Salam et Bonjour.
Tous cela rappel un peu la campagne électorale passé au USA ou les adversaires D'Obama ont pris un malin plaisir a fouiller dans son passé pour divulguer qu'il était un ancien drogué à la marijuana et à la cocaïne.
Obama l'avait même reconnu d'ailleur.
Et cela ne l'a pas empecher de gagner.
Mais bon,labas c'est les Etat Unis et ici c'est la France...
Mais bon Allah est Grand aussi.
Comme direz mes cousins "YES WEEK END" lol
Si tu prend le chemin de je m'en fout,tu va arrivé au village de si je savais !
http://www.hisnulmuslim.com/index-pa...6-lang-fr.html
Abou Hourayra rapporta que le messager d’Allah(saw) dit : »chaque dernier tiers de chaque nuit, Allah descend au ciel le plus bas et dit : Qui m’invoque afin que Je l’accueille, qui Me demande afin que je lui donne, qui M’implore pardon afin que Je lui pardonne » [Boukhari, Mouslim, Abou Daoud, An-nasaî, at -thirmidi et Ibn Majah]
Salam
En tout cas, cela veut tout dire... C'est indigne d'une France où on nous bourre le crâne avec les droits de l'homme, la diversité...
Lui, n'a pas eu le temps de faire le parcours de Ali... Il a un raccourci extraordinaire. Même Sarko n'a pas eu le même piston. Il a au moins pris des coups mais Axel Poniaaaaaa même pas une galère. C'est Papa qui a tout fait ...
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Peillon défend Soumaré et contre-attaque
LEMONDE.FR avec Reuters | 23.02.10 | 10h46
L'eurodéputé socialiste Vincent Peillon a jugé "ignobles", mardi 23 février, les attaques de la droite contre le candidat aux régionales du Val-d'Oise Ali Soumaré, qui se voit reprocher une ancienne condamnation pour vol. L'ancien élu socialiste de la Picardie a rappelé sur RMC que Jean-François Mancel, ex-secrétaire général du RPR, avait conservé ses mandats dans cette région malgré plusieurs affaires judiciaires. Il a évoqué aussi le cas du maire de Juppé Alain Bordeaux, revenu en politique après un an d'inéligibilité prononcé dans un scandale lié à la Mairie de Paris.
Vincent Peillon soutient donc qu'on peut agir dans la vie publique après avoir payé sa dette et estime raciste le fait que l'UMP distribue des tracts reprochant notamment à Ali Soumaré une condamnation pour vol en 1999, à l'âge de 18 ans. "Ça tombe sur la tête de ce pauvre garçon, qui est effectivement particulier. D'abord, il a 30 ans, dans un pays où la jeunesse est très maltraitée. Deuxièmement, il est noir. On n'a jamais vu ça ! Troisièmement, il n'a pas fait l'ENA. C'est ignoble, ignoble", a-t-il dit.
Ali Soumaré, qui se voit imputer par l'UMP de son département une carrière de "multi-récidiviste", va porter plainte en diffamation, car hormis l'ancienne condamnation pour vol, qu'il reconnaît, il conteste les autres affaires. Il n'y aurait, selon sa version, que des dossiers mineurs s'étant achevés par des transactions et une affaire de rébellion avec des policiers qui est en appel. Une des condamnations mentionnées par l'UMP concernerait un homonyme.
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RÉGIONALES DANS LE VAL-D'OISE
Ali Soumaré explique son "erreur de jeunesse"
Par Jamila Aridj
"J'ai payé ma dette" pour "une erreur de jeunesse". Attaqué sur son passé judiciaire, Ali Soumaré, tête de liste socialiste dans le Val-d'Oise aux élections régionales, s'explique et contre-attaque. Il est accusé par deux élus UMP, Francis Delattre, maire de Franconville, et Sébastien Meurant, édile de Saint-Leu-la-Forêt, d'être un "délinquant multirécidiviste." Selon eux, il aurait été condamné à quatre reprises et ferait l'objet d'une procédure en cours. Le jeune homme, âgé de 29 ans et d'origine malienne, juge "inacceptable" qu'on veuille "salir" son engagement politique, dans les colonnes du Parisien/Aujourd'hui en France daté de mardi. Une plainte pour "diffamation" doit être déposée par son avocat, Me Jean-Pierre Mignard, cette semaine.
Celui qui fut le porte-parole des familles et des quartiers lors des émeutes de Villiers-le-Bel, en novembre 2007, reconnaît avoir été condamné dans une affaire qui remonte à 1999, qui est désormais prescrite. "J'[en] ai tiré les conséquences. J'ai même eu un déclic à ce moment-là. Cela a nourri mon engagement, notamment dans le monde associatif et dans toutes mes missions à Villiers-le-Bel." Les faits commis : un vol aggravé datant du 3 septembre 1999. Le jugement du tribunal correctionnel de Pontoise en date du 9 décembre 2002 a condamné Ali Soumaré à six mois de prison ferme.
Homonymie
Une autre condamnation remonte au mois d'octobre 2009. Deux mois de prison ferme pour rébellion à agents de la force publique - selon une copie envoyée aux rédactions par le service de communication de la mairie de Franconville - ont été notifiés. Un jugement qui n'a pas été signifié à l'accusé, absent le jour du jugement. L'avocat d'Ali Soumaré a d'ailleurs décidé de déposer un appel lundi.
Pour les autres affaires susceptibles de concerner, selon les élus UMP, Ali Soumaré, le conseil plaide l'homonymie pour deux d'entre elles. L'une se rapporte à un "vol avec violence et usage de carte de paiement contrefaite", pour laquelle le tribunal a prononcé, le 8 février 2007, une condamnation de 80 heures de travail d'intérêt général. L'autre concerne une affaire dont la procédure est en cours pour des faits de violence commis le 25 mai 2008 ayant entraîné une interruption temporaire de travail de huit jours.
Pécresse prend ses distances
Me Jean-Pierre Mignard nie également toute implication de son client dans une infraction de conduite sans permis de conduire, le 13 mai 2009, malgré une injonction de le restituer. Une plainte doit d'ailleurs être déposée par l'avocat du candidat socialiste pour "violation du secret professionnel" dans cette affaire. Un communiqué du maire UMP de Franconville affirme, à propos de ces faits présumés, que le candidat PS a été visé par une "ordonnance pénale du 16 février 2010". Et Me Mignard de s'interroger sur "les conditions dans lesquelles cette information a pu être communiquée et dans quel dessein".
À l'image du premier secrétaire de la fédération du Val-d'Oise du Parti socialiste, Dominique Lefebvre, des voix se lèvent au PS pour dénoncer une "confusion" qui plane sur les accusations dont fait l'objet Ali Soumaré. Pour le porte-parole du PS Benoît Hamon, seules trois personnes étaient au courant dans cette dernière affaire : "le greffier, le juge, le procureur". "Francis Delattre devra répondre de ces fausses accusations", lance Dominique Lefebvre dans les colonnes du quotidien gratuit Métro . "Je condamnerai la démarche si les faits sont faux", a indiqué, dimanche, Valérie Pécresse. Depuis, la chef de file de l'UMP pour les régionales en Ile-de-France s'est murée dans le silence, embarrassée par son propre camp.
Ali Soumaré est accusé par deux élus UMP d'être "un délinquant multirécidiviste" © Sipa
Dernière modification par makalou 23/02/2010 à 15h19
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Soumaré : campagne "ignoble" (NPA)
AFP
Le NPA a condamné aujourd'hui "la campagne ignoble" de l'UMP contre Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val d'Oise aux régionales, jugeant que le parti majoritaire essayait ainsi de "faire oublier les attaques du gouvernement contre les services publics" ou la retraite à 60 ans.
Cette "campagne ignoble" s'inscrit "dans un climat délétère et raciste que le +débat+ sur l'identité nationale n'a fait qu'amplifier", écrit le parti d'Olivier Besancenot dans un communiqué.
"Plombé auprès de la population par la politique de Sarkozy, l'UMP essaye, par ce moyen, de faire oublier les attaques du gouvernement contre les services publics, les droits sociaux, comme la retraite à 60 ans", conclut-il.
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Le conseil representatif des associations noires( CRAN) reagit vigoureusement. IL denonce les attaques contre Ali soumaré et appelle à cesser les dereparages contre les candidats de la diversité en ile de france. A defaut, il se reserve le droit d'engager des poursuites sur le fondement de l'incitation à la haine raciale. ce qui est tout de meme le cas.
traites les autres comme, tu veux qu'on te traite
soyons tranquille c'est ne pas facile de faire la politique!!il faut imaginé de quoi ils ont peur,et on doit etre confient par ce que mr SOUMARé est quelq'un d'intelligent et il se prepare pour faire de la politique et je suis sur qu'il sait s'y faire en tout cas on l'encourage et on lui souhaite bonne chance
Ali Soumaré : "Je veux reparler politique"
NOUVELOBS.COM | 23.02.2010 | 16:05
La tête de liste PS dans le Val-d'Oise revient sur les attaques dont il a été victime ces dernières semaines et invite ses adversaires politiques à un "vrai débat d'idée" avant les élections régionales.
La tête de liste PS dans le Val-d'Oise Ali Soumaré
Ali Soumaré le concède, il n'est pas un homme médiatique. "J'agis sur le terrain. C'est là qu'on est dans la réalité concrète et dans les préoccupations des franciliens", dit-il. Traité par des élus de la majorité de "délinquant multirécidiviste chevronné", la tête de liste socialiste dans le Val-d'Oise a mis plus de quatre jours à s'adresser à la presse. "Lynché sur la place publique" pour une "erreur de jeunesse vieille de dix ans", il répond aux questions du Nouvelobs.com. Mais sûrement pas pour alimenter la polémique. "La seule expression publique de mes adversaires politiques sont les attaques personnelles, on ne les voit pas parler de leur projet " indique le jeune homme, qui invite l'UMP à un débat d'idée avant les élections régionales des 14 et 21 mars prochain.
Le maire de Franconville Francis Delattre et le maire de Saint-Leu-la-Forêt Sébastien Meurant vous ont stigmatisé dans la presse comme un "délinquant multirécidiviste chevronné", leurs accusations ont été accompagnées de documents faisant état de plusieurs condamnations qu'ils vous attribuent. La tête de liste UMP dans le Val-d'Oise Axel Poniatowski ainsi que le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre et son adjoint Dominique Paillé ont réclamé que vous vous retiriez des listes pour les élections régionales. Comment avez-vous vécu ces attaques ?
- Je vais être franc, ces quatre derniers jours ont été très difficiles. Je dirais même qu'ils ont été les pires de ma vie.
Depuis le début de la campagne j'ai été caricaturé par la droite, c'est assez insupportable parce qu'il ne s'agit pas d'attaques sur mes idées mais d'attaques personnelles. La dernière attaque en date est sans doute celle qui m'a le plus affecté car elles ont touché ma famille. Je suis l'aîné d'une famille de six enfants et je suis papa depuis quatre mois. On n'a pas préservé la sphère familiale. Ça m'a touché. C'est ce qui me chagrine le plus.
Vous avez tout de même été beaucoup soutenu…
- En terme d'impression, je suis tout de même rassuré parce que ma famille m'a beaucoup épaulé, m'a beaucoup aidé à traverser ça. Mais surtout, ma famille politique a été extraordinaire dans le soutien qu'elle me portait, et ce avant même d'avoir eu les éclairages sur les choses qui m'étaient reprochées.
Evidemment ils étaient un peu, comme moi, sous le choc. Surtout que je commence à peine ma carrière politique. Ce sont des messages de soutien qu'on ne peut pas oublier quand on traverse des périodes comme ça.
Comment répondez-vous aux interrogations des électeurs à qui on a présenté Ali Soumaré comme un "délinquant multirécidiviste chevronné " ?
