je te remercie cheikna
Effectivement, ce sujet fait débat. Il est déconseillé dans la théologie de se brosser les dents durant le ramadan avec le cure-dent frais, au risque d'avaler quelque chose. C'est pourquoi certains oulémas ont assimilé cela à la pâte dentifrice. L'essentiel c'est de ne pas avaler quelque chose. Dans ce cas, il vaut mieux opter pour le juste milieu, en se brossant les dents avant la levée du soleil et en utilisant le cure dent sec dans la journée. Quoi qu'il en soit, il est absolument important de ne pas laisser sa bouche salle jusqu'à qu'elle ait une mauvaise haleine, comme le font certains. Car la bouche, c'est le passage du Coran pendant la prière et toute lettre du Saint Coran est gardée par des centaines des milliers d'anges.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 13/09/2009 à 01h15
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
je te remercie cheikna
salam aleykoum
بارك الله فيك يا شيخنا pour ces reponses.
Et craignez ALLAH, alors ALLAH vous enseigne
Bonjour
Iss, fashiondjey et MSN, je vous en prie.
Je me permets de faire un commenatire par rapport à la signature de Khagnaganké :
« L’haleine du jeûneur est plus agréable à Allah que l’odeur du musc » Rapporté par Ahmad
Certes cette parole du Prophète est authentique. Mais elle ne veut nullement dire que celui ou celle qui jeûne doit négliger la proprété de sa bouche. Le Prophéte a dit dans un autre Hadîth authentique. Je le cite en substance : " Rendez vos bouches propres, car elles sont le lieu de passage du Coran". Et cette proprété doit être effective aussi bien avant, pendant et aprés le ramadan. Car la bouche du musulman est à tout moment le passage du Coran.
Oui, il est dit que l'haleine du jeûneur est plus agréable pour Allah que l'odeur d'un parfum, mais à la condition que cela ne soit pas une gêne pour les autres musulmans. C'est pourquoi, le cure-dent est d'ailleurs vivement recommandé durant le ramadan. C'était juste une précision par rapport à la signature Khaniaganké. Bien à tout le monde.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 05/09/2007 à 18h03
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Salamawaleycoum!!
Je voulais savoir : une femme est enceinte de 5 mois et veut jeûner le mois de Ramadan qui approche incha Alllah, mais elle à peur que ça nuise au bébé.
Que doit-elle faire dans ce cas là ?
J'aimerai tant sortir de ce monde comme je suis entré : sans bonnes actions et sans péchés ( omar ibn khatab )
Tu trouveras ta réponse dans ce qui suit :
Réponse :
Louange à Allah
Cette question comporte trois éléments :
Dabord, le jugement de la non observance du jeûne par la femme enceinte. Ensuite les conséquences d’un avortement survenu en Ramadan et enfin le jugement du rattrapage post Ramadan.
S’agissant de la femme enceinte, il lui est permis de ne pas observer le jeûne si elle a des craintes serieuses sur sa propre santé ou sur celle de son enfant. Elle doit même s’en abstenir si elle craint d’y laisser sa vie ou de subir un grave préjudice. Elle devra procéder à un rattrapage non assorti d’expiation selon l’avis unanime des ulémas fondé sur les propos du Très Haut : « Ne vous tuez pas », «Ne vous précipitez pas vers la perdition ». Les jurisconsultes sont tous d’avis qu’aucune expiation n’est prévue dans ce cas parce qu’elle est assimilable au malade qui craint sur sa santé.
Si elle ne craint que sur son foetus, certains ulémas disent aussi qu’il lui est permis de ne pas oçbserver le jeûne. Dans ce cas, elle devra procéder au rattrapage et à l’expiation. Celle-ci consiste à nourrir un pauvre pour chaque jour rattrapé.Cet avis est fondé sur ce qui a été rapporté d’Ibn Abbas à propos de l’explication de la parole du Très Haut : « Ceux qui le (jeûne) peuvent doivent procéder à une expiation consistant à donner à manger à un pauvre », à savoir qu’il (Ibn Abbas) a dit : « C’était une dispense accordée au vieillard et à la femme âgée, capables tousles deux d’observer le jeûne ; elle leur permettait de ne pas jeûner quitte à nourrir un pauvre à la place de tout jour non jeûné. La femme enceinte et celle qui allaite pouvaient aussi, en cas de crainte sur leur enfant, ajoute Abou Dawoud, ne pas observer le jeûne ».
