le-verset-du-jour_6_bis: Le Coran, Traduction ou Exégèse?
Salam 'alaykoum,
Le Hadith Du Jour attire votre attention sur les traductions du Coran que vous lisez assez souvent un peu partout. C'en est donc pas forcément le sens exact. Il y a bien entendu une différence entre la traduction littérale du Coran et son exégèse qui décortique le fond du sens des verset. Il y a donc deux types de versets: des versets péremptoires (sans aucune ambiguïté, clairs comme l'eau de roche) et des versets équivoques (qui suscitent ambiguïté, à interprétations diverses). Dans le-verset-du-jour_06, vous avez pu constatez qu'en plus de la traduction, le sens des versets a été donné. les versets péremptoires sont le fondement même du Livre. La règle de la sagesse veut que l'on renvoie constamment à eux lorsque l'on est face à un verset ambigu. C'est ainsi que nous enseigne le Coran dans le verset n° 7 de la sourate 3 (la famille d'Imrâne):
- s.3_v.7: ["C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre: il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Dieu. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : "Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur!" Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent."]
A ce propos, pour Ibn 'Abbass, les versets péremptoires sont les verset abrogatifs, les versets qui parlent du licite, de l'illicite et des normes de Dieu etc. Pour Ibn Ya'mar, ce sont les versets qui désignent les obligations. Ibn Jubayr lui pense que ce sont les versets qui se trouvent dans toutes les Écritures. Mûqâtil est du même avis.
Selon Ibn Yassâr les versets péremptoires sont les arguments du Maître, donc les protections des croyants contre le faux des adversaires dénégateurs. Ces versets - dit-il - ne sont ni maniable, ni falsifiables. Les versets ambigus s'avèrent des épreuves de Dieu pour Ses adorateurs.
Il y a aussi des versets dont nul ne connaît l'interprétation comme les lettres citées au début de certaines sourates (Alif Lâm Mîm, Alif Lam Mime Sâd, Alif Lâmra, Kaf Ha Ya 'Ayn Sâd, Taha, Yâssine, Sâd, Hâmîm, Qâf, Noûne). Selon Muqâtil Ibn Hayyâne ce sont eux les versets ambigus.
A propos du segment "alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Dieu" Ibn Abbass dit que l'explication a quatre approches: une explication dont personne n'est excusé pour comprendre, une explications que connaissent les Arabes grâce à leur langue, une explication connue de ceux de science bien assise et une explication connue de Dieu seul. Le Prophète a dit: "Le Coran n'est pas descendu pour que ces parties se démentent réciproquement. Ce dont vous vous aurez à connaître, connaissez-le, mais ce qui vous est ambigu, croyez y!"
Selon Mujâhid, Ibn Abbass a dit: "je suis parmi ceux de science bien assise qui savent l'interpréter". Ce qui n'est pas étonnant pour lui car le Prophète صلى الله عليه و سلم a fait une invocation en sa faveur: "Seigneur! Excelle-le dans la science de la religion et enseigne-lui l'interprétation (du Coran). L'invocation a assurément été exaucée.
On a interrogé le Prophète صلى الله عليه و سلم sur ceux de science bien assise et il a répondu: "C'est celui qui a une main de bienfaisance, une langue véridique, un coeur de rectitude, un ventre et un sexe exempts de souillure."
wa-Allhou a'lam wa ahkam!
le-verset-du-jour_07: le vin et les jeux de hasard
Salam 'alaykoum,
le-verset-du-jour_07: le vin et les jeux de hasard
- s.2_v.219 ["Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis: "Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité". Et ils t'interrogent: "Que doit-on dépenser (en charité)?" Dis : "L'excédent de vos bien." Ainsi, Dieu vous explique Ses versets afin que vous méditiez"]
Après la prohibition du vin 'Oumar Ibn Khatâb رضي الله عنه avait fait l'invocation suivante: "Dieu! Donne-nous, à propos du vin, une explication claire." Alors Dieu fut descendre le verset: ["Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard.."]. 'Oumar fut convoqué et on lui lut le verset. Mais après, il fit la même invocation. Alors Dieu fut descendre le verset ["Ô les croyants! N'approchez pas de la prière alors que vous êtes ivres, jusqu'à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous êtes en état d'impureté...s.4(les femmes)_v.43"] . 'Oumar fut convoqué et on lui lut le verset. Mais après, il fit la même invocation encore et Dieu fut descendre le verset: ["Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, oeuvre du Diable. Encartez-vous en, afin que vous réussissiez. s.5 (la Table servie)_v.90"]. 'Oumar fut convoqué et on lui lut le verset puis, on enchaîne sur le verset suivant jusqu'à la fin où Dieu Dit: ["...N'allez-vous pas en finir?"] 'Oumar dit: "Nous en avons fini, nous en avons fini!"..
