Fodyé, effectivement, c'est à la suite d'une même histoire entre un berger et un soninké du village de Diawara qui nous avait conduit au drame sénégalo-mauritanien de 1989-1993 et dont les séquelles persistent toujours.
Et comme tu le dis si bien, les bergers peulhs n'ont aucun respect vis-à-vis des cultivateurs, surtout quand ils sont Soninkés. Ils mettent tous les stratagèmes possibles en place pour détruire les champs. Ils considèrent leurs animaux plus que les hommes. C'est révoltant, comment ces imbéciles traitent les Soninkés de la vallée. Combien de fois, ces gens-là ont eu à détruire les champs des pauvres cultivateurs de la vallée (nous avons vécu le même scénario plus d'une fois à Kaédi), à violenter les pauvres cultivateurs, toujours avec l'arme blanche et des gourdins.
En plus de cette attitude malveillante qui consiste à détruire les récoltes, à violenter les Soninkés, à voler leur troupeau qu'on leur confie, ils viennent passer des jours et des jours dans nos murs soit pour se soigner, soit pour se gaver quand ils n'ont plus rien à manger, soit pour faire les courses dans nos villages. Je pense que même si l'hospitalité soninkée est une porte ouverte à tous les étrangers, il faille reconsidérer les rapports avec ces bergers criminels, à défaut de fermer le robinet devant eux. Car on n'a trop été victime de leurs conneries.