(Cité par Abou Dawoud, 1947 et déclaré authentique par al-Albani dans al-Irwa, 4/18,25). Voir l’Encyclopédie juridique, 16/272.
Ceci permet de voir clairement que si le jeûne porte atteinte sérieusement à la femme ou à son foetus, elle doit s’en abstenir du jeûne. Mais le médecin qui se prononce sur ce cas doit être un spécialiste sûr.
Ceci concerne la non observance du jeûne de Ramadan. S’agissant de celui d’Ashowra, il n’est pas obligatoire selon un avis consensuel. Il est plutôt recommandé. La femme ne doit pas s’engager dans un jeûne facultatif sans la permission de son mari présent. Si celui-ci s’y oppose, elle doit lui obéir surtout quand il s’agit de préserver l’intérêt du foetus.
Concernant l’avortement, si, comme vous le dites, elle a déjà fait un avortement au troisième mois de sa grossesse, le sang qui s’écoule d’elle n’est pas celui des couches mais celui des règles. Car elle n’a fait qu’expulser un corps qui ne revêt pas une forme humaine claire. C’est pourquoi elle peut prier et jeûner, même si le sang continuati de s’écouler. Cependant, elle doit faire des ablutions pour chaque prière et rattraper les jours non jeûnés et les prières non effectuées » Voir les Fatwa de la Commission Permanente, 10/218.
S’agissant du rattrapage des jours perdus, toute personne ayant à rattraper des jours du Ramadan doit le faire avant le Ramadan suivant. Il peut retarder le rattrapage du jeûne jusqu’à l’arrivé de Chaabane. Si le Ramadan suivant arrive sans qu’on ait procédé au rattrapage, en l’absence d’une excuse, on a commis un péché.
On devra alors, en plus du rattrapage, nourrir un pauvre pour chaque jour rattrapé.C’est l’avis donné par un groupe des compagnons du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). La nourriture à offrir consiste en un kilo et demi par jour prélevé des denrées locales et offertes à un ou plusieurs pauvres. Si le retard du jeûne de rattrapage est dû à une excuse comme la maladie ou le voyage, l’on ne procède qu’un rattrapage et on n’a pas à donner de la nourriture, compte tenu de la parole du Très Haut : « Celui qui est malade ou en voyage (a à jeûner) un nombre de jours (de substitution). Allah est le garant de l’assistance.
Fatwa de Cheikh Ibn Baz, 15/340
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Salam à tous les freres et soeurs.
Merci beaucoup Cheikhna pour ces informations tres utiles.
je voudrais savoir comment, à partir de quand doit-on observer l'apparition du croissant lunaire marquant le debut du jeun du ramadan.
Car j'ai lu dans le site IslamiCity.com - Islam & The Global Muslim eCommunity que le mois de Shaban va s'achever le mercredi 12 septembre et que le jeudi 13 septembre c'est le 1er jour du mois de ramadan. J'aimerais comprendre le sens de tout cela.
The happiest people in the world are not those who have no problems, but those who learn to live with things that are less than perfect
assalam alaykoum
Compter sur la vision oculaire du croissant lunaire au lieu du calcul astronomique
question n° 1602
question:
Question : Le musulman peut-il compter sur le calcul astronomique pour connaître le début et la fin du jeûne ou faut-il qu’il constate visuellement le croissant lunaire ?
Answer:
Réponse
Louange à Allah
La loi islamique est tolérante et globale. Ses dispositions s’appliquent à tous les humains et djinn, à leurs différentes composantes, lettrés comme illettrés, citadins comme campagnards. C’est pourquoi Allah leur facilite la connaissance des heures du culte et a fixé des repaires connus de tous pour marquer leur début et leur fin : l’inclinaison (zawal) du soleil marque le début de l’heure du maghrib et la fin de celle d’asr ; la fin du crépuscule marque l’entrée de l’heure d’Isha, par exemple. De même, il a fait de la vision de la lune, après sa disparition à la fin du mois lunaire, la marque du début d’un nouveau mois lunaire et la fin du précédent. Il ne nous a pas imposé de chercher à connaître le début du mois par des moyens que ne maîtrisent qu’une infime minorité, à savoir l’astronomie.
Les textes du Coran et de la Sunna font de la vision oculaire de la lune le moyen de constater le début du jeûne des musulmans en Ramadan et sa fin. La même procédure doit être suivie pour la fixation de la fête du sacrifice et du jour d’Arafa (4e jour du 12e mois musulman).
