Quand j'ai appris le décès de Demba Bathily, rédacteur en chef de Jiida FM Dakar, c'est comme si le ciel m'était tombé sur la tête. Quelle catastrophe! Au départ, je n'ai pas voulu y croire, en me disant non, ce n'est pas possible. ça ne pouvait pas être lui. C'est impossible. Un homme comme lui ne pouvait pas mourir de si tôt. Ce matin là (lundi 22 novembre 2010) à 11h (soit 12H à Paris), il assurait, comme d'habitude, sa revue de presse à la radio, et 3 heures après, il rendait l'âme, victime d'un accident de la circulation.
Au moment même où j'écris ces lignes, j'ai toujours du mal à croire que Demba n'est plus de ce monde. Un homme comme lui qui avait de l'ambition pour le Soninkaxu, qui se sacrifiat jour et nuit, matin, midi et soir pour la cause Soninké pouvait-il mourrir ? Non. Je me disais : peut-être que c'est une erreur, peut-être que je rêve.
Mais aujourd'hui, il faut bien que je me rende à l'évidence que cet évènement là n'était pas un mauvais rêve, que ce n'était pas un autre Demba Bathily qui est mort, mais bien le même, celui que tout le monde s'empressait d'écouter à 11h et à 19h, tous les jours, sur radio Jiida FM Dakar pour avoir la version Soninké de l'actualité.
Lorsqu'un ami m'appela ce lundi 22 novembre 2010 vers 21h pour me dire qu'apparemment, il se serait passé quelque chose de grave pour Demba. Je me suis dit non, ce n'est pas possible. Pas lui tout en ne voulant pas envisager tout de suite le pire. Je me suis empressé de contacter ses proches que je connaissais. C'est ainsi qu'aux alentours de 23h, j'eus finalement Abdoulaye Bomou, directeur de la radio Jiida FM Bakel qui me confirma la douloureuse nouvelle, celle que je ne voulais pas du tout imaginer: Oui, Demba Bathily est bien décédé aujourd'hui (lundi 22 novembre 2010) vers 14h20 des suites d'un accident de la circulation à Dakar. A ce moment là, je ne pouvais contenir mes larmes. Demba, mon ami est bien parti, à jamais.
Tout de suite, les images de Demba ont commencé à traverser ma mémoire. Je ne pouvais m'empêcher de penser à lui, à toutes les fois où on s'est vu, parlé.
Il y a juste une semaine seulement (lundi 15 novembre 2010) Demba et moi, communiquions sur Skype. Il me parla des journées culturelles que Jiida est entrain de préparer pour le mois de janvier 2011. Nous évoquions aussi d'autres sujets et projets planifiés pour être exécutés dans le futur, toujours en rapport avec la culture Soninké, avec la radio Jiida FM qui lui tenait tant à coeur.
Demba était cet infatigable pour la cause Soninké. Il ne ménageait jamais le moindre effort chaque fois qu'il savait que c'était pour la bonne cause, que c'était pour l'épanouissement de la langue et de la culture Soninké. Mais ce n'était pas sa seule qualité.
Demba était quelqu'un de bon, incontestablement. Et ça, je peux en témoigner. Je ne dis pas ça parce qu'il est décédé, mais parce que pour tout le temps que j'ai eu à le cotoyer, je voyais qu'il rendait toujours services à ses semblables sans rien demander en retour. Il faisait toujours attention de ne pas froisser les gens et ne leur manquait jamais de respect. Il restait toujours humble malgré toutes les qualités que tout le monde reconnaissait, unanimement, en lui. Demba faisait tous les jours des sacrifices pour le Soninkaxu. En exemple, quand il a appris que nous (Soninkara.com) préparions un thé-débat pour le samedi 4 décembre 2010, il m'a tout de suite contacté pour me faire la proposition suivante: "la radio est fermée entre 12h et 16h (13h et 17h, heure de Paris) ce jour là, mais exceptionnellement, je pourrai venir travailler au studio pour enregistrer votre débat et le faire passer un autre moment". Voilà comment il était, Demba: toujours prêt à sacrifier son temps, son argent pour rendre service à d'autres.
Demba dont la disparition est une énorme perte pour toute la communauté Soninké va laisser un grand vide, surtout à la radio Jiida où il était irremplaçable.
Son rappel à Dieu, de cette manière, ne peut être qu'une sentence divine. Prions Allah, l'Unique, le Miséricordieux pour qu'IL lui pardonne, le fasse entrer au Saint Paradis et l'elève au rang réservé aux plus vertueux. Amine.
Salut l'ami. Ta voix nous manque déjà.