyage en Martinique.
En attendant, c'est le peuple martiniquais qui accompagnera et veillera vendredi et samedi "Papa Césaire", le surnom de celui qui fut maire de Fort-de-France (1945-2001), et député (1945-1993) pendant une durée inégalée au Palais Bourbon. Un cortège emmenant la dépouille d'Aimé Césaire circulera dans les rues de Fort-de-France vendredi jusqu'au stade de Dillon, où le corps sera veillé par la population jusqu'à sa mise en terre dimanche.
Figure emblématique des Antilles françaises, et objet d'un véritable culte en Martinique, Aimé Césaire avait été admis le 9 avril au CHU de Fort-de-France, où il est décédé jeudi à 05h20 heure locale (11H20 à Paris). Né en 1913 à Basse-Pointe, sur la côte nord de la Martinique dans une famille de petits fonctionnaires, Aimé Césaire avait été confronté très jeune à la misère de la population rurale d'une île profondément marquée par deux siècles d'esclavage, qui avait alors le statut de colonie.
Etudiant à Paris dans les années 1930, il avait forgé avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, le concept de la "Négritude", la conscience de l'identité noire, la "fierté d'être nègre" et de revendiquer ses origines africaines.
La "négritude" avait rapidement débordé le cadre des seuls intellectuels français pour se répandre dans les pays colonisés, en Afrique, dans les Caraïbes, et au delà chez les militants noirs américains en lutte pour les droits civiques. Son message avait dès lors pris un caractère universel, notamment après la publication de son "Discours sur le colonialisme" (1950), cri de révolte contre l'Occident, juché sur "le plus haut tas de cadavres de l'humanité".
De tous les combats contre le colonialisme et le racisme pendant 70 ans, l'auteur du "Cahier d'un retour au pays natal" a consacré sa vie à la littérature et à la politique. Il avait notamment été en 1946 le rapporteur de la loi sur la départementalisation des territoires de Martinique, Guyane, Guadeloupe et de La Réunion. Il avait fondé le Parti Progressiste Martiniquais (PPM) en 1958, après sa rupture avec le PCF.
A l'annonce de son décès, les chaînes de télévision locales ont interrompu leurs programmes pour diffuser de la musique classique ou afficher une photo du poète.
Ségolène Royal (PS) a demandé l'entrée au Panthéon de cet "éclaireur de notre temps". Jacques Chirac a salué "un homme de lumière", et le secrétaire général de la Francophonie, le Sénégalais Abdou Diouf, a exprimé la "très grande émotion" de toute la "famille francophone".
Cette unanimité des réactions au décès d'Aimé Césaire tranche avec l'âpreté des combats menés par le poète-militant tout au long de sa vie. Ainsi Aimé Césaire avait-il d'abord refusé de rencontrer M. Sarkozy lors d'un voyage prévu par ce dernier, puis annulé, aux Antilles en 2005, en signe de protestation contre la loi de février 2005 dont un article reconnaissait "le rôle positif de la présence française outre mer". Le poète avait finalement reçu en mars 2006 celui qui était alors ministre de l'Intérieur, lui offrant son "Discours sur le colonialisme".
La presse quotidienne rend un hommage unanime vendredi à Aimé Césaire.
Didier Pourquery, dans Libération, estime que "la grandeur de Césaire fut de prendre à bras-le-corps (les) problèmes issus du colonialisme et de les régler au jour le jour, sans relâche". "Poète et député, maire et visionnaire, Aimé Césaire fut l'homme de la culture en action", conclut-il.
Dans La Croix, Dominique Quinio célèbre "l'engagé et le rêveur, le magicien du verbe et le laboureur d'idées (qui) fut homme de mots et homme d'action". "Il est bon que la postérité n'oublie aucun de ses visages", écrit-il.
Xavier Panon (La Montagne) approuve les obsèques nationales en l'honneur de cette personnalité et de "son apport exceptionnel dans la littérature et dans la conscience nationale".
