suite et fin



« Si elles (les amulettes) dérivent d’autres sources que les Deux Révélations , elles sont alors sans nul doute entachés du chirk. Bien plus, elles ressemblent aux flèches de divination dans leur éloignement des pratiques caractéristiques des musulmans.

Si elles (les amulettes) dérivent d’autres sources que les Deux Révélations comme les talismans des juifs et des adorateurs des temples, des étoiles et des anges, et des utilisateurs des djinns et leurs semblables, ou sont fabriqués à partir de khazar, d’arcs de cercles en fer ou d’autres matières, leur port relève du chirk sans aucun doute.

C’est parce qu’elles ne font pas partie des moyens licites ni des remèdes connus. Leurs usagers leur confèrent des vertus intrinsèques qui les rendent apte à éradiquer les douleurs d’elles-mêmes. C’est le pouvoir que les idolâtres de l’époque antéislamique reconnaissaient à leurs idoles. En outre, les amulettes ressemblent aux flèches de divination dont les gens de l’époque antéislamique se munissaient et les utilisaient quand ils voulaient réaliser une affaire.

Ces flèches étaient au nombre de trois : l’une portait l’inscription : « fais », une autre l’inscription « ne fais pas » et la troisième ne portait rien. Quand le tirage faisait sortir celle qui porte « fais » l’on exécutait son projet. Quand il faisait sortir celle qui porte « ne fais pas », ou s’abstenait. Quand celle dépourvue d’inscription sortait, ou reprenait toute l’opération. Allah le Très Haut nous y a substitué la prière de consultation et Son invocation. Qu’Il en soit loué.

En somme, les amulettes tirées d’une source autre que le Coran et la Sunna sont assimilables auxdites flèches auxquelles elles ressemblent en ceci qu’elles impliquent une fausse croyance, contraire à la loi (musulmane) et étrangère aux pratiques des musulmans. C’est-à-dire celles qui caractérisent leur manière de vivre. En effet, les adeptes de l’unicité absolu d’Allah sont très éloignés de ces pratiques, car la foi qui les anime est assez importante pour les rendre invulnérables à de telles croyances. Ils sont assez importants et assez convaincus pour ne pas avoir besoin de se confier à un autre qu’Allah ou de se fier à Lui. C’est auprès d’Allah que l’on cherche assistance. Voir Maaridj al-qaboul, 2/510-512.

L’interdiction du port des amulettes même extraites du Coran est l’avis de nos maîtres religieux :

3/ Les ulémas de la Commission Permanente ont dit :

« Les ulémas sont tous d’avis qu’il est interdit de porter des amulettes non extraites du Coran. Cependant, il y a divergence de vues en leur sein au sujet de celles dont le contenu provient du Coran. Certains en ont autorisé le port alors que d’autres l’ont interdit. Cette dernière position est plus plausible compte tenu de la portée générale des hadith et de la nécessité de bannir les prétextes.

Cheikh Abd al-Aziz ibn Baz, Cheikh Abd Allah ibn Ghoudayyan et Cheikh Abd Allah ibn Qaoud.

Fatawa de la Commission Permanente, 1/212.

4/ Cheikh al-Albani (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Cette aberration ne cesse de se propager au sein des bédouins, des paysans et de certains milieux d’urbains. Les manifestations en consistent dans les perles accrochées au rétroviseur par certains automobilistes, et la vieille chaussure accrochée à l’avant ou à l’arrière du véhicule, et le fer à cheval fixé à l’entrée de maison ou de la boutique pour conjurer le mauvais œil, selon eux.

Il en existe d’autres qui tendent à se généraliser à cause de l’ignorance de la foi en l’unicité absolue d’Allah et les pratiques polythéistes et idolâtres qui lui sont incompatibles et pour l’éradication desquelles les messagers ont été envoyés et les livres révélés. Ce n’est qu’auprès d’Allah qu’on doit se plaindre de l’ignorance et de l’éloignement de la religion qui prévalent au sein des musulmans contemporains.

Silsilatou al-ahadith as-sahiha, 1/890- (492). Allah le sait mieux.




Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid