L’argent public peut-il servir à financer des crèches gérées par des
associations religieuses ? La réponse est clairement non, selon les élus PRG-MUP (Radicaux de gauche) du conseil régional d’Ile-de-France, qui ont réussi à faire voter jeudi soir un amendement visant à supprimer toute subvention pour les crèches confessionnelles (notre édition d’hier).
Cette délibération ne devrait pas avoir de conséquences directes dans la capitale, où aucun projet de nouvelles crèches confessionnelles n’est programmé. Mais elle va sans aucun doute relancer la polémique sur les subventions de fonctionnement (de l’ordrede2M€en2011)que la mairie de Paris accorde chaque année à 14 crèches juives conventionnées.
Un millier de berceaux à Paris
Ces établissements, gérés par le mouvement orthodoxe juif loubavitch, regroupent un millier de berceaux (sur les 30 000 recensés à Paris). L’aide financière que la mairie leur verse est très contestée au sein même de la majorité municipale. « Ces établissements ne respectent pas, dans la plupart des cas, les principes laïcs et républicains, rappelle Eddie Aït, président du groupe PRGà la région. On y trouve des signes religieux ostentatoires. Il y a une discrimination directe ou indirecte dans l’accueil des enfants en fonction de leur confession ; l’ouverture continue du lundi au vendredi soir n’est pas respectée… », détaille l’élu, en espérant que le vote de la région incitera Paris à supprimer ces subventions. « On nous fait un mauvais procès, essentiellement pour des questions idéologiques, rétorque Haïm Nisembaum, porte-parole du Beth loubavitch de France (qui gère 2 des 14 crèches concernées). Il n’y a pas d’enseignement religieux dans ces établissements. Ce sont des crèches, pas des écoles. La seule spécificité de nos établissements, c’est l’alimentation (NDLR : casher), mais il n’y a aucune opposition de principe à l’accueil d’enfants non juifs », conclut-il. Hier à la mairie de Paris, un proche du dossier confirmait que ces conventions (qui fixent les horaires d’ouverture et l’accueil des enfants) étaient partiellement respectées…«mais pas totalement ».
leparisien
Imaginez si cela concernait des musulmans