Rebondissement dans l'affaire de bleus.
.Anelka porte plainte contre l'Equipe
Exclu de l'équipe de France en plein Mondial après la publication de ses propos à l'égard de Raymond Domenech, Nicolas Anelka ne veut pas en rester là : il conteste avoir employé les mots rapportés par le quotidien sportif et a assigné le journal en diffamation.
Anelka «conteste la citation mise en une de notre journal qu'il a d'ailleurs assigné en justice, s'estimant diffamé», écrit L'Equipe en page 2 dans un article reprenant les explications de l'attaquant des Bleus publiées dans l'édition du jour de France Soir.
«L'Equipe maintient sa version et réserve ses explications au tribunal», écrit encore le journal.
Deux jours après la défaite (0-2) contre le Mexique lors du 2e match du Groupe A au Mondial-2010, L'Equipe avait barré sa manchette des présumées insultes extrêmement violentes qu'aurait proférées Anelka contre Domenech, provoquant l'exclusion immédiate de l'attaquant de l'équipe de France
Source :leparisien
Anelka en remet une couche
Dans un entretien accordé à France-Soir, Nicolas Anelka revient sur la dernière Coupe du Monde, ses performances, ses relations avec Domenech et les insultes qu'il aurait proférées. Sans surprise, l'ancien sélectionneur des Bleus est sévèrement attaqué…
Une confidence édifiante
Le timing est parfaitement (bien ou mal ?) choisi. Alors que Laurent Blanc doit communiquer ce jeudi matin sa première liste en tant que sélectionneur de l'équipe de France pour le match amical en Norvège le 11 août, Nicolas Anelka revient sur la dernière Coupe du Monde dans les colonnes de France-Soir. Interrogé par Arnaud Ramsay, proche de Nicolas Anelka et qui a co-écrit avec l'attaquant de Chelsea Anelka vu par Nicolas Anelka, ce dernier s'attaque, évidemment, à Raymond Domenech, responsable selon lui du fiasco des Bleus en Afrique du Sud. Et comme ses coéquipiers avant lui, l'ancien attaquant du Paris-SG tient des propos parfois surréalistes. Ainsi apprend-t-on qu'Anelka voulait quitter l'équipe de France dès le stage en Tunisie, soit près de deux semaines avant le premier match de la Coupe du Monde ! «J'avais décidé de quitter l'équipe de France après le match en Tunisie (le 30 mai), lors de la préparation. J'étais déjà dégoûté de jouer de cette façon. Mais trois joueurs cadres m'ont demandé de rester pour le groupe. Je suis finalement resté. Je n'aurais pas dû…», déclare-t-il. Un aveu tout de même sidérant quand on sait ce qu'est censé représenter l'équipe de France pour un joueur français…
Une erreur de casting
L'attaquant de Chelsea, qui conteste une fois encore avoir tenu les propos publiés en Une de L'Equipe deux jours après France-Mexique («Va te faire enc…, sale fils de p… !»), fait ensuite preuve de plus de lucidité quand il évoque ses prestations lors de la préparation de la Coupe du Monde et lors de la compétition elle-même. Non sans égratigner Raymond Domenech au passage. «Pendant la préparation, mes matches ont été médiocres, pour ne pas dire catastrophiques. Comme durant le Mondial, ce n'était pas moi (…) Mon plus gros regret est là : ne pas avoir pu évoluer à mon poste (…) Si le coach voulait prendre un joueur de surface, ce n'est pas moi qu'il fallait choisir. Il s'est trompé sur le casting et je suis le premier à le reconnaître», explique l'attaquant de Chelsea avant d'avouer n'avoir «servi à rien durant ce Mondial.» «Domenech a réussi à me dégoûter du football alors que je disputais ma première et dernière Coupe du Monde», affirme-t-il. Si l'on ne peut pas foncièrement lui donner tort quant à son utilisation en pointe - un poste qui ne lui convient pas à l'évidence -, son manque de reconnaissance envers un sélectionneur qui l'a relancé en équipe de France (à l'automne 2005) et en a fait un titulaire à part entière durant les deux dernières années est assez édifiant.
