MERCI POUR L'INDICATION.Cheikhna Mouhamed WAGUE: C'est offansant de dire que les Baye Fall, parmi lesquels on trouve des gens qui se sont affranchis de tous les piliers de l'Islam, sont pareils que les Tidjanes et certains mourides qui prient, jeûnent, mémorisent le Coran, font le pélérinage, donnent l'aumône, font leurs mariages dans les régles de l'art. Je ne defends aucune partie, mais je n'aime pas les amalgames.
Là j'ai tort et je recconais que les tidianes dont mon propre papa fais partie et certains mourides qui remplissent ces recommadations comme tu l'as mentionné ne meritent pas d'etre dans le meme lot que les bayes falls.
Et merci encor pour le document. bonne journée
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 19/06/2008 à 12h23
Ce n'est pas en quelques mots que tu va comprendre cela. J'ai indiqué un ouvrage de Cheikh Alâwi. Tu peux aussi lire les ouvrages de Imâm Ghazali. Ils pourront t'enseigner plusieurs paramètres. Je me réserve toujours le droit de critiquer ce que je ne maîtrise pas. Un musulman ne doit nullement mettre quelqu'un qui prie et quelqu'un qui ne prie pas dans le même régistre. Voilà toute ma pensée, le reste appartient à Allah, Seul et non à un commun des mortels.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 19/06/2008 à 12h25
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Voici un résumé que j'ai relevé sur un site soufi.
Les points de divergence entre les différents courants tournent essentiellement autour de la question de l'innovation en Islam. Les mauvaises déviations sont très graves en Islam.
Il faut quand même noter que tous les soufistes ne pratiquent pas l'Islam de la même manière.
Chez les mourides et les tidianes, aujourd'hui, il y a souvent des différences notables par rapport à l'ensemble du monde musulman : ils ont leur propre calendrier du ramadan, les chefs religieux s'auto-proclament saint et le culte qui leur est consacré frise l'adoration (photos partout, beaucoup prient devant et vers le dignitaire à Touba et trois jours de deuil national pour le dignitaire au sénégal), la zakat consiste à payer les chefs religieux, etc.
Bonne lecture.
LE SOUFISME, qu’est ce que c’est ?
Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme, il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il présente des pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les maîtres qui l’enseignent.
Bien que le soufisme se veuille rigoureusement musulman, l’Islam traditionnel, sunnite et chiite, considère le soufisme avec la plus grande méfiance.
En Iran, la grande majorité des mollas y est vivement opposée et dans l’Islam sunnite, la plupart des Ulema sont beaucoup plus intéressés par la lettre du Coran et ses interprétations juridiques que par les spéculations des soufis auxquelles ils trouvent une odeur de soufre. Cette opposition généralisée contribue à la discrétion du soufisme.
En outre le soufisme n’a aucune unité. Chaque maître se constitue une cohorte de disciples attirés par la réputation de son enseignement. Tout au plus, ces maîtres déclarent se rattacher à une " confrérie ", elle même fondée par un célèbre soufi des siècles passés ; personne ne vérifie une quelconque orthodoxie de l’enseignement donné, du moment qu’il se réfère à l’Islam.
L’importance de cet Islam secret n’en est pas moins remarquable. Historiquement, il a joué un rôle de premier plan dans la naissance des déviations du chiisme que sont l’Ismaëlisme et la religion druze. En littérature, il a profondément inspiré certaines des oeuvres arabo-persanes les plus remarquables comme les Contes des Mille et Une Nuits ou le poème d’amour deLeyla et Majnoun.
C’est cependant par sa spiritualité que le soufisme est le plus original. Dans la conception soufie, l’approche de Dieu s’effectue par degrés. Il faut d’abord respecter la loi du Coran, mais ce n’est qu’un préalable qui ne permet pas de comprendre la nature du monde. Les rites sont inefficaces si l’on ignore leur sens caché. Seule une initiation permet de pénétrer derrière l’apparence des choses. L’homme, par exemple, est un microcosme, c’est-à-dire un monde en réduction, où l’on trouve l’image de l’univers, le macrocosme. Il est donc naturel qu’en approfondissant la connaissance de l’homme, on arrive à une perception du monde qui est déjà une approche de Dieu.
Selon les soufis, toute existence procède de Dieu et Dieu seul est réel. Le monde créé n’est que le reflet du divin, " l’univers est l’Ombre de l’Absolu ". percevoir Dieu derrière l’écran des choses implique la pureté de l’âme. Seul un effort de renoncement au monde permet de s’élancer vers Dieu:
" l’homme est un miroir qui, une fois poli, réfléchit Dieu ".
