Le rapport 2007/2008 du Forum économique de Davos qui traite de la compétitivité économique des pays, place le Sénégal au 100ème rang sur 131 pays. A l’exception de la situation macro-économique qui est relativement bonne : une inflation qui se contrôle autour de 2%, une dette faible et un taux d’épargne relativement élevé, le Sénégal a enregistré des facteurs négatifs. Le déficit public cumulé en 2006 est de l’ordre de 5,6% du PIB. Ce qui est relativement élevé. La dette risque de se creuser. Il faudra dès lors contrôler les finances et prendre des mesures de bonnes gouvernances pour redresser la barre. Au niveau de la dimension macro-économique, le Sénégal engrange cependant certains points positifs se plaçant même au 58ème rang.
Cependant, le pays est au 120ème rang dans le palier déficit budgétaire. C’est, ce qui a le plus creusé l’écart avec les autres pays de même niveau économique.
Concernant les infrastructures (routes, trains, ports, transport aérien, électricité etc, le Sénégal est classé au 124ème rang sur 131.
Classé en 2003/2004 au soixante dix neuvième rang sur cent deux pays, le Sénégal a perdu des points. Une situation qui fait qu’il est aujourd’hui au bas de l’échelle de la compétitivité économique selon les experts de Davos. Ce pays qui ambitionne légitimement d’être un pays émergent a encore un long chemin à parcourir pour atteindre par exemple la Tunisie de Ben Ali classé à la 32ème place et qui occupe le peloton de tête des pays africains deux années successivement et, loin devant l’Afrique du Sud.
Selon les experts de Davos, le Sénégal doit encore faire des efforts en matière d’éducation primaire afin de lutter plus efficacement contre le faible taux de scolarisation et la mortalité infantile. Sur les catégories les plus basiques qu’inclut le rapport pour déterminer l’indice de compétitivité, beaucoup reste encore à faire : infrastructures, institutions, stabilité macro-économique, éducation primaire et santé publique. Ces quatre catégories ensemble contribuent à expliquer 60% du score du Sénégal.
Pour être compétitif et se mettre sur les rails du développement, le Sénégal à l’instar de beaucoup de pays africains devra donc régler ces problèmes basiques. Le Sénégal comme les pays sub – sahariens, sous – développés, doit faire des efforts et adopter une politique plus rigoureuse en matière de maîtrise des finances publiques. « Notre méthode prend en compte les différents niveaux de développement des pays. On ne demande pas au Sénégal d’être innovant mais d’être performant dans des domaines comme l’industrie et l’agriculture» explique –t- on au Forum économique.
Pour l’économiste Suisse, Thierry Geiger expert au Forum de Davos: «les bases scientifiques du rapport sont solides. Des experts de haute qualité y participent qu’ils soient spécialistes d’économie du développement de l’université de Columbia ou d’ailleurs».
Comme pour prévenir cette tendance à rejeter les rapports quand ils sont défavorables à certains pays, M. Geiger conclut : «Notre objectif c’est d’aider les pays à s’améliorer pour être plus compétitifs. Nous ne faisons pas de la devinette. Nos études sont faites par exemple sur la base de tests économétriques».
Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE
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