APRÈS L'ÉLIMINATION DES LIONS À ACCRA, DIOUF RETOURNE EN ANGLETERRE PAR JET PRIVÉ
Depuis hier soir, le capitaine "banni" des "Lions" El Hadji Diouf est en Angleterre. Par Jet privé, il a préféré retourner directement dans son club, oubliant que même si les résultats ont été catastrophiques, lui qui avait reçu le drapeau national des mains du chef de l'Etat le 14 janvier au palais de la République devait "rendre compte au peuple". Au moins en retournant au pays où l'élimination des "Lions" au premier tour reste encore comme une plaie béante dans le coeur de tous les Sénégalais.
Il aura marqué cette Can 2008. Lui, c'est El Hadji Ousseynou Diouf, le capitaine des "Lions" depuis deux ans et par ailleurs joueur le plus médiatisé du Sénégal. Après avoir brillé par de petites performances sur le terrain qui ne sied pas à son rang de double ballon d'Or africain (2001 et 2002), Diouf s'est surtout singularisé par des actes "délictuels" dont le dernier en date est "l'affaire Vienna City" où il avait entraîné d'autres joueurs dont Tony Sylva et Ousmane Ndoye. Aussi, seront-ils écarté tout bonnement du groupe Sénégal. Eux les cadres qui, devaient donner le bon exemple.
Pourtant, cela n'a pas semblé trop ébranler le "Vagabond" et sociétaire de Bolton (Premier League). Ce jeudi, il était au stade en grandes pompes. Au moment où le match prenait fin sur un air d'élimination consécutive à ce nul de 1 à 1 face aux "Bafana Bafana", lui "jouait à la petite star en signant des autographes par-ci, en discutant joyeusement par-là mais surtout au "Bad Boy" en s'en prenant à certains dirigeants dont Cheikh Seck, l'ancien international de football et par ailleurs 3e vice- président chargé des compétitions internationales, à Lamine Ndiaye, le nouveau sélectionneur des "Lions" mais aussi dans une moindre mesure à Bocandé. A ces trois, il leur reprochait d'avoir pesé dans la décision qui a opposé le bureau fédéral à certains membres du staff et qui est lié à son renvoi en plus de Tony Sylva et Ousmane Ndoye de la Tanière. Un autre "délit" qu'il a commis devant tous les autres joueurs dans le bus du retour à Minkilink hôtel.
C'est dire apparemment que Diouf se préoccupe peu de la logique des choses. Cette apparence d'un joueur qui aime son pays et qui n'a d'autre souci que de le faire triompher en s'en donnant les moyens, n'est en réalité que fictive. Pour preuve, après avoir nié (encore) avoir ét" vu à Vienna City malgré les faits le confondant, Diouf en tant que capitaine à qui le drapeau national avait été remis au palais le 14 janvier 2008 par la plus haute institution du pays (le Chef de l'Etat) à la salle des banquets du palais de la République, n'a pas daigné retourner au pays remettre le symbole à qui de droit. Du Ghana, il a rallié Londres hier matin par Jet Privé affrété par son club Bolton. Un avion qui selon certaines sources a aussi embarqué à son bord tous les autres Sénégalais évoluant en Angleterre (Bèye, Pape Bouba, Henri Camara, Sonko) à l'exception de Diagne Faye qui a préféré retourner au Sénégal avant de repartir sur l'Angleterre.
Ce qui dénote de ce caractère "mercenariat" de ses joueurs qui se sentent plus "européens" que sénégalais. Ces derniers ne méditent toujours pas sur les comportements des Drogba (mieux lotis à Chelsea, mais surtout mieux payés) d'Eto'o (qui a préféré laisser le brassard à Song et qui patriotique dans l'âme, dégage des primes pour ses jeunes co-équipiers en plus de celle de sa fédération pour les motiver davantage. Ceci, tout en participant sur le terrain aux bonnes performances de son équipe lui l'actuel meilleur buteur de cette Can avec 5 buts). D'où la nouvelle donne qui s'impose pour le Sénégal de désormais "oublier" 2002 sur tous les plans pour se pencher sur l'avenir avec de jeunes "patriotes" dans tous les sens.