je regardai le concert de salif Keita hier soir sur la chaine voyage, et je pensais à eux, les albinos.
Une famille que je connaissais au mali avait une fille albinos, sa mère la lavait avec du lait (mais je crois que c'etais pour évitr les taches)
Est-ce que les pouvoirs mythiques qu'on accorde aux albinos ne relèvent que de notre imagination ou il y a une part de vérité?
Un albinos célèbre est Salif Keïta, le chanteur malien. On raconte qu'au mali, les albinos étaient même sacrifiés pour faire du fétichisme.
Qu'en est-il dans le milieu Soninké ?
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
je regardai le concert de salif Keita hier soir sur la chaine voyage, et je pensais à eux, les albinos.
Une famille que je connaissais au mali avait une fille albinos, sa mère la lavait avec du lait (mais je crois que c'etais pour évitr les taches)
On raconte beaucoup de choses sur les albinos...Quand j'étais petite à BKO, on crachait chaque fois qu'un albinos passait et on disait que ça éloignait le mauvais sort ...Posté par Fodyé Cissé
Les personnes qui souffrent d'un handicap quelqu'il soit, n'ont pas la vie facile chez nous(surtout dans les grandes villes)... il n'ya qu'à regarder les mendiants de BKO, c'est souvent des handicapés : lépreux, albinos...sans parler des fous qui errent dans les marchés et qu'on provoque sans cesse ... c'est écoeurant !
"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, mais l'indifférence des bons." Martin Luther King
Les discriminations que subissent les albinos sont souvent dues à des croyances non fondées sur d'éventuels pouvoirs maléfiques dont ils seraient détenteurs. Les rayons du soleil ne les facilitent pas non plus la vie. Tous ces facteurs devront nous pousser à avoir plus d'amour à leur égard.
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eh bien chez nous, quand la femme enceinte croise un albinos elle doit mettre sont doit dans le nombril jusqu'a ce qu'il ou elle passe, moi j'ai tendance à croire que ce ne sont que des bida dé.Posté par Fodyé Cissé
les albinos ne supportent pas les rayons de soleil, j'en ai connue un qui partait dans la capitale c'est très dur pour eux, leur peaux est très fragile...
JAMAKSALAM...
Un texte fort symbolique sur les albinos que m'a envoyé N. Alazard.
Le chant de l’albinos
J'avais un ami si blanc en Afrique noire que le soleil le mordait jusqu'aux os et laissait sur sa peau les marques roses d'une succion obscène. Ses yeux étaient rouges, deux blessures qui ne cicatrisaient pas. C'était de sa faute : on lui avait bien dit, enfant, de ne pas laisser traîner son regard dans le ciel flamboyant. Il n'avait pas souvenir pourtant d'avoir joué avec la boule de feu qui rabote la cime des kapokiers en semant ses copeaux de lumière d'un côté à l'autre du jour, mais son entourage l'avait convaincu : il était un enfant de la nuit que rien ne pourrait réchauffer. Sa peau était froide comme celle d'un serpent, odieuse au toucher, sifflait-on à ses oreilles.
Aucune main ne s'était jamais tendue pour lui souhaiter un meilleur matin. Il se demandait si une caresse brûlait ? S'il en était privé pour son bien, pour le préserver des souffrances de l'affection ? La tendresse provoquait-elle aussi des douleurs irritantes sur la peau ? Souvent, il avait léché ses bras, pour vérifier, effleuré son épaule du bout des doigts, pour vérifier : la douceur ne le blessait pas, et celle qu'il tentait de communiquer à son mainate, en lui lissant les plumes délicatement, n'effrayait pas non plus l'oiseau à la parure nocturne. Il avait adopté un compagnon aussi noir que lui était blanc marbré de rose, un ami bavard, la seule créature de cette nature prétendue issue de Dieu à lui parler.
L'oiseau était un confident précieux. Il lui rapportait des chroniques de la vie des branches, de cet observatoire où l'on pépie et épie les hommes sans se faire repérer. L'oiseau sombre le prévenait des menaces qui se formulaient, des expéditions punitives qui se fomentaient contre lui si un malheur s'était abattu sur le village et que la communauté cherchait une victime expiatoire. Chaque fois, il en était ainsi : le fantôme aux cheveux de paille devait payer la faute pour libérer les vivants qui se jugeaient sans anomalie.