A ce propos le Très Haut dit : « Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu' il jeûne un nombre égal d'autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! » (Coran, 2 :185) et «Ils t' interrogent sur les nouvelles lunes - Dis: "Elles servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le Hajj (pèlerinage). Et ce n'est pas un acte de bienfaisance que de rentrer chez vous par l'arrière des maisons. Mais la bonté pieuse consiste à craindre Allah. Entrez donc dans les maisons par leurs portes. Et craignez Allah, afin que vous réussissiez! » (Coran,2:189) et le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Jeûnez quand vous le voyez et déjeunez quand vous le (croissant) voyez et, si les nuages vous empêchent de le voir, portez le nombre de jours jeûnés à 30 ». Aussi le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) fait-il dépendre le jeûne et son interruption de la vision du croissant et ne les fait point dépendre du calcul astronomique ou du mouvement des astres.
Voilà la pratique qui prévalait au temps du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) et au temps de ses successeurs bien guidés et des quatre imams et des trois générations pour lesquelles le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) a témoigné de leur vertu et de leur bonté.
L’usage de données astronomiques pour établir le calendrier lunaire et indiquer le début et la fin des actes cultuels liés audit calendrier tout en faisant fi de la vision est une innovation qui n’apporte aucun bien et qui, de surcroît, est sans fondement dans la Charia. Or tout le bien réside dans la perpétuation de la pratique des ancêtres pieux en matière religieuse et tout le mal réside dans les innovations introduites dans la religion.
Puisse Allah nous préserver tous des tentations apparentes et cachées.
Avis de la Commission permanente, 10/106.
assalam alaykoum
Le nombre des ra’ka de la prière dite Tarawih
question:
J’ai déjà posé cette question et je voudrais recevoir une réponse utile. Car j’en ai déjà reçu une qui s’est avérée insatisfaisante. La question porte sur les tarawih… consistent-elles en 11 ou en 20 rak’a ? La Sunna l’a fixée à 11 rak’a et Cheikh al-Albani (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit dans Kitab al-qiyam qu’elles comptent 11 rak’a et certaines personnes préfèrent se rendre dans les mosquées où on les fixe à 11 ra’ka ,d’autres se rendent dans les mosquées ou les mêmes prières sont portées à 20 rak’a. La question est devenue très sensible ici aux USA puisque celui qui a opté pour 11 ra’ka reproche à l’autre d’avoir opté pour 20 et vice-versa. Ce qui crée des troubles… Même à la mosquée sacrée de La Mecque, l’on porte les prières à 20 rak’a.. ?
Pourquoi ne se conforme-t-on pas à la Sunna à la mosquée sacrée et à la mosquée de Médine ? Pourquoi portent-ils ces prières à 20 rak’a dans ces deux mosquées ?
réponse :
Louange à Allah
Nous ne pensons pas que le musulman doit faire preuve d’une telle sensibilité par rapport à des questions sur lesquelles il est permis aux ulémas de réfléchir (et d’avoir des opinions différentes). Car une telle sensibilité est une cause de dissensions et de troubles au sein des musulmans.
Parlant du cas de celui qui accomplit 10 rak’a avec l’imam puis s’assoit et attend le moment de la prière du witr et ne suit pas l’imam jusqu’à la fin des prières, Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit
: « Nous regrettons de retrouver au sein de cette Umma très ouverte un groupuscule qui transforme la divergence de vues permise en principe en une cause de division qui s’installe dans les cœurs. Pourtant la divergence de vues existe dans la Umma depuis le temps des Compagnons, mais elle n’empêchait pas la concordance.
Il faut que les jeunes en particulier et les musulmans engagés (en général) se mobilisent comme un seul homme et se montrent unis parce qu’ils ont des ennemis qui guettent leur moindre faux pas. Ach. Charh al-moumti, 4/225.
Deux groupes adoptent par rapport à la présente question des attitudes extrêmes. Le premier dénonce la pratique de ceux qui dépassent les 11 rak’a et considère cela comme une innovation. Le second dénonce la pratique de ceux qui se contentent de 11 rak’a et dit qu’ils ont violé le consensus.