Le Dieu que découvrent les soufis est un Dieu d’amour et on accède à Lui par l’Amour : " qui connaît Dieu, L’aime ; qui connaît le monde y renonce ". " Si tu veux être libre, sois captif de l’Amour. "
Ce sont des accents que ne désavoueraient pas les mystiques chrétiens. Il est curieux de noter à cet égard les convergences du soufisme avec d’autres courants philosophiques ou religieux: à son origine, le soufisme a été influencé par la pensée pythagoricienne et par la religion zoroastrienne de la Perse ; l’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptême chrétien et l’on pourrait même trouver quelques réminiscences bouddhistes dans la formule soufie " l’homme est non-existant devant Dieu ".
Même diversité et même imagination dans les techniques spirituelles du soufisme : la recherche de Dieu par le symbolisme passe, chez certains soufis, par la musique ou la danse qui, disent-ils transcende la pensée ; c’est ce que pratiquait Djalal ed din Roumi, dit Mevlana, le fondateur des derviche tourneurs ; chez d’autres soufis, le symbolisme est un exercice intellectuel où l’on spécule, comme le font les Juifs de la Kabbale, sur la valeur chiffrée des lettres ; parfois aussi, c’est par la répétition indéfinie de l’invocation des noms de Dieu que le soufi recherche son union avec Lui.
Le soufisme apporte ainsi à l’Islam une dimension poétique et mystique qu’on chercherait en vain chez les exégètes pointilleux du texte coranique. C’est pourquoi ces derniers, irrités par ce débordement de ferveur, cherchent à marginaliser le soufisme. C’est pourquoi aussi les soufis tiennent tant à leurs pratiques en les faisant remonter au prophète lui-même: Mahomet aurait reçu, en même temps que le Coran, des révélations ésotériques qu’il n’aurait communiquées qu’à certains de ses compagnons. Ainsi les maîtres soufis rattachent-ils tous leur enseignement à une longue chaîne de prédécesseurs qui les authentifie.
Cette légitimité par la référence au prophète n'entraîne cependant pas d'uniformisation du mouvement soufi : les écoles foisonnent et chacune a son style et ses pratiques. Ces écoles sont généralement désignées en français sous le nom de confréries. Avant de procéder à l'étude de quelques unes d'entre elles, il faut toutefois garder à l'esprit que les confréries sont devenues, non pas une institution, mais au moins une manière de vivre l'Islam si généralement admise que toutes sortes de mouvements, mystiques ou non, se parent du titre de confrérie pour exercer leurs activités. Qu'on ne s'étonne donc pas de rencontrer parfois des confréries fort peu mystiques à la spiritualité rudimentaire, bien éloignée des spéculations élevées qui ont fait du soufisme l'une des composantes majeures de la spiritualité universelle.
Michel Malherbes, Les Religions de l’Humanité, pages 192-194 Ed. Critérion
Dernière modification par khalid 21/06/2008 à 20h40
Encore, une fois de plus, point d'amalgame. Tous les Tidjanes, quand bien même sont soufistes, n'ont pas la même vision de la vie. Je ne connais aucun tidjane au monde qui a un calendrier autre que ce qu'utilise les autres musulmans. Autant les mauvaises dérivations sont très graves en Islam, autant les mauvais procès à l'encontre d'autres musulmans sont encore plus graves. Tous ceux qui se disent Tidjanes ne prient pas face à des photos, ni ne donnent la zakat à un marabout. Ils adorent qu'Allah, et non une personne. Nous nous devons de faire attention pour ne pas faire un mauvais commentaire sur d'autres musulmans.
Aujourd'hui, et les salafistes, et les wahabites, et les tidjanes, et les mourides, et ceux qui se disent sunnites (en passant le plus clair de leur temps à jeter les autres dans l'hétérodoxie) ont tous eu recours à des choses qui n'avaient pas cours au temps Prophète SAW. Il n'y a pas que les soufistes qu'il faut indexer sur ce plan.
Le sunnisme n'a jamais été un titre, comme on le voit de nos jours. Ce sont les actes qui font ou non de quelqu'un un sunnite. Tous ces courants cités plus haut se disent sunnites aussi. C'était juste pour dire qu'il n'appartient pas à un commun des mortels de cataloguer un musulman.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 27/07/2009 à 11h16
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Albert SCHWEITZER
La vérité n'a pas d'heure, elle est de tous les temps, précisément lorsqu'elle nous paraît inopportune.
http://www.radio-albayane.info/
Oui, c'est vrai, il faut dire un grand nombre. Rassure moi, on parle bien du Sénégal.