"Entre ici, Aimé Césaire!", écrit Didier Pobel dans Le Dauphiné Libéré en reprenant la fameuse exclamation d'André Malraux lors du transfert des cendres du résistant Jean Moulin au Panthéon. C'est pour Didier Pobel la place où doit reposer celui qui "fut une conscience" et qui est "devenu une légende".
Une idée qui n'est cependant pas reprise par Olivier Picard des Dernières Nouvelles d'Alsace: "La proposition est belle mais l'intéressé n'en demandait pas tant". "Il doit vivre, et pas disparaître sous des gerbes de fleurs."
Toujours à propos des obsèques nationales du "poète vénéré de tous", Jules Clauwaert souligne dans Nord-Eclair que "la France s'y retrouvera, métissée comme elle l'est sur les stades".
Dans La Nouvelle République du Centre-Ouest, Hervé Cannet entend retenir "sa voix dérangeante et revendicative, ce +besoin de rugir+ qui portait jusqu'au plus profond de l'Afrique et de l'Amérique".
Ce qui fait écrire à Jacques Gantié (Le Midi Libre) qu'"un demi-siècle après son Discours sur le colonialisme, la révolte d'Aimé Césaire ... brûle encore".
L'Union, sous la plume d'Hervé Chabaud, écrit enfin que Césaire est "un messager de l'universel" qui a été "accompagné par cette foule qui, de la Martinique à l'Afrique jusqu'en métropole, avait compris qu'il appartenait déjà à l'histoire".
Dernière modification par Habibatou 18/04/2008 à 14h27
JAMAKSALAM...
"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, mais l'indifférence des bons." Martin Luther King
Au nom d'Allah, j'ai fait la même remarque. Dans son hommage, il a voulu réduire le combat de l'homme à sa région de naissance (les Antilles dans sa complexité). C'est à la fin qu'il a dit en tant que président de la république, je dis que c'est une perte pour toute la France. Alors que Dieu sait son combat a été universel, mondial, car il combattait pour la paix, le droit de l'homme, la libération des opprimés, qu'ils soient noirs, blancs, albinos, etc. Par contre, j'ai beaucoup aimé celui de Ségolène Royal et de Dominique de Villepin.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
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Hommage à Aimé Césaire (1913-2008)
Homme de lettres et homme politique, défenseur des droits de l’homme en général et de l’identité de l’homme noir en particulier, néologiste du concept grandiose de la Négritude. Le fils de l’inspecteur des impôts martiniquais, Aimé Césaire nous a quitté pour sa demeure définitive. Ce jeudi noir 17 avril 2008 marquant par son événement certes comme celui du jeudi 29 mai 1930 de la crise économique, mais différent de celui ci par son impact émotionnel et la perte d’une très grande personnalité dont le combat a été ressenti par tout dans le monde tant la cause était noble.
C’est le moment où l’Afrique et le monde noir sont en carence de voix progressistes, d’inertie d’une justice sociale, d’hommes capables de porter sur leurs épaules l’avenir de ce peuple, autrefois opprimé et qui continuent de subir les séquelles de cette page sombre de l’histoire de l’humanité ; que nous avons a perdu l’une des grandes icônes et figure de proue du combat pour la reconnaissance et l’affirmation d’une identité chère au bien être de tout individu et voire de tout un peuple.
Notre Césaire est venu ainsi compléter la triste longue liste macabre de révolutionnaires qui étaient réuni autour d’idées et de pensées ayant contribuées de façon effective à l’éradication du racisme, du colonialisme, vecteur de l’assimilation, de l’aliénation et au triomphe de la liberté et des droits humains.
Cette date en l’occurrence le 17 avril 2008 restera une tâche indélébile dans nos consciences, un triste anniversaire pour l’Afrique et l’humanité toute entière. «Oui nègres nous sommes et nous le serons» ainsi ce combatif acharné, artisan indispensable de la lutte émancipatrice de l’homme noir n’avait jamais cessé de rappeler son origine africaine et sa fierté de l’assumer sans complexe et sans aucun diminutif.