Pourquoi maintenant ?
Et comme pour toutes les déclarations faites jusque-là par les joueurs présents en Afrique du Sud au mois de juin, on se demande encore, à la lecture des propos de Nicolas Anelka, pourquoi les joueurs, visiblement tous mécontents du système de jeu et de la tactique et tous conscients qu'ils allaient dans le mur, n'ont pas décidé de se prendre en mains et de jouer comme eux le souhaitaient. Après tout, que risquaient-ils vraiment ? Raymond Domenech vivait ces dernières semaines sur le banc de l'équipe de France et il n'allait pas renvoyer chez eux 11 joueurs qui lui auraient désobéi. Car après-coup, toutes les explications des uns et des autres semblent n'être que des excuses avancées pour se dédouaner de sa propre responsabilité.
Source : lefigaro.fr
Nicolas Anelka a attribué, dans un entretien à France-Soir, la responsabilité du fiasco des Bleus au Mondial à Raymond Domenech et au journal l'Equipe qui avait rapporté des insultes contre l'entraîneur, qui lui avaient valu d'être exclu de l'équipe de France.
Alors que Laurent Blanc doit communiquer ce jeudi (11h30) sa liste de joueurs convoqués pour le match amical France-Norvège, Nicolas Anelka a, pour sa part, remis les pieds dans le plat. L'attaquant de Chelsea est revenu sur ce qui s'est passé en Afrique du Sud. Encore. Dans un entretien à France-Soir, il a attribué la responsabilité de la débâcle tricolore à Raymond Domenech et au quotidien L'Equipe.
"Si le coach voulait prendre un joueur de surface, ce n'est pas moi qu'il fallait choisir. Il s'est trompé sur le casting et je suis le premier à le reconnaître", a-t-il expliqué. Selon lui, Domenech ne l'a jamais utilisé comme il l'aurait dû : "Le coach savait parfaitement où et comment je voulais évoluer. Hélas, ça ne s'est jamais produit. Mon plus gros regret est là: ne pas avoir pu évoluer à mon poste" ajoute-t-il "j'étais condamné à jouer contre nature". Anelka en a profité également pour revenir sur l'incident qui l'a opposé à son sélectionneur le 17 juin, à la mi-temps du match contre le Mexique : "Quand le coach, dans les vestiaires, me dit de rester devant, c'est monté direct au cerveau. Je me suis dit qu'il le faisait exprès, qu'il cherchait un mec pour prendre les coups à sa place".
"Tout est faux !"
"Je marmonne dans mon coin des choses qui resteront dans le secret des vestiaires. Et qui auraient dû y rester. Mais en aucun cas ce ne sont les mots que j'ai pu lire dans L'Equipe", a-t-il rajouté. Aux yeux de l'ancien Parisien, le quotidien sportif a joué un rôle dans son exclusion immédiate de l'équipe de France et porte aussi une responsabilité dans l'élimination prématurée des Bleus. Selon le footballeur, le titre de l'Equipe "est non seulement diffamant mais également "assassin". En faisant ça le journal a détruit les chances de la France et plus accessoirement a cherché à me nuire. Ce titre a créé une guerre entre le coach et les joueurs, puis entre les joueurs et la Fédération. Cet acte est scandaleux". Et de répéter, refusant de s'excuser "pour des mots qui ne sont pas sortis de (sa) bouche" : "Le pire c'est que tout est faux !".
Nicolas Anelka est également revenu sur les supposés différends avec le Bordelais Yohann Gourcuff. "De la pure fiction", selon lui. Dans l'entretien accordé à France-Soir, il en profite également pour rendre hommage à Patrick Evra, "un capitaine exemplaire qui a défendu ses soldats". In fine, Anelka a tenu à réagir aux "propos racistes" d'une "minorité de Français" sur les joueurs de l'équipe de France : "Quand ça se passe mal, on redevient des immigrés noirs (même quand on ne l'est pas!) ou arabe, racaille, caïd banlieusard et musulman".
François-Xavier RALLET (avec AFP) / Eurosport