Quand je dis qu'ils ont leur propre calendrier, je veux dire qu'il ne commence pas et ne termine pas en même temps que beaucoup d'autres et parfois même au sein de la confrérie.
Je fais une énorme différence entre faire des choses qui n'ont pas eu cours au temps du prophète (BSDL) et faire des choses qui sont contraire à Islam.
Et les pratiques qui sont contraires à l'islam doivent être dénoncées quel que soit le courant. Il est un devoir de signaler à son frère les erreurs qu'il commet afin éventuellement, qu'il les corrige.
En effet, ce sont les actes qui font qu'on est sunnite ou non. Dans mes propos, je n'ai jamais touché à la foi, j'ai juste évoqué des actes. On peut toujours discuter de savoir, s'il sont contraire ou non à la sunna.
Bye.
La différence entre mouridisme et la tidiania est avant tout une question de guide. Le mouridisme est fondé par Cheikh Ahmadou Bamba qui en est le guide, tandis que la tidiana est la confrérie fondée par Cheikh Amad Tijani (Maroc). Cette dernière confrérie a été importée en Afrique noire par El hadji Oumar Tall. Au Sénégal, les Oumariens et la famille d’El hadji Malick (qu’il ne faut pas confondre avec l’Almamy Malick Sy du Boundou qui a vécu entre la fin du XVIe et le tout début du XVIIe siècle) en sont les principales autorités.
Mais la notion de guide est différemment interprétée selon que l’on soit adepte de l’une ou de l’autre confrérie. Ainsi les tidianes, ne voient en Malick Sy et à ses descends, par exemple, que de très bons musulmans, des exemples de piété à suivre bien entendu. Ce sont ces guides qui jugent de l’aptitude d’un futur adepte à recevoir le Vird tidiane, l’un des fondamentaux de la tidiania.
Pour les mourides, par contre, le cheikh est plus qu’un simple guide, c’est un saint, il sert de "strate" (d’escalier) pour monter vers Dieu, en un mot c’est un intermédiaire incontournable. On considère aussi qu’il est absolu, c'est-à-dire qu’il n’a pas d’égal. Aussi prétendent-il qu' un mouride peut entrer au paradis sur son intervention. D’ailleurs, par plusieurs fois j’ai été témoin oculaire et auriculaire de gens qui disent que tel sérigne ou tel sérigne mouride est Dieu Lui-même.
Du point de vue du dogme, on se dit qu'il n’y a apparemment de problème entre la mouridisme et la tidiania. Je dis bien apparemment parce que la majorité mourides ne va à la Mecque (je persiste) et se dit qu’il n’y pas lieu plus saint que Touba. Et pour des raisons qui vont de soi, les mourides qui meurent sont généralement inhumés à Touba, pour profiter du salut de la sainteté des lieux. Il existe également des adeptes de cette confrérie (pas tous, et je pense même c’est selon le degré de fanatisme) qui pensent que Cheikh Ahmadou Bamba est du même « grade » que le Prophète (PSL). C’est le cas des dignitaires comme Sérigne Béthio Thioune. Tout ceci pose un gros souci justement au niveau du dogme.
La doctrine mouride met un accent particulier sur le travail. Ahmadou Bamba lui-même repose sa doctrine sur l’adoration de Dieu et le travail. Et une de ses phrases résume toute sa philosophie de la vie : « Travaille pour ce monde, disait-il, comme si tu ne devais jamais mourir et travail pour l’au-delà comme si tu devais mourir demain ». Donc la notion de travail (surtout travailler pour le marabout) est un des pilier du mouridisme. On ne trouve pas cette aspect chez les tidianes.
Quant aux Baye fall, ils se réclament de Cheikh Ibra Fall (ami et homme à tout faire de Cheikh Ahmadou Bamba). Cette homme était aussi, paraît-il, très à cheval sur les principes de l’islam, au point qu’à la suite de troubles psychiques, il obligeât même son nouveau-né à observer le jeun. Cheikh A Bamba lui fait savoir, qu’étant donné son état de santé, il était exempté de l’exercice des pratiques religieuses. C’est de là dit-on qu’est né le « bayfallisme » (excusez du néologisme !). Les Baye s'exemptent de prière à l'imitation de C. I. Fall. Ils ont les cheveux en « rasta » pour s’indentifier également, physiquement, à lui (alors que c'est à cause de la maldie C I Fall avait les cheveux dans pareil état). Eu égard à tout cela, il certain que l’on est forcé de considérer les Baye fall comme des musulmans entièrement à part.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/