Un sujet pareil avait été ouvert sur cette question, ce qui m'avait permis de répondre modestement comme suit:
Bonjour
Excusez-moi d’avoir complètement oublié de tenir à temps ma promesse d’apporter une modeste contribution à cette question. Avant d’aller de l’avant, je signale au passage que nous avions eu à discuter de façon prolixe sur cette question dans l’ancien forum. Le lecteur intéressé lira donc avec fruit les différentes contributions en ligne.
Pour dire de nouveau un mot sur ladite question, je dirai que moi je fais partie de ceux qui pensent qu’on peut bel et bien recourir à la lettre du Coran pour se soigner, se protéger. Allah Lui-même n’a-t-il pas dit dans la Sourate 17, Al-Isrâ (Le voyage nocturne), au verset 82 ceci : «Wa nounazilou minal Khour’âni mâ houwa chifâ’oune wa rahmatoune lilmouminina », ce qui peut rendu comme suit en français : « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants ». Nombreux sont les commentateurs du Coran (Al moufassirouna) et des jurisconsultes (Al fouqahâs) de renom et de toutes tendances qui sont unanimes pour dire que l’interprétation judicieuse de ce verset nous autorise à recourir au Coran pour des fins curatives et protectrices. Le Coran regorge toutes les vertus, surtout quand Allah dit à son sujet, au verset 37 de la sourate 6, que : " Nous n'avons rien omis dans le Livre". Rien n'y a été laissé en friche. Tout y a été abordé, y compris comment se soigner. Tout y est donc. Et pourquoi ne pas en profiter alors!
Quiconque connaît l’histoire ou la cause profonde de la révélation (sabab annouzuoul) de la Sourate 113 Al Falaq (l’aube naissante) et celle 114 An-nâs (les hommes), comprendra aisément qu’on peut bel et bien se protéger avec le Saint Texte. Ces deux sourates ont été révélées, selon plusieurs commentateurs du Coran, quand les ennemis de l’Islam ont voulu attenter à la vie du Prophète Muhammad, alayhi salâtou wassalâmou, en lui jetant un mauvais sort. Lesdites sourates sont d’ailleurs appelées dans la littérature coranique et théologique Al mouawizateyni, c’est-à-dire : les deux protectrices. Le Prophète se protégeait souvent contre les fourberies de ces ennemis par ces deux sourates. Dire que se protéger ou se soigner par le Coran relève de l’associatisme (a chirk) est, à mon humble avis, une gaguère.
Par contre, il n’est pas du tout logique de mélanger le Coran, très complet par ailleurs, avec des paroles bizarres, alambiquées et inintelligibles ou avec des plantes pour espérer un meilleur résultat. Le Coran seul suffit largement. Voilà ma petite contribution à cette question. Allah est et demeure Le Seul Savant. Très cordialement !