Merci pour tes explications,qu'allah te payeSalam wa aleykoum
oui tout à fait Lassana
Sourate `Abasa
dimanche 10 mars 2002
Nom
La sourate est ainsi désignée suite au mot ’abasa (il s’est renfrogné) qui l’ouvre.
Période de Révélation
Les exégètes et les les spécialistes du Hadîth sont unanimes au sujet de l’occasion de la révélation de cette sourate. Selon eux, quelques grands chefs de la Mecque étaient assis au sein d’une assemblée que tenait le Saint Prophète, lequel était sérieusement occupé à essayer de les persuader à accepter l’Islam. À ce moment précisément, un homme aveugle, nommé Ibn Umm Maktûm, s’était approché de lui pour rechercher l’explication d’un certain point au sujet de l’Islam. Le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — n’a pas apprécié son interruption et l’a ignoré. Sur quoi, Allâh révéla cette sourate. À partir de cet incident historique la période de révélation de cette sourate peut être déterminée avec précision .
Premièrement, il a été confirmé que Ibn Umm Maktûm était un des premiers convertis à l’Islam. Le Hafiz Ibn Hajar et le Hafiz Ibn Kathîr ont affirmé qu’il était du nombre de ceux qui avaient accepté l’Islam dans les premiers temps à la Mecque.
Deuxièmement, certains hadîths qui relatent cet incident montrent qu’il avait déjà accepté l’Islam et d’autres indiquent qu’il avait l’intention de se convertir et qu’il s’était approché du Saint Prophète à la recherche de la vérité.
`Â’ishah rapporte que, s’approchant vers le Saint Prophète, il avait dit : " Ô Messager d’Allah, guide-moi sur le droit chemin". (At-Tirmidhî, Al-Hakim, Ibn Hibban, Ibn Jarîr, Abû Ya`lâ). Selon `Abdullâh Ibn `Abbâs, il avait demandé la signification d’un verset du Coran et avait dit au Saint Prophète : "Ô Messager d’Allah, apprends-moi le savoir qu’Allah t’a enseigné". (Ibn Jarîr, Ibn Abî Hatim).
Ces traditions prouvent qu’il avait reconnu le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — en tant que Messager d’Allah et le Coran comme Livre d’Allah.
Contrairement à ceci, Ibn Zayd a interprété "la`allahû yazzakkâ" (Peut-être se purifiera-t-il) , mots du verset 3, signifiant : "la`allahû yuslim" : "il se peut qu’il accepte l’Islam" (Ibn Jarir) et les propres mots d’Allah : " Qui te dira ? Peut-être se purifiera-t-il ou se rappellera-t-il, de sorte que le Rappel lui profite ! " et " Et quant à celui qui vient à toi et qui s’empresse tout en redoutant, alors tu te distrais de lui !" [1], précisent qu’à ce moment-là, il avait développé un profond désir d’apprendre la vérité : il s’était rendu auprès du Saint Prophète croyant qu’il était la seule source de conseils et que son profond souhait ne serait satisfait que par lui ; son état apparent reflétait également que s’il lui avait donné un enseignement, il en aurait tiré bénéfice.
Troisièmement, les noms des personnes qui faisaient partie de l’assemblée du Saint Prophète à ce moment-là, ont été donnés dans différentes traditions. Dans cette liste, nous trouvons les noms de `Utbah, Shaybah, Abû Jahl, Umayyah Ibn Khalaf, Ubayy Ibn Khalaf, qui étaient les ennemis les plus virulents de l’Islam. Ceci prouve que l’incident a eu lieu à la période où ces chefs étaient toujours en pourparlers avec le Saint Prophète et leur antagonisme à l’Islam n’avait pas atteint une proportion aussi forte au point de ne plus lui rendre visite ou de ne plus avoir de conversations avec lui de temps en temps. Tous ces arguments indiquent que c’est l’une des premières sourates révélées à la Mecque.
Thèmes et Sujets Abordés
En raison du style apparent avec lequel le discours s’ouvre, on sent que dans cette sourate, Allah a exprimé un reproche (le reproche de l’Aimé pour Son aimé) [2] envers le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — pour ne pas avoir accordé son attention à l’homme aveugle et pour s’être occupé exclusivement des grands chefs. Mais si la sourate entière est considérée objectivement, on constate que le mécontentement a été exprimé, en fait, envers les Qurayshites incroyants, qui, en raison de leurs arrogantes attitudes et leurs indifférences face à la vérité, rejetaient avec mépris le Message de Vérité porté par le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui —.
Sa façon de traiter l’homme aveugle avec négligence et de consacrer toute son attention aux chefs des Qurayshites n’était pas le fait qu’il considérait les riches comme nobles et le pauvre homme aveugle comme méprisable, et à Dieu ne plaise qu’il y ait un quelconque manque de manière pour lequel Allah l’aurait réprimandé. Mais, en fait, quand un appeleur à la vérité s’embarque dans sa mission pour transmettre son message au peuple, il veut naturellement que les personnes les plus influentes de la société reçoivent son message de sorte que sa tâche devienne plus facile, parce que même si son invitation s’étend parmi les pauvres et faibles personnes, cela ne peut pas faire beaucoup de différence. C’est presque la même attitude qu’a adoptée également le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — au début, son motif étant seulement la sincérité et le désir de promouvoir sa mission et non l’idée de respecter les grandes personnes et de mépriser les pauvres.
Mais Allah attire son attention sur le fait que chaque homme, désireux de connaître la vérité, était important, qu’il fût faible ou pauvre, et chaque homme, insouciant à la vérité, était sans importance, même s’il occupait une position élevée dans la société. Ainsi, il doit proclamer publiquement et transmettre l’enseignement de l’Islam à tout le monde, mais pour les personnes qui étaient vraiment dignes de son attention étaient ceux qui étaient enclins à accepter la vérité. Son sublime et noble Message était trop élevé pour être présenté à ces personnes hautaines, qui, dans leurs arrogance et vanité, pensaient qu’ils n’avaient pas besoin de lui mais que plutôt, c’était lui qui avait besoin d’eux.
Ceci constitue le thème des versets 1 à 16.
A partir du verset 17, le reproche se tourne directement vers les incroyants, qui refusaient l’invitation du Saint Messager d’Allah — paix et bénédictions sur lui —.
Dans ces versets, ils ont été d’abord réprimandés pour l’attitude qu’ils avaient adoptée contre leur Créateur, Le Pourvoyeur et Le Soutien.
A la fin, ils ont été avertis du destin redoutable qu’ils subiront suite à leur conduite le Jour de la Résurrection.
source : http://www.islamophile.org/spip/Sourate-Abasa.html