Les inondations font des ravages en Afrique de l'Ouest

Par Pascal Fletcher Reuters - il y a 34 minutes,DAKAR (Reuters)

Les inondations auxquelles est en proie l'Afrique de l'Ouest détruisent infrastructures, maisons et cultures, propagent des maladies et aggravent le sort de dizaines de milliers d'habitants déjà frappés par la hausse des prix alimentaires et du carburant, fait savoir l'Onu.

Le bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies engage les gouvernements ouest-africains à se réunir pour coordonner les efforts d'assistance et préparer des solutions à long terme au problème des inondations qui s'abattent chaque année sur cette partie du continent le plus pauvre du globe.

Pluies torrentielles et inondations ont fait 31 morts et affecté près de 130.000 personnes dans la zone ouest-africaine depuis le 1er septembre, indique l'OCHOA en citant le Togo, le Ghana, le Niger, le Bénin, le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal parmi les pays affectés.

En outre, une épidémie de choléra à laquelle ont contribué pluies et crues a fait 103 morts sur un total de 4.406 cas recensés jusqu'au 4 septembre en Guinée-Bissau, ont déclaré des responsables de l'Onu.

Hervé Ludovic de Lys, représentant de l'OCHA pour l'Afrique de l'Ouest, a exhorté la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) à réunir gouvernements et donateurs afin d'élaborer des réponses efficaces et durables à ce qui est désormais une crise récurrente.

"Les pluies ne s'arrêtent pas aux frontières", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Dakar. "Dans le contexte de la crise alimentaire et de la crise énergétique, les inondations qui frappent l'Afrique de l'Ouest sont préoccupantes."

De Lys a réclamé la création d'un fonds régional spécial destiné à répondre aux besoins immédiats mais aussi à financer des dispositifs à long terme, infrastructures et micro-crédits en particulier, afin de soutenir les agriculteurs.

"Si on veut que les catastrophes naturelles ne renforcent pas la pauvreté dans la région, il faut agir maintenant", a dit le représentant de l'OCHA.

L'Afrique de l'Ouest, où la pauvreté touche des millions d'habitants, est l'une des zones les plus vulnérables au double choc de la hausse des prix alimentaires et de ceux du carburant. Cette situation a provoqué mouvements de colère et émeutes dans plusieurs pays.

Version française Philippe Bas-Rabérin