Des hommes sur les traces du Prophète (PSL) : Buchr Al Hâfi
AL Hâfi veut dire pieds nus. Un jour on lui demandait pourquoi il ne portait pas de chaussures. « le jour, répondit-il, où je suis entré dans cette voie de pénitence, après avoir fait un contrat avec dieu, je marchais pieds nus ; actuellement je rougirais de mettre des chaussures. En outre le seigneur très haut dit : j’ai créé cette terre comme un tapis ; or, si je marchais avec des chaussures sur le tapis du seigneur, ce serait un manque de convenance. »
Né à Bagdad l’an 150 de l'Hegire. Un jour qu’il cheminé en état d’ivresse, il trouva un morceau de papier sur lequel était écrit : « Au nom de dieu le clément le miséricordieux ». Ramassant ce morceau de papier, il l’enveloppa dans un fragment d’étoffe de lin sans tache, en y joignant du musc et de l’ambre et le déposa dans un coin avec toute espèce d’honneurs et de respects. Cette même nuit, un personnage vénérable eut un songe où on lui prescrivait d’aller dire à Buchr : « Puisque tu as ramassé noter nom qui gisait à terre et que tu l’as débarrassé des souillures dont il était couvert, nous, à notre tour, te traitant avec honneur, nous t’avons purifié de tes pêchés. Tu as enveloppé notre nom dans un fragment de lin sans tache ; à notre tour, nous te revêtirons dans l’autre vie d’un vêtement complet ; et parce que, après l’avoir recouvert d’ambre et de musc, tu l’as placé hors de toute atteinte, nous, de notre côté, nous t’honorerons dans ce monde et dans l’autre et laverons ta renommée de toute tache. »
On raconte qu’Imâm Ahmed Ibn Hanbal se rendait fréquemment auprès de Buchr Al Hafi, qu’il aimait beaucoup. Ses disciples lui disaient : « toi qui es un personnage savant et qui n’as pas ton égal dans toute espèce de science, est-il convenable que tu sois toujours aux trousses d’un fou en délire ? Sans doute, répondit l’Imâm Ahmed, je suis plus que lui dans le domaine de la science ; mais, dans la connaissance du seigneur très haut, il me dépasse de beaucoup. »
On raconte que plusieurs personnes vinrent trouver Buchr Al Hâfi et lui dirent : « Nous partons trouver la Ke’abeh ; viens-tu avec nous ? J’irais, répondit-il, si vous remplissez trois conditions : nous n’emporterons rien avec nous ; nous ne demanderons rien à personne ; nous n’accepterons rien de n’importe qui. Soit, nous n’emporterons rien avec nous et ne demanderons rien à personne ; mais comment ne pas accepter ce qu’on nous offrirait ? S’il e est ainsi, c’est que vous comptez sur les provisions de route des autres pèlerins. Si vous avez mis votre confiance dans le seigneur très haut, je serais parti avec vous. »
Buchr al hâfi disait : « quiconque désire être honoré dans ce monde et dans l’autre, qu’il ne demande rien aux créatures, qu’il ne porte de jugement injuste contre personne et qu’il n’aille chez qui que ce soit réclamer l’hospitalité. Quiconque cherche à se faire de la publicité ne goûtera pas les douceurs de l’autre monde. Ce qui distingue les serviteurs affectionnés, c’est que leur tête est toujours dans l’adoration et leur langue dans la louange ; c’est que leur occupation constante est la pratique de la patience et l’action de grâces. »
Du site saveurs soufies
Dernière modification par Salem 11/02/2008 à 21h44