Assalam alaykoum wa ramatullah
je tiens à parler d'un sujet qui me tient à coeur: le racisme entre noir, blanc et arabe en islam.Comme beaucoup d'entre vous, j'ai pu contaster que même au sain de la communauté musulmane, on trouve du racisme, de la discrimination, des préjugés et des propos blessants.Ainsi j'aimerais vous rappeller les preuves tirés du coran et de la sunna concernant et traitant ce sujet.
1) PREUVE DANS LE CORAN
Il ne sert à rien de mettre en avant sa lignée pour la personne qui n’est pas pieuse car le critère de distinction entre les hommes est basée sur la piété comme le formule le Verset suivant :
"Ô vous les hommes ! Nous vous avons créé à partir d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons partagé en peuples et en tribus afin que vous vous connaissiez. Le plus honorable d’entre vous auprès d’Allah, c’est le plus pieux"
2) PREUVE DANS LA SUNNA
Selon Abû Nadhra, le Messager d’Allah déclara lors du sermon au cours du Pèlerinage de l’Adieu à Mina (Aïyâm e-Tashrîq) :
« Ô gens ! Vous avez un seul Dieu et vous venez d’un seul père ! Il n’y a pas de différence entre un arabe et un non arabe ni entre un blanc et un noir si ce n’est par la piété. »
Selon Abû Huraïra , le Messager d’Allah a dit :
« Allah vous a abrogé la fierté de l’ère païenne et l’honneur des ancêtres. Il existe désormais deux catégories d’hommes : un croyant pieux et un pervers malheureux. Vous êtes les fils d’Adam et Adam est fait de terre. "
Toujours selon Abû Huraïra, on demanda au Messager d’Allah :
« Quel est le plus honorable des hommes ?
Le plus pieux d’entre eux répondit-il.
Ce n’est pas sur cela que nous t’interrogeons.
C’est Yûsuf, qui est un prophète d’Allah, fils d’un prophète d’Allah, qui lui-même est le fils d’un prophète d’Allah.
Ce n’est pas sur cela que nous t’interrogeons.
Vous m’interrogez alors sur les minerais arabes ? [Les hommes sont comme les minerais d’or et d’argent,] les meilleurs d’entre vous à l’époque païenne sont les meilleurs d’entre vous dans l’Islam s’ils apprennent leur religion. »[2]
Abû Dhar radhiallahounhou relate qu’il dénigra la mère d’un homme lors d’un échange de propos. Vexé, l’homme alla se plaindre au Prophète et lorsque ce dernier eut l’occasion de rencontrer le coupable, il le blâma en ces termes :
« Abû Dhar ! Tu es un homme qui a des restes de l’ère païenne. »[3]
Certaines versions précisent que l’homme en question était Bilâl l’abyssin et qu’Abû Dhar lui lança :
« Hé fils d’une noire ! »[4]
Dans un autre Hadith, le Prophète soutint à Abû Dhar :
« Sache qu’un blanc ne peut être mieux qu’un noir si ce n’est par la piété.»[5]
Il faut savoir que Bilal , le Muezzin du Prophète fut un esclave affranchi par Abû Bakr. Pourtant, ‘Omar le deuxième Khalife se plaisait à dire :
« Abû Bakr notre maître a affranchi Bilâl notre maitre. »[6]
Certaines annales rapportent également que le Prophète maria Bilâl à une fille des Banû Bukaïr(tribu arabe)[7]
Selon Abû Nadhra, le Messager d’Allah déclara lors du sermon au cours du Pèlerinage de l’Adieu à Mina (Aïyâm e-Tashrîq) :
« Ô gens ! Vous avez un seul Dieu et vous venez d’un seul père ! Il n’y a pas de différence entre un arabe et un non arabe ni entre un blanc et un noir si ce n’est par la piété. »[8]
3) PREUVE DES SALAFS
L’Islam ne fait aucune discrimination raciale comme le souligne ibn TaïmiyA en disant :
« Si tu t’imprègne de ce qu’était réellement la Tradition prophétique, tu te rendras compte que le Messager n’a [color=Red]jamais fait de distinction entre un arabe et un non arabe (…) il n’a jamais privilégié les arabes dans la religion, ni en ce qui concerne le tribut, ni en ce qui concerne la captivité. Il ne les jamais favorisé dans les traités de paix, il n’a jamais décrété qu’un non arabe n’était pas du même rang qu’un arabe au niveau du mariage, et il ne leur a jamais permis de jouir d’une chose indépendamment des autres. Il fondait cependant ses jugements sur les hommes en fonction des noms que le Coran leur donne comme : croyant/mécréant, vertueux /pervers. »[9]
L’Islam, la religion universelle par excellence ne connaît ni frontière ni nationalité. Or, force est de constater qu’à notre époque, la lumière de la Révélation s’est estompée dans les cœurs de bon nombre de ses adeptes. Des réflexes de l’ère païenne refont surface. De nouveaux fléaux polluent les relations entre les musulmans. Les symptômes se manifestent à travers la xénophobie ou dans une moindre mesure le nationalisme.