- D'abord que j'ai beaucoup donné et que je continue à donner pour les quartiers et les franciliens. Ensuite que si j'ai fait une fois une erreur de jeunesse, elle remonte à plus de dix ans, elle a été faite. Mais j'ai payé ma dette à la société et d'ailleurs c'est ce qui a nourri et orienté mon engagement politique. Aujourd'hui je suis fier de montrer tout ce que j'ai pu entreprendre depuis, notamment lors des émeutes de Villiers-le-Bel, car mon rôle d'homme politique a permis d'éviter de nombreux débordements. J'ai été reçu à cette époque par Michèle Alliot-Marie, à deux reprises, ainsi que le président de la République, et mon travail sur le terrain a été reconnu. J'ai donné, je continuerai à donner pour ma famille politique.
Ce que je dis aux électeurs c'est de voter les 14 et 21 mars.
Quand a démarré votre engagement politique ?
- Moi je suis secrétaire de section depuis 2004, et j'ai adhéré au Parti le 21 avril 2002. Au départ j'étais sympathisant, et mon engagement avant commencé bien avant. C'est vrai que mon militantisme date un peu, mais c'est réellement ma première grande campagne
Vous dîtes qu'on ne vous attaque pas sur vos idées, mais sur votre personne. Justement, ces attaques ont pris largement pris le dessus sur la campagne de l'UMP comme du PS dans le Val d'Oise…
- On continue de communiquer sur notre programme, à travers les réunions publiques, à travers les café-débats qu'on a organisés, à travers les thématiques qu'on aborde. Je me fais un peu "spécialiste", porte-parole de la question des transports et de la question du désenclavement des quartiers, de la question de la formation professionnelle, des questions de politique de soutien à la vie associative. Ce sont ces questions qui nous animent.
En revanche je n'ai pas beaucoup entendu mes adversaires politiques parler de leurs projets, mais je les ai beaucoup vus faire des attaques personnelles, des lynchages en place publique. Si je résume leurs déclarations, je serais "un joueur de l'équipe réserve du PSG", ou je serais là parce que je suis "pistonné".
C'est malheureusement tout ce que j'ai pu entendre de leur expression politique, alors que j'ai toujours dit à qui voulait l'entendre que j'étais disponible pour discuter avec la tête de liste [Axel Ponitowski, ndlr] du projet UMP et du nôtre. Je suis toujours à leur disposition pour ce débat d'idée.
Vous n'avez jamais de retour de leur part ?
- J'ai fait ma proposition publiquement. J'ai eu une fois par un intermédiaire une proposition pour participer à un débat dans un média, mais depuis je n'ai jamais eu de nouvelle de ce face-à-face. Je continue donc à dire que je suis disponible pour débattre.
Justement, vos projets pour le Val-d'Oise, quels sont-ils ?
- Pour revenir sur la question des transports. A Villiers-le-Bel ou Gonesse par exemple, des territoires qui se situent à huit kilomètres à vol d'oiseau de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, soit une zone d'emploi considérable, aujourd'hui, les habitants sont obligés de prendre le RER pour se rendre à Paris, puis de prendre un autre RER pour se rendre à Roissy- Charles De Gaulle. Il faut désenclaver les quartiers et rapprocher les gens des zones d'emploi. C'est une question fondamentale pour nos territoires.
Il faut noter également tout le travail qui a été fait par la Région et Jean-Paul Huchon autour de la modernisation des transports collectifs, notamment du tramway qui va relier Saint-Denis à Sarcelles et qui est financé en partie par la Région, mais il faut parler également de la gratuité des transports pour les jeunes en insertion. C'est un sujet dont je me fais le porte-parole.
On parle de rupture chez les jeunes, mais si on n'a pas les solutions ça ne sert à rien. Et j'ai tendance à croire que le projet que nous proposons a vocation à répondre à ces attentes concrètes. En matière de sécurité par exemple, autre sujet concret : le nouveau commissariat de Villiers-le-Bel qui a été financé en grosse partie par la région Ile-de-France.