Dans les deux il y a un grand péché: Le péché grave du vin et des jeux de hasard c'est surtout quand cela touche la religion (la croyance). Les utilités quant à elles sont nombreuses mais insignifiantes devant les préjudices et les dégâts causés à l'esprit et à la foi mais aussi au foie. Ce verset est venu prohiber définitivement les boissons énivrantes.
Le segment ["...Et ils t'interrogent: "Que doit-on dépenser (en charité)?" Dis : "L'excédent de vos bien..."] a été abrogé par le verset de la zakat; il a alors été éclairci par ce dernier. A ce sujet, le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit: "La main supérieure (celle qui donne) est meilleure que la main inférieure (celle qui reçoit). Commence donc par qui est à ta charge. Fils d'Adam! si tu fais dépense de l'excédent, c'est un bien pour toi. Mais si tu le retiens, c'est un mal pour toi. Tu n'es, cependant, pas blâmé si tu vis dans la suffisance."
Wa-Allah 'alam wa ahkam!
le-hadith-du-jour_08: musulman non pratiquant?
Salam 'alaykoum,
le-hadith-du-jour_08: musulman non pratiquant, mais d'où vient cette invention?
-1. Jâbir رضي الله عنه rapporte: "J'ai entendu le Prophète صلى الله عليه و سلم dire: "Entre l'Homme, l'idolâtrie et la mécréance, c'est la renonciation à la pratique de la prière."
Rapporté par Mouslim
-2. Selon Bourayda رضي الله عنه, le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit: "Le seul pacte qu'il y a entre nous et eux (les mécréants), c'est la pratique de la prière. Celui qui l'abandonne est bel et bien tombé dans la mécréance".
Rapporté par At-Tirmidhi
La croyance en Dieu et la pratique de la religion sont inextricablement liées. Être musulman, c'est être soumis à Dieu et donc se conformer loyalement et pleinement aux cinq piliers de l'islam dont la plus importante est, de loin, la prière. Porter un prénom musulman ou être de culture musulmane ne signifie en rien être musulman si l'on n'accomplit pas les pratiques. C'est le point de départ même de la désobéissance.
On peut avoir de bonnes excuses et être ainsi dispensé du jeûne, du pèlerinage ou de l'aumône. Mais ni la participation au combat, ni le grand âge (tant que l'on a la raison), ni la maladie ne peuvent dispenser de la prière que l'on doit pratiquer même dans son lit de mort et en toute circonstance.
le-hadith-du-jour_08_bis: La prière, une condition sine qua non.
le-hadith-du-jour_08_bis: La prière est la condition sine qua non de la religion.
Selon Abou Hourayra رضي الله عنه, le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit: "Le jour de la résurrection, ce dont on inspecte (parmi les oeuvre de l'Homme) en premier lieu c'est la prière. Si elle s'avère valable, alors il a mérité le gain et le succès; sinon, c'est la déception et la perte (car plus rien d'autre ne sera pris en compte malheureusement). Et s'il en a négligé de ses prières obligatoires quelque chose, alors Dieu glorifié et honoré dit: ["Voyez si Mon esclave a à son compte quelques prières surérogatoires de quoi réparer ses manquements? Et il en sera de même pour toutes les autres obligations."]"
Rapporté par At-Tirmidhi
Salam 'alaykoum, le-hadith-du-jour_09: l'assiduité dans la prière et l'obligation de
Salam 'alaykoum,
le-hadith-du-jour_09: l'assiduité dans la prière et l'obligation de rattraper les prières manquées.
D'après 'Abdullah Ibn 'Amr Ibn 'As, le Prophète a dit: "Celui qui accomplit la prière avec assiduité, elle lui sera une lumière, une preuve évidente de foi et une délivrance le jour de la résurrection. Celui qui la néglige, elle ne lui sera ni lumière, ni preuve de foi, ni délivrance le jour de la résurrection où il sera rassembler avec Qârûn, Pharaon, Hâmân et Ubayy Ibn Khalaf".
Rappoerté par Ahmad à travers une chaîne authentique de transmetteurs ainsi que par At-Thabarâni et Ibn Habbân
Selon Ibn Qayem selui qui néglige la prière est occupé soit par son argent, soit par sa monarchie, soit par son pouvoir soit par son commerce. Ainsi, celui qui est occupé par sa monarchie sera avec pharaon, celui qui est occupé par son pouvoir ou ministère sera avec hâmân et celui qui est occupé par son commerce avec Ubay Ibn Khalaf. Qu'Allah nous en préserve!
Selon Khalil Ibn Ishaq Ibn Moussa Ibn Chou'ïb (dans son livre Al-Mukhtaçar) si l'on a à rattraper un an de prière, on doit faire chaque prière deux fois pendant un an. De même pour un mois ou trois semaines. C'est une preuve que l'on doit absolument rattraper des prière délaissées délibérément. C'est l'avis de plusieurs savants comme 'Abdoullah Muhammad Al Marbuqi qui dit que si le nombre de prière de prière a rattraper est très important, il faut abandonner les prières surérogatoires (comme le tarawih par exemple) et consacrer son temps au rattrapage chaque fois qu'on a du temps libre. C'est l'avis de Abou Hanîfa, Mâlik et Châfi'.
