Salam à tous,
Je reviens à propos de la dernière leçon de Xaranmoxo Madibiramu et plus précisément la dernière ligne concernant « l’apostrophe » dans l’écrit soninké.
Après nos MP,nous ne sommes pas du même avis pour la notation des formes pleines et des formes contractées.
Ex : a ro i konpe.
Dans certaines regions soninké , l’exemple est lu et parlé comme écrit(Diafounou ou Khagnaga …) tandis que dans d’autres régions (Gadiaga et Guidimakha…) dans le parler , la forme est pleine donc on dira :a ri konpe.
Ce n’est pas seulement à partir de 1995 (date de l’harmonisation) que cela a été un cas étudié mais pour moi depuis 1986 avec le projet SEN BAT 82 ( SAED SENEGAL) .
Voilà les arguments que je vous expose ,il appartient à tout un chacun de comprendre à sa manière et je demande à Madibiramu s’il lui est possible aussi à son tour d’argumenter la forme qu’il adoptée.
Pour la forme pleine que j’ai adoptée (pas d’apostrophe en soninké) voila quelques exemple :
Le soninké étant parlé dans plusieurs régions , qui ont chacune un parler différent de l’autre et par respect pour tous les parlers et afin d’éviter des confusions .Ex : HAABE se lira HAABE même devant la lettre N , ex : SANBA NA IN HAABA , tandis que pour FAABE avec la lettre F , le mot change de prononciation dès que la lettre est précédée , ex : SANBA NA IN FAABA , se dira « SANBA NA IN PAABA »
Alors qu’on ne retrouvera dans aucun dictionnaire ou lexique soninké le « PAABA » comme dans SANBA YAQE FAATUMA (FATOUMA LA FEMME DE SAMBA) par contre si je veux dire « MA FEMME FATOUMA « je dirai « IN ňaqe FAATUMA , on ne retrouvera non plus « ňaqe » dans le dico ou lexique soninké , donc en aucun cas on ne peut pas écrire ce que l’on parle dans sa région.
Un autre exemple avec les particules verbales , les pronoms et les adjectifs personnels réfléchis.Ex : A DA IN KATU IN YAAXE ( il m’a frappé à l’œil) mais se parlera ( A DIN KATIN ňaaxe ) mais s’il faut l’écrire pour un non soninké il lui sera difficile de s’en sortir et même pour un soninké d’une autre région ou le parler est dans la forme pleine , il ne comprendre rien de ce qui s’écrit.
C’est pour ces raisons que je propose que la forme d’une phrase s’écrive partout et pour tous les soninké pleinement sans « apostrophes » et que chaque région est libre de parler le soninké de sa région.Du Guidimakha au Diafounou , Khaniaga au Gadiaga , en passant par le Gorgol , le Fouta, le Karta, le Boundou etc…
Je reste à votre disposition pour d’autres explications.