j espere que les probleme ne reapparaitrons pas déééééééééé
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j espere que les probleme ne reapparaitrons pas déééééééééé
Contribution de Yaya SY
Citation:
Posté par Yaya SY
C'est une analyse vraiment interessante.
Merci pour cette contribution.
Aux dernières nouvelles, le berger peul a été condamné à 1 an de prison ferme et à payer des dommages et intérêts.
Fodyé !!!
Salam
J'espère que tu ne parles pas du berger peul qui a décapité sa femme pour une histoire de tresses... S'il s'agit de lui, la justice sénégalaise est incompétente. Comment une personne peut égorger comme un mouton sa femme pour des histoires banales de tresses de mêche. J'ai lu l'article sur Seneweb.com
Bonjour amis du forum,
Tous les témoignages qui nous ont été rapportés par les intervenants sont significatifs des relations conflictuelles entre des secteurs d’activités vraisemblablement complémentaires mais, réellement concurrentiels dans des espaces d’une part, caractérisés par une péjoration des conditions climatiques dont l’une des conséquences est la raréfaction des ressources naturelles et d’autre part, par une croissance démographique fulgurante avec comme conséquence une pression énorme sur les maigres ressources naturelles encore disponibles (foncières, hydriques, végétales).
Dans ce contexte difficile, la fréquence et la véhémence des conflits entre les acteurs des systèmes de production agro-pastoraux sont très régulières ce qui, au demeurant, fragilise voire cristallise les rapports existentiels entre les sociétés en place.
Si, dans la nuit des temps, des mécanismes traditionnels de régulation des conflits, d’utilisation des ressources ont pu être développés, respectés et/ou dénoncés tacitement par les uns les autres, c’est parce que d’abord l’abondance était au rendez-vous, ensuite des alliances, des pactes ont été scellés par ces sociétés, bien décrites dans la contribution de Yaya Sy, lesquelles sociétés sont caractérisées par la sédentarité et la mobilité ou le nomadisme.
Aujourd’hui, les contextes ont changé, en plus des conditions climatiques évoquées, il faut tenir compte de la monétarisation des systèmes de production, les activités se concentrent, se développent, s’intensifient sur les mêmes aires géographiques avec un chevauchement des calendriers agro-pastoraux, d’utilisation des ressources naturelles, il n’y a plus d’alliance ni de pacte, tout au plus, chacun essaie de tirer profit, au maximum, de la ressource terre, eau, végétation d’où la récurrence des conflits latents entre les agriculteurs et les éleveurs.
Face à cette situation, l’Etat du Sénégal, depuis 1996, développe avec les collectivités locales, notamment les communautés rurales dans la vallée du fleuve Sénégal, un programme de mise en place de plans d’occupation et d’affectation des sols (POAS) dont l’objectif principal est de mettre à leur disposition un outil institutionnel et technique leur permettant de coordonner et de suivre la gestion de leur espace, l'accès aux ressources et leur utilisation.
L’opération pilote de POAS a été faite à Ross Béthio, une communauté rurale située dans le delta du fleuve Sénégal, les populations dans leurs différentes catégories socio-professionnelles et composantes sociales avaient dégagé prioritairement de la nécessité de vivre en paix. En effet, les relations entre l’agriculture et l’élevage étaient tellement dégradées si bien qu’il ne se passait pas un jour sans assister à des altercations sanglantes, des représailles orchestrées par des groupes d’agriculteurs ou d’éleveurs. Aussi, pour diluer les rapports et piloter le développement de la communauté rurale, le conseil rural de Ross Béthio aidé par des partenaires de développement, notamment la SAED, de recherches ISRA/Saint Louis, le CIRAD et de formation, l’UGB, a engagé de vastes concertations au sein du territoire concerné pour élaborer son POAS. L’espace de la communauté rurale a fait l’objet d’un zonage qui indique les vocations des sols selon les activités dominantes, des règles de conduites sont définies, après des débats contradictoires et démocratiques et une organisation pour l’application et le suivi du plan.
Aujourd’hui, même si les conflits ne sont pas complètement éradiqués, de très grandes améliorations ont été enregistrées dans les rapports entre l’agriculture et l’élevage qui sont des activités non pas concurrentielles mais plutôt complémentaires. C’est cette expérience de gestion de l’espace et des ressources naturelles qui est en train d’être étendue par la SAED à toute la vallée du fleuve Sénégal, en rive gauche. Puisse alors ce programme participer à la réalisation du voeu formulé par notre ami Yaya Sy, dans la dernière partie de sa contribution, que les accrochages exposés par les différents intervenants soient de vieux souvenirs!
C'est très rassurant de savoir que l'Etat sénégalais a enfin décidé de prendre le problème à bras le corps et d'impliquer les acteurs tels que la SAED, l'UGB.
On ne pourra pas prétendre à une autosuffisance alimentaire si on ne règle pas ce problème-ci; car, comme tu dis, agriculture et élevage sont bien complémentaires.