Que la France soit épinglé dans des rapports d'Amnesty international ne signifie en aucune façon qu'il n'y ait aucune justice en France.Oui, il est vrai que l'on doit mesurer nos propos au vu des faits relatés dans le rapport d'Amnesty International ci-dessous et des affaires récentes que nous connaissons.
Si je comprends bien, selon toi, c'est un manque de moyens humains et matériels importants qui fait que dans la majorité des cas, quand c'est un noir ou un arabe qui a été victime d'une balle de la police, qu'il n'y ait pas de coupable et que l'affaire soit classée ?
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Rapport sur les violences policières Dans un rapport rendu public mercredi 6 avril, Amnesty International s’inquiète de "l’impunité de fait des agents de force publique dans les cas de coup de feu, mort en garde à vue, torture et autres mauvais traitements ".
D.R
L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International dénonce « un déni de justice pour les victimes de brutalité policière » et condamne l’inertie du parquet face à ces violations avérées des droits de l’homme. Cette étude rend compte d’une trentaine de cas de violences policières commises en France depuis 1991.
- En 1993, Rachid Ardjouni, 17 ans, est tué d’une balle dans la nuque par un policier ivre condamné à vingt quatre mois de prison avec sursis.
- Deux ans auparavant, Youssef Khaïf était abattu d’une balle tirée dans le pare-brise arrière de sa voiture par un agent de police. Ce dernier sera acquitté pour « état d’esprit altéré par la mort d’une collègue »
Amnesty rappelle que les faits de brutalité policière déclarés au ministère de l’Intérieur ont augmenté de 18,5% entre 2003 et 2004 et dénonce l’abus fait par les services de l’ordre des concepts de « rébellion », de « légitime défense » et « d’état de nécessité ». L’ONG rapporte des lacunes dans la formation des policiers et met en évidence le racisme ambiant comme facteur important dans les affaires décrites. En effet, toutes les victimes citées par le rapport sont étrangères ou « d’apparence étrangère », la plupart originaire du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne.
Une répression quasi militaire
Cette attitude des policiers serait encouragée, selon l’ONG, par les récents discours ministériels appelant à la reconquête des zones de non-droit. Les agents de police se considéreraient « comme une force engagée dans un conflit contre un ennemi et opérant sur un théâtre d’opérations militaires », oubliant ainsi toute modération dans la répression. Le rapport met également en cause « la police des polices », l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et l’Inspection générale des services (IGS). A la fois juges et partis, elles ferment trop souvent les yeux sur des situations inacceptables. L’organisation dénonce aussi une justice partiale et fonctionnant à deux vitesses. Ainsi, « un nombre important d’affaires ne sont jamais déférées à la justice. Quant à celles qui sont jugées, elles se soldent rarement par des condamnations et les peines sont souvent symboliques ».
Le champ des propositions
L’ONG réclame un changement de comportement de l’appareil judiciaire afin que les auteurs de ces exactions aient à craindre des sanctions à la mesure de leur fautes. Pour lutter contre l’immobilisme actuel, Amnesty va soumettre aux ministères de l’Intérieur et de la Justice plusieurs propositions. Il s’agit notamment d’assurer le respect du droit à un avocat dès les premières heures de garde à vue (et non à la soixante-douzième heure) ou de rendre obligatoire le fait de filmer les gardes à vue afin de pouvoir prouver les cas de mauvais traitements. L’ONG propose également une mesure beaucoup plus ambitieuse : la création d’un organisme indépendant chargé d’enquêter sur les bavures policières qui, à terme, pourrait remplacer l’IGPN et l’IGS.
A la lecture ce rapport, Alliance, premier syndicat des gardiens de la paix, s’est déclaré « scandalisé ». Selon lui, les chiffres donnés par Amnesty sont « sortis de leur contexte » ce qui « renforce tout simplement l’impunité des petits et moyens délinquants ». Le bras de fer continue.
Marie Deborne , le 25 avril 2005
Rapport sur les violences policières - France - LE MAGAZINE.INFO
Je comprend ton émotion mais encore une fois il faut savoir raison garder. Et quoi qu'il en soit, la France reste, à l'échelle mondiale, un des pays dans lequel les droits humains sont le mieux respéctés.