Selon d'autres savant comme Ibn Taymiya, les prières manquées délibérément ne sont pas à rattraper car elles ne seront pas acceptées. La personne doit, cependant, faire abondamment des prières surérogatoires. C'est aussi l'avis de certains salafs dont des compagnons de Châfi'.
le-hadith-du-jour_09_bis: la sérénité dans la prière.
le-hadith-du-jour_09_bis: l'obligation d'accomplir la prière en toute sérénité
D’après Abou Hourayra, un homme entre dans la mosquée et prie. A l’issu de sa prière, il adressa le salut au Prophète. Il lui rend le salut et lui dit: "Retourne prier car tu n’as pas prié!" L’homme retourne et refait sa prière comme il l'avait faite puis se présenta de nouveau au Prophète et le salua. Il lui rend le salut et lui dit encore: Retourne et refais ta prière car tu n’as pas prié!" Ainsi jusqu'à trois fois et après quoi l'homme dit: "Par Celui qui t'a envoyé par la vérité je ne sais pas faire mieux! Apprends-moi" Et le Prophète lui dit: "Quand tu te lèves pour la prière, prononce le Takbîr (Allâhu Akbar), récite ce que tu pourras du Coran, incline-toi jusqu'à ce tu te sois stable dans cette position, relève-toi jusqu'à ce tu sois d'aplomb (droit, vertical), prosterne-toi jusqu'à ce tu sois stable dans cette position, redresse-toi et reste ainsi en stabilité dans ta position assise, puis prosterne-toi jusqu'à stabilité. Et agis ainsi dans toute ta prière".
Rapporté par Al Bokhari
Une prière doit être accomplie dans la sérénité comme nous l'enseigne ce hadith du prophète. Tous les actes doivent leur achèvement à cette stabilité. Cette tranquillité du corps dans les gestes et cette position verticale après l'inclinaison sont obligatoires pour la validité d'une prière. Ainsi, la prière bénit ou maudit la personne selon l'attention qu'elle lui prête dans son accomplissement. Des ablutions au salut final en passant par cette stabilité du corps dans les geste, tout doit être fait convenablement. Une prière bien faite s'élève vers le ciel en bénissant la personne (que Dieu te préserve comme tu m'a préservée) alors qu'une prière à la hâte et sans aucune attention elle, au ras des pâquerettes, maudit la personne (que Dieu te délaisse comme tu m'a délaissée).
la-question-du-jour_10: le jeûne et le vomissement
Salam 'alaykoum,
la-question-du-jour_10: le jeûne et le vomissement
-Q.1: J'ai vomi dans la journée, mon jeûne est-il valable?
-R.1: Il y a deux cas de figure: vomissement avec retour dans l'estomac et vomissement sans retour.
Dans le premier cas le jeûne est annulé, on aura à rattraper ce jour. Toutefois, il n'est pas permis de manger ou boire pour le reste de la journée (sauf si ce vomissement est consécutif à une maladie sérieuse). Dans le second cas (sans retour de vomis), votre jeûne reste valable.
Par ailleurs, lorsque le vomissement est volontaire, le jeûne est manifestement annulé et l'on doit, évidemment, rattraper ce jour.
Il y a deux avis sur ce cas de figure: Certains comme Ibn Al Jalâbi pensent qu'il faut juste rattraper ce jour alors que d'autres comme Ibn Al Mâjichûn et 'Abd Al Malik eux, pensent qu'en plus du rattrapage il y a l'expiation. Abou Al Faraj lui dit: "Si l'on avait demandé l'avis de Mâlik sur cette question, il aurait assurément recommandé l'expiation."
Enfin lorsque l'on doute du retour de vomis, on rattrape ce jour.
-Q.2: Et si c'était lors d'une prière?
-R.2: La prière est caduque, elle est à refaire. Toutefois, si le vomissement se fait sentir et que rien ne soit expulsé de la bouche, la prière reste valable. De même le jeûne reste valable dans ce cas.
wa-salam
Les oublis dans la prière! Comment s'y prendre?
Salam 'alaykoum,
Le Hadith Du Jour vous propose une série de question réponse portant sur l'oubli dans la prière. Comment réparer la prière selon la nature de l'oubli? Nous essayerons d'évoquer les cas de figure prévus et notamment les plus fréquents. L'oubli dans la prière se caractérise par un rajout ou une omission d'une partie de la prière. Selon la nature de l'oubli, la prière est soit à réparer, soit à refaire ou en refaire une partie (une rak'a au lieu de l'intégralité de la prière dans certains cas, comme l'oubli d'une prosternation après avoir entamer la rak'a suivante!). Il y a également des cas où il est trop tard de faire recours à la réparation mais, la prière reste tout de même valable dans certains cas.
Bonne rupture, Le Hadith Du Jour