Radical dans sa conviction, convaincue de la justesse de sa cause, il n’a jamais arrêté de combattre nonobstant le poids de l’âge et l’absence de ses frères de plumes, Senghor et Damas avec lesquels ils constituaient le trio de « L’étudiant Noir» (revue créée par le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais Aimé Césaire et le Guyanais Léon Gontran Damas dans les années 1930 à Paris où ils étaient alors étudiants, Ndlr). Quelques années auparavant il disait «lorsque j’ai appris le décès de Senghor, j’ai pleuré comme un enfant».
Aucun mortel ne peut résister à l’œuvre du temps, au caractère «acide» des années qui grignotent petit à petit notre vie. Aujourd’hui c’est nous, l’Afrique et le monde entier qui pleurent cet homme dont les qualités humaines et intellectuelles ont rayonnés et continueront d’illuminer le monde.
Une page de l’histoire s’est tristement tournée, laissant derrière elle une œuvre immense, un trésor, un échafaudage, une référence dont la teneur est inestimable. Un héritage pas comme les autres puis que ne finissant pas, celui du fruit du combat de tant d’années dont des écueils ont voulu couper le trajet.
Mais ton objectif a été atteint. Il reste maintenant à nous, tes héritiers de suivre les enseignements et les directives de votre mouvement. On dit que Socrate a fait écrire par ses disciples, mais nous (noirs) sommes aujourd’hui rassemblés las dans ce bas monde jeunes et vieux disciples de votre action. Car notre liberté d’aujourd’hui est le produit de votre oppression d’hier. Malgré les attaques incessantes et les mesures dissuasives, il a pu avec courage et détermination mettre à la page le concept de négritude notre seule breuvage aujourd’hui qui englobe l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir.
Césaire, aujourd’hui vous êtes parti, mais ta pensée restera à jamais gravée dans nos mémoires ou du moins dans celle de tout homme noir conscient et animé par un esprit de rejet de cette férule inhumaine et ignoble que l’homme blanc nous à imposé à un moment de l’histoire et qui continue encore de manifester des préludes annonçant une récidive.
Pendant ta vie un horizon s’est tracé, mais avec ta disparition un vide s’est crée tant un substitut est difficile à trouver, tant ton combat n’est pas aisé à trouver d’acteurs. Aujourd’hui pas moins qu’hier ce combattant contre les régimes éthnocidaires mérite que le monde entier s’incline devant sa mémoire.
La Martinique pleure un fils, l’Afrique un père et l’humanité un guide. Le monde est régi par cette dialectique, la vie et la mort, l’amertume et l’enthousiasme.
En un mot, un brassage de contraires qui laissent l’individu soit dans une atmosphère joviale ou de tristesse. Aujourd’hui l’Africain, le nègre est dans la seconde situation. Un homme à qui nous ne saluerons jamais assez la mémoire.
Aimé Césaire, un esprit, un combat, toute une vie au service d’un peuple. Reposes en paix.
L’Afrique sera à jamais inconsolable.
Cridem: Accueil
A. SOW
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
AIME CESAIRE,EXTRAIT du discours sur le colonialisme,en 1950.
"Entre colonisateur et colonisé,il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la mefiance........."
Aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui transforment l'homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chourne, en chicote et l'homme indigène en instrument de production.
A mon tour de poser une équation: colonisation=closification.
J'entends la tempête.On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux mêmes.
Moi,je parle de sociétés vidées d'elles- mêmes,des cultures piétinées, d'institution minées, des terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées.
On me lance à la tête des faits, des statisiques, des kilomètrages de routes, de canaux, de chemin de fer.
.............Je parle de millions d'hommes arrachés à leurs dieux,à leur terre,à leurs habitudes,à leur vie,à la danse,à la sagesse.
Je parle de millions d'hommes à qui ont inculqué savamment la peur, le complexe d'inferiorité,le tremblement,l'agenouillement,le désespoir,le larbinisme.
Repose en paix.