C'est triste.
La sauvagerie a atteint son paroxysme au DARFOUR.
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Le Sénégal dénonce le meurtre de cinq de ses soldats au Darfour
Les inconnus ont abattu, dimanche 1er mars, à la frontière soudano-tchadienne cinq militaires sénégalais du contingent de l'Union africaine (UA). Un porte-parole de l'armée sénégalaise a affirmé, lundi 2 mars, en début de soirée, que l'attaque avait "été perpétrée par des éléments de la SLA", l'Armée de libération du Soudan (rébellion). Une information qui n'a pas encore été confirmée par Khartoum.
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Noureddine Mezni, le porte-parole de l'UA, a condamné un "acte totalement injustifié" avant de parler d'une "attaque dirigée contre ceux mêmes qui œuvrent inlassablement pour rétablir la paix au Darfour". Selon lui, l'attaque est intervenue alors que les cinq soldats gardaient un point d'eau. Ils ont essuyé plusieurs coups de feu : quatre sont morts sur le coup, le cinquième a succombé lundi matin à ses blessures. Trois assaillants, qui appartiendraient à la SLA, ont par ailleurs été tués.
A Dakar, l'état-major a fait savoir que ces morts n'entameraient en rien la volonté du Sénégal de servir au Darfour. Le contingent de l'UA compte plusieurs centaines de soldats sénégalais. Sur les 7 000 hommes au total déployés, depuis fin 2004 dans la province, l'UA a perdu 15 hommes.
OPPOSÉ À L'ENVOI DE CASQUES BLEUS
Il y a quelques jours, John Holmes, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU, avait prévenu lors d'une tournée au Soudan que les efforts d'aide au Darfour risquaient de s'effondrer en cas de poursuite de l'insécurité.
Le gouvernement soudanais, lui, s'oppose à l'envoi autorisé par le Conseil de sécurité de casques bleus de l'ONU pour épauler les militaires de l'UA, sous-équipés et en sous-effectif, dans cette région semi-désertique de la taille de la France. Il a réaffirmé, lundi à Khartoum, que la responsabilité première de la sécurité au Darfour incombait, "à ses yeux, à l'UA" avant d'ajouter devant le parlement : "La solution au problème du Darfour doit rester de la responsabilité de notre nation, des fils et des filles du Soudan".