Ecoutons l’orientation définie par le vertueux cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) en ces termes : « Là nous disons qu’il ne convient pas de faire preuve d’extrémisme ou de laxisme. Certains exagèrent leur observance de la Sunna par rapport au nombre de rak’a et disent : il n’est pas permis de dépasser le nombre de rak’a établi par la Sunna et dénoncent vigoureusement celui qui dépasse ledit nombre et le traite de pécheur rebelle. Ceci est sans nul doute une erreur…
Comment peut-il être pécheur et rebelle alors que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), interrogé sur la manière d’accomplir les prières nocturnes, a dit : « par unité de deux (rak’a) sans préciser le nombre total ? Or il est bien connu que celui qui lui a posé la question ne connaissait pas le nombre (à ne pas dépasser) puisque celui qui ignore la modalité ignore à plus forte raison le nombre. L’auteur de la question n’ayant pas servi chez le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) nous ne pouvons pas dire qu’il était sensé connaître ce qui se passait dans sa maison. Si le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) s’est contenté de lui expliquer la modalité de la prière sans lui fixer un nombre (à ne pas dépasser) nous en déduisons que la pratique est souple et qu’il est permis au fidèle d’accomplir 100 rak’a et de les clôturer par une seule.
Quant à la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Priez comme vous me voyez prier » Personne, même ceux-là, ne lui donne une portée générale. C’est pourquoi les intéressés n’imposent à personne de clôturer ses prières (nocturnes) tantôt par 5 rak’a, tantôt par 7 et tantôt par 9. Si nous reconnaissions une portée générale au hadith précédent, nous dirions que l’on doit clôturer ses prières (nocturnes) tantôt par 5 tantôt par 7 et tantôt par 9 rak’a successives. Le vrai sens du hadith : « Priez de la même manière que je le fais » Quant à la quantité (des rak’a), elle ne peut être fixée que sur la base d’un texte précis.
Quoi qu’il en soit, l’on doit restreindre une pratique qui est en principe souple… Nous avons vu des frères qui dramatisent cette affaire au point de qualifier d’innovateurs les imam qui dépassent les 11 rak’a et quittent la mosquée et se privent ainsi de la récompense à propos de laquelle le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« Celui qui prie avec l’imam jusqu’à la fin de la prière aura inscrit en sa faveur la récompense d’une nuit entière de prière » (rapporté par at-Tirmidhi, 806 et déclaré authentique par al-Albani dans Sahihi at-Tirmidhi, 646).
Parfois ils s’assoient après avoir accompli 10 rak’a. Ce qui provoque la rupture des rangs des prieurs. Parfois ils parlent entre eux de façon à perturber les prieurs.
Nous ne doutons point qu’ils veulent faire du bien et qu’ils mènent un effort de réflexion (sur les textes religieux) mais tous ceux qui mènent un tel effort ne réussissent pas nécessairement.
Le deuxième groupe va dans le sens inverse. Il dénonce fermement la pratique de ceux qui se contentent de 11 rak’a et les accuse d’avoir violé le consensus en dépit de la parole du Très Haut :
« Et quiconque fait scission d' avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s' est détourné, et le brûlerons dans l' Enfer. Et quelle mauvaise destination!» (Coran, 4 : 115).
Tous ceux qui vous ont précédé ne connaissent que 23 rak’a. Puis ils continuent de les dénoncer vigoureusement. Ce qui est encore une erreur. Voir ach. Charh al-moumti : 4/73-75.
Quant à l’argument qu’avancent ceux qui soutiennent qu’il n’est pas permis de dépasser les 11 rak’a, il réside dans le hadith d’Abou Salamata ibn Abd Rahman qui avait posé à Aïcha (P.A.a) la question suivante :
« Comment priait le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) au cours des nuits du Ramadan ? » - Elle lui dit :
« Il ne dépassait ni en Ramadan ni en dehors de ce mois 11 rak’a ; il effectuait 4 rak’a d’une grande beauté puis les faisait suivre par d’autres 4 rak’a d’une grande beauté puis il les faisait suivre par trois rak’a…
je lui disait : ô Messager d’Allah ! Vas-tu dormir avant de clôturer tes prières ? – Il disait : ô Aïcha ! Mes yeux dorment mais mon cœur ne le fait pas ». (rapporté par al-Boukhari, 1909 et par Mouslim, 738).
Ils disent : ce hadith indique la pratique que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) avait maintenu en Ramadan comme en dehors du Ramadan.
Les ulémas ont réfuté l’argument tiré de ce hadith en disant que l’acte du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) ne traduit pas nécessairement une obligation.
Parmi les arguments clairs qui indiquent que les prières dites tarawih et les autres prières nocturnes ne sont limités à un nombre déterminé de rak’a, figure le hadith d’Ibn Omar selon lequel un homme interrogea le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) à propos des prières nocturnes et le Messager lui dit : « les prières nocturnes se font par unité de deux rak’a. Si l’un de vous craint l’entrée de la matinée, qu’il effectue une rak’a pour clôturer ses prières ». (rapporté par al-Boukhari, 946 et par Mouslim, 749).
Un regard sur les avis exprimés par des ulémas appartenant aux écoles juridiques reconnues vous montre que la question est souple et qu’il n’y a aucun mal à dépasser les 11 rak’a.
Sarakhsi, un des imam de l’école hanafite a dit : « Elles (les tarawih) consistent en 20 rak’a chez nous sans compter le witr (trois rak’a de clôture). Voir al-Mabsout, 2/145/
Ibn Qudama a dit : « Le choix d’Abou Abdallah (c’est-à-dire l’imam Ahmad Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) est que les tarawih comptent 20 rak’a. C’est aussi l’avis de Thawri, d’Abou Hanifa, de Chafii. Pour Malick, elles comptent 36 rak’a. Voir al-Moughni, 1/457.
An-Nawawi a dit : « Les tarawih constituent une Sunna (pratique prophétique) de l’avis unanime des ulémas. Selon notre école juridique, elles comptent 20 rak’a entrecoupées par dix pauses. On peut les observer individuellement et en groupe ». Voir al-Madjmou, 4/31.
Voilà donc les avis adoptés dans les quatre écoles juridiques à propos du nombre des rak’a des tarawih. Ils disent tous qu’on peut dépasser 11 rak’a. Peut être la raison qui les poussent à autoriser ce dépassement réside-t-elle en ceci :
1/ Ils ont pensé que le hadith d’Aïcha (P.A.a) n’implique pas cette limitation.
2/ Le dépassement des 11 rak’a a été rapporté d’après un bon nombre des ancêtres pieux. Voir al-Moughni, 2/604 et al-Madjmou, 4/32.
3/ Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) se contentait de 11 rak’a, mais il les prolongeait de sorte qu’elles occupaient presque la majeure partie de la nuit. Au cours d’une nuit pendant laquelle il dirigeait la prière des tarawih pour ses compagnons, il ne les termina que peu avant l’entrée de l’aube et les Compagnons craignirent même de rater la prise du repas prévue avant l’aube. Les Compagnons aimaient à prier avec le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et ne s’ennuyaient pas.
Cela étant, les ulémas ont pensé que si l’imam prolongeait ses prières à l’instar du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), il ferait de la peine à ceux qui prient derrière lui et pourrait même les amener à s’éloigner de lui. C’est pourquoi ils (les ulémas) pensent que l’imam doit plutôt alléger (raccourcir) la lecture et augmenter le nombre des rak’a ».
En somme, si quelqu’un effectue 11 rak’a, il s’est conformé à la pratique rapporté d’après le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et a bien fait. Celui qui allège la lecture et augmente le nombre des rak’a a bien fait aussi, et aucune des deux pratiques ne doit être dénoncées.
Cheikh al-islam Ibn Taymiyya a dit : « Si on effectue les tarawih conformément aux avis d’Abou Hanifa, de Chafii et d’Ahmad en les portant à 20 rak’a ou confirment à l’avis de Malick en les portant à 36 rak’a ou à 13 ou à 11, on a bien fait. C’est ce que l’imam Ahmad a bien précisé compte tenu de l’absence d’une référence (fixant le nombre de rak’a). L’augmentation ou la diminution des rak’a peuvent dès lors dépendre de la longue ou courte durée de la posture debout (observée pendant la lecture du Coran dans les tarawih). Voir al-ikhtiyarat, p. 64. As-Souyouti a dit :
« Des hadith authentiques et bons recommandent vivement l’animation des nuits du Ramadan en prière sans aucune limitation précise du nombre des rak’a.
Il n’est pas rapporté de façon sûre que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) portât les prières de tarawih à 20 rak’a. Il les célébra publiquement pendant des nuits, mais on n’a pas précisé le nombre de rak’a qu’il a prié. A la quatrième nuit, il s’absenta de crainte que cette manière de célébrer la prière fût rendue obligatoire et que les gens ne pussent l’observer. Ibn hadjar al-Haythami a dit : « Il n’est pas rapporté de façon sûre que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) porta les tarawih à 20 rak’a car le hadith qui l’affirme est très faible. Voir al-Mawsou’a al-fiqhiyya, 27/142-145.
Cela dit, ne soyez pas étonné, ô frère, auteur de la question, de voir les gens porter les tarawih à 20 rak’a puisque cette pratique a été adoptée par des imam à travers les générations. Tout cela est bien. Allah le sait mieux.