On ne prononçait pas son nom. On crachait des mots sales sur son passage ; des allégories dégradantes le désignaient dans les conseils de quartiers ou de districts. Le mainate était bien obligé de lui répéter que le titre de bouc lui était souvent décerné avec, accolées, la promesse expéditive de la mort et de l'enfer, la menace du sacrifice. L'oiseau avait appris le vocabulaire de la haine dans une famille influente de l'administration coloniale où il était assigné à résidence. Il y était hébergé en cage. On le nourrissait et l'abreuvait de formules grossières que les enfants de maîtres lui ordonnaient de répéter.
Pour ces gamins aux cheveux blonds, plaqués mouillés sur leur crâne pâle, il était évident que le Noir sentait la sueur d'âne, l'odeur de la paresse, le parfum de la fourberie. On leur avait inculqué cette vérité-là. Et ces mioches aux chemises fraîches et repassées étaient eux-mêmes de beaux perroquets à shorts kakis ; ils croassaient devant l'oiseau prisonnier les paroles que les adultes s'échangeaient par-dessus les assiettes quand, eux, à table, n'avaient que le droit de se taire. L'oiseau réputé pour son don de mimétisme, devait les redire. Et si, au bout du dixième ordre, il ne récitait pas les adjectifs vulgaires dont on couvrait les nègres de la plantation, véritables pagnes de la dérision, il risquait d'y perdre ses plumes, arrachées une à une par les petits doigts blancs furieux aux ongles propres.
Le mainate apprit ainsi à sacrer, à blasphémer, à injurier le noir, la nuit et les esprits stupides de l'ombre. Pleuvait sur lui le rire des jeunes tortionnaires qui, en attendant de remplacer leurs pères, allaient à l'école des Pères Blancs. Au jour de l'Indépendance, une main de femme ouvrit la cage de l'oiseau. Le mainate libéré ne prit pas part au défilé. Il se méfiait des bouches qui proféraient liberté, égalité et tous ces slogans de fraternité ruminés sous la contrainte du bâton, ces mots qui s'agitaient sur les lèvres mais n'étaient pas encore descendus au fond du coeur, n'étaient pas passés dans le sang.
Il n'y avait qu'un être humain, une créature verticale, à se tenir à l'écart de la fête : un homme blanc, taché de plaques roses, nu sous un caïlcédrat au bord du fleuve. Il jetait ses loques, ses vieux habits d'opprimé, dans la vase, et s'habillait, ce jour-là, de neuf. Il enfila un pantalon noir, une veste noire, une chemise blanche et recouvrit sa tête d'un haut-de-forme. Puis il dit au miroir qui lui renvoyait sa nouvelle image : "Ainsi je serai celui qu'ils veulent que je sois : Baron Samedi, l'esprit de vengeance, l'envoyé des trépassés, le patron de leurs peurs. Puisse mon aspect les tenir à jamais éloignés de moi !" C'est l'oiseau qui, petit à petit, lui apprit la poésie et l'art du chant, nourri de l'expérience des airs.
C'est l'oiseau qui réussit à le convaincre de faire entendre sa voix au monde si les yeux des humains étaient trop faibles pour discerner la beauté, si les yeux des humains étaient aveuglés par le brandon des préjugés, si les yeux des humains avaient de la misère à reconnaître l'humain derrière la différence d'apparence. J'avais en Afrique un ami albinos, un très grand chanteur noir à la peau blanche, couleur de cadavre, que le monde entier écoutait avec un immense respect, les yeux fermés sans pouvoir retenir des larmes de pure émotion.
Jean-Yves Loude, nouvelle parue dans la revue L'instant du monde n°8
Frédérique Azaïs, Passionnément
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
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Dis donc Fodyé, ce texte dit tout. Il est à rélire avant tout commentaire hâtif. Merci beaucoup.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Organisation Non Gouvernementale Club Art et Culture Salif Keita (O.NG-C.A.C-SK)
HISTORIQUE
Le Mali, vaste pays d’un million deux cent quarante cinq mille kilomètre carrés, deux fois plus grand que la France.