Selon le Hadith, quiconque n’est pas empressé à faire des bonnes œuvres ne doit pas mettre en avant sa lignée.[10]
C’est pourquoi Allah ne fait jamais les éloges d’une personne en fonction de sa lignée ou de son affiliation à un prophète. Néanmoins, les hommes se distinguent dans le Coran par leur foi et leurs bonnes œuvres.[11]
• L’Islam interdit formellement de se vanter de sa lignée même si celle-ci est effectivement plus noble qu’une autre. En outre, il préconise la modestie.[1]
• De nombreux convertis non arabes dépassent en méritent la plupart des arabes musulmans comme ce fut le cas pour leur voisins les perses qui engendrèrent l’élite des savants musulmans avec à leur tête Salmân el Fârisî. Nous pouvons compter dès la deuxième époque dans le domaine du savoir, des personnages clefs descendants de l’empire sassanide comme el Hasan el Basrî, ibn Sirîn, ‘Ikrima, et d'autres venant d'Europ et d'Afrique Cheikh Al Albani(l'Albanais), Cheikh Al Ansary(le malien) etc...[12]
En conclusion, pour ma part et pour l'avoir vécu, j'aimerais que le racisme et la discrimination cesse dans notre communauté car elle existait bien avant que Notre Humble Prophète alayhi salat wa salam l'ait interdit et malgré tout, ce racisme persiste encore aujourd'hui entre noir, arabe et blanc dans nos mosquées, dans nos cités, dans nos asisses...alors que nous descendons tous du même Père:ADAM alayhi salam et de la même mère Hawa.Allah mousta'en.
Assalam alaykoum wa ramatullah.
Notes:
1-Les appartements ; 13 voir : Fath el Bârî d’ibn Hajar el ‘Asqarânî (10/468).
2-Rapporté par el Bukharî [voir : Fath el Bârî d’ibn Hajar el ‘Asqarânî(6/525)] et Muslim (2378).
3-Rapporté par el Bukharî [voir : Fath el Bârî d’ibn Hajar el ‘Asqarânî (1/84 et 10/465)] et Muslim (1661).
4-Voir : Fath el Bârî d’ibn Hajar el ‘Asqarânî (1/86).
5-Rapporté par Ahmed dans el Musnad (5/158).
6-Rapporté par el Bukhârî (3754).
7-Rapporté par Abû Dâwûd dans el Marâsîl (229).
8-Rapporté par Ahmed dans el Musnad [voir : el Fath e-Rabbânî (12/226)].
9-Qâ’ida Mukhtasara fi Qitâl el Kuffâr (179, 183).
10-Rapporté par Muslim (2699).
11-Voir : Majmû’ el Fatâwa d’ibn Taïmiya (35/230).
12-Voir : Iqtidhâ e-Sirât el Mustaqîm (1/414).
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Assalam Alaykoum Wa Ramatullah Wa Barakatouhou!