Là on est dans les réalités concrètes et dans les préoccupations des franciliens.
Vous êtes assez jeune (29 ans), mais tête de liste dans le Val-d'Oise, et devez aujourd'hui faire face à des attaques assez virulentes. A-t-il toujours été aussi difficile de vous imposer en politique ?
- D'abord, comme tout candidat, de manière générale, devenir tête de liste n'est pas facile. Pour moi ça a été un combat.
C'est la première fois en revanche que je m'"oppose" directement sur un suffrage à la droite. Et ce que je peux voir dans le territoire, indépendamment de ma propre personne, c'est que les débats portés par la droite, tant au niveau national qu'au niveau local, sont toujours stigmatisant vis-à-vis des populations des quartiers.
Justement, la campagne a désormais pris un tournant particulier, comment envisagez-vous la suite ?
- La suite, c'est continuer ce qu'on a commencé, c'est-à-dire une campagne de proximité, une campagne de terrain, parler de notre bilan car on peut être fier du bilan de Jean-Paul Huchon à la tête de la Région Ile-de-France, porter notre projet, qui sera le prolongement de ce qui a déjà été accompli. On va continuer à le faire. D'ailleurs les gens nous attendent et il nous reste beaucoup de gens à mobiliser.
Les élections régionales d'une manière générale ne sont pas les élections les plus suivies par les Français donc il s'agit de continuer à les mobiliser. Ça se fait sur le terrain, notamment avec le porte-à-porte, et en continuant à expliquer l'enjeu de ces élections pour les franciliens.
Quitte à ne faire que de la politique de terrain...
- Oui, exactement. Mais c'est ce qui est le plus important. Le seul résultat qui compte ce sont les élections du 14 et 21 mars.
(Tristan Berteloot - Nouvelobs.com)
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Les noeuds juridiques de l'affaire Soumaré
Par Emilie Cailleau, publié le 23/02/2010
Droite et gauche se divisent sur l'affaire Soumaré. Au-delà des remous politiques, elle pose de graves questions juridiques. Quelles est la réalité des condamnations - dont deux viennent d'être infirmées par la procureure de Pontoise? Comment l'UMP les a-t-elle obtenues? On fait le point.
AFP/FRANCOIS GUILLOT
Le procureur de la République de Pontoise a indiqué ce mardi qu'une condamnation avait été faussement attribuée par des élus UMP à Ali Soumaré, en raison d'"un problème d'homonymie".
Qu'est-il reproché à Ali Soumaré?
L'UMP du Val-d'Oise évoque cinq affaires: une condamnation à six mois ferme en 1999 pour "vol aggravé"; une condamnation en 2004 pour "vol aggravé avec violence et usage de carte de paiement contrefaite" jugée en 2007; une affaire présumée de conduite sans permis en mai 2009, "visée par une ordonnance pénale du 16 février 2010"; une procédure pour "violences ayant entraîné une interruption temporaire de travail de moins de huit jours". Et la dernière, des faits de rébellion à agents de la force publique, punis de deux mois de prison ferme, datant d'octobre 2009.
Les faits
Les maires UMP de Franconville, Francis Delattre, et celui de Saint-Leu-la-Forêt, Sébastien Meurant vont être poursuivis par Jean-Pierre Mognard, l'avocat d'Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val-d'Oise pour diffamation et atteinte à la présomption d'innnocence.
Dans un communiqué daté du 19 février, les deux élus ont qualifié le candidat PS de "délinquant multirécidiviste chevronné". Des accusations lourdes, portant sur le passé judiciaire d'Ali Soumaré: infractions, condamnations et procédures en cours.
1. En 1999, six mois fermes pour "vol aggravé"
L'avocat d'Ali Soumaré réplique qu'elle n'a pas à être évoquée, la peine ayant été purgée. Son client a été "réhabilité", estime-t-il. C'est une "erreur de jeunesse", explique pour sa part l'intéressé.
Dès lors, comment Frédéric Delattre et les maires UMP de Franconville et Saint-Leu-la-Forêt, ont-ils réussi à déterrer cette vieille condamnation? "Impossible sans un coup de main de retrouver en quelques jours la trace de condamnations anciennes de dix ans, et qui n'avaient eu aucun impact public", assure l'avocat Gilles Devers sur son blog.
Selon lui, quelqu'un a eu accès à l'un des trois bulletins du casier judiciaire - impossible pour un simple quidam. Selon les cas, ils sont réservés aux autorités judiciaires, à certaines autorités administratives ou à la personne concernée. "Il est évident que quelqu'un a joué au cafard, par exemple quelqu'un qui par son métier à accès au casier judiciaire", estime Gilles Devers.
2. Octobre 2009, deux mois de prison ferme pour rébellion
Ali Soumaré affirme n'avoir jamais été informé de ce jugement. Son avocat a aussitôt fait appel de la condamnation. L'affaire n'est donc pas terminée. Francis Delattre pourrait dès lors avoir enfreint la loi sur la présomption d'innocence.
Autre problème: comment le maire de Franconville a-t-il su avant même l'intéressé? Selon lui averti par des citoyens bien intentionnés, l'édile a indiqué à LEXPRESS.fr en avoir tout simplement obtenu copie au greffe du Tribunal de grande instance de Pontoise. Une méthode plutôt curieuse, mais plausible si le demandeur connaissait la date du jugement (le 13 octobre dernier), le nom et la date de naissance du condamné.
Ce que dit la loi
L'extrait de casier judiciaire ne peut être demandé que par la personne qu'il concerne ou son représentant légal s'il s'agit d'un mineur ou d'un majeur sous tutelle. Se faire délivrer l'extrait de casier judiciaire d'un tiers est sanctionné par la loi, en vertu de l'article 781 du Code de procédure pénale.
3. Affaire présumée de conduite sans permis
Selon le communiqué des maires UMP, le candidat PS a été visé par une ordonnance pénale du 16 février 2010... dont l'avocat d'Ali Soumaré n'a pas connaissance!
Pire, selon le parquet de Pontoise, l'ordonnance pénale n'existe pas. "Le dossier pour conduite sans permis par retrait de points est en cours de traitement au parquet et aucune ordonnance pénale n'a été rendue à l'encontre d'Ali Soumaré", a révélé la procureure Marie-Thérèse de Givry.
Si ordonnance il y a, Francis Delattre aurait-t-il pu y avoir accès légalement? Impossible, affirme Me Eolas, qui s'en explique sur son blog: "une ordonnance pénale n'est pas rendue publiquement mais notifiée par courrier au condamné qui a 45 jours pour faire opposition. Ce n'est qu'à l'expiration de ce délai qu'elle devient définitive et donc publique (art. R. 156 du CPP)." Ce qui n'est pas le cas, le délai expirant au plus tôt le 5 avril 2010, selon l'avocat blogueur. "Il y a eu nécessairement une fuite", estime-t-il. "Si elle provient du tribunal de Pontoise [...] c'est une violation du secret professionnel, et un recel si Francis Delattre en a bénéficié en connaissance de cause".
4. La condamnation pour vol aggravé avec violences
Dossier le plus lourd parmi les accusations portées à l'encontre d'Ali Soumaré. Des faits jugés en 2007 qu'il nie formellement. Selon son avocat, le candidat socialiste aurait pu être confondu avec une autre personne du même nom, un patronyme couramment répandu parmi la communauté malienne.
Il y a bien erreur sur la personne, confirme la procureure de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, sur France info. "Le jugement du 8 février 2007 n'est pas un jugement rendu par le tribunal correctionnel, c'est un jugement rendu par le tribunal pour enfants et il ne concerne pas Ali Soumaré, qui est né le 25 décembre 1980 (...) C'est un problème d'homonymie", explique la magistrate.
Une erreur qui pourrait coûter cher à Francis Delattre.
FB : bakelinfo departement de Bakel