Concentré dans sa partie septentrionale, une majorité de populations à la peau blanche : arabes maures et touareg. Le sud du pays regroupe les populations noires parmi lesquelles quelques « blancs locaux » terme qui désigne de façon péjorative les albinos.
Inégalement repartis sur le territoire avec une forte prévalence dans les zones Sud et Est ainsi que dans le district de Bamako et presque inconnu dans le Nord, les albinos sont mal ou peu acceptés au Mali.
ALBINOS lui-même Salif Keita se souvient de son enfance comme si c’était hier ; une enfance malheureuse faisant d’injures, d’humiliations, de frustrations et de mépris à cause de sa couleur, de sa différence avec les autres enfants de son age, de son village, de sa contrée du MANDE.
Aujourd’hui par la force de son coude plutôt de sa voix, il s’est hissé au rang des GRANDS de ce monde par son intelligence, sa force de persuasion, son talent.
Il a compris qu’être ALBINOS est un drame en Afrique, une épreuve pénible, un destin invivable, inacceptable.
C’est pourquoi depuis plus de vingt ans, il se bat à travers le monde pour que l’albinisme soit accepté et reconnu comme un HANDICAP au même titre que les autres handicaps.
L’O.M.S lui a donné raison, l’albinisme est reconnu désormais comme un handicap, et peut être un double handicap : la vue et la peau.
Salif Keita collecte tubes de crème après tubes de crème au cours de ses tournées, en achète des quantités qu’il revient distribuer gratuitement aux albinos de son pays, le mali lui n’a pas eu cette chance d’avoir un mécène, un parrain dans son enfance difficile. Des taches, il en avait partout sur le corps et personne ne lui a jamais donné un tube de crème ni un petit conseil en dehors de sa mère qui le lavait au lait de chèvre ou qui enduisait son corps avec le beurre de karité les seules substances que l’on connaissait à l’époque, susceptibles de protéger la peau, une peau fragile c’est donc pour éviter à ses enfants, ses frères et sœurs albinos du Mali d’Afrique, d’Amérique latine et de tous les pays du tiers monde , les affres de l’albinisme que Salif Keita a accepter d’assurer en 1992 la PRESIDENCE D’HONNEUR de la première association pour la protection et la promotion de l’enfant albinos du Mali avec M.Therno diallo.
En 2005 et 2006, il s’est résolu à créer l’O.N.G CLUB ART ET CULTURE SALIF KEITA et la FONDATION SALIF KEITA (Pour les Albinos).
L’O.N.G et la FONDATION oeuvrent à la reconnaissance des droits des albinos à leur promotion, à leur émancipation et à leur insertion socio professionnelle.
Un combat qui se traduit aujourd’hui par la distribution de plus de 50.000 tubes de crème solaire à tous les albinos du Mali, de Guinée à la prise en charge de leur frais de consultations ophtalmologiques et dermatologiques et à la recherche de financement du centre d’Education et d Formation des Enfants Albinos du Mali (C.E.F.E.A), un lieu d’information, d’écoute, de prise en charge totale de l’éducation et de formation professionnelle pour les enfants adolescents et adultes albinos.
LA FONDATION
A-MISSION :
Améliorer les conditions de vie de l’enfant en général, de l’enfant albinos en particulier.
Contribuer au développement économique social et culturel du Mali par la réalisation de forages de centre de santé, d’écoles.
Réunir tous les albinos du monde autour d’une fédération mondiale (FEMA).
Assurer la prise en charge des cas de cancer et autres maladies de la peau.
THIERNO DIALLO, UN ALBINOS DIRECTEUR GENERAL
"Tout couple peut avoir un albinos si l'anomalie génétique existe en eux"sociétéLes Echos2005-07-22, 16:50:39 GMT
Thierno Diallo, le directeur général de la Pyramide du souvenir, est un albinos. Dans l'entretien ci-dessous, il nous parle de l'albinisme, des préjugés à l'égard des albinos et de leurs conditions de vie.
Les Echos : Pouvez-vous nous dire ce que c'est que l'albinisme et comment le devient-on ?
T. D. : Je dois d'abord remercier « Les Echos » pour cette initiative, qui va certainement contribuer à éclairer la lanterne de plus d'un sur un sujet aussi vieux que le monde. Cela étant, l'albinisme est tout simplement l'absence de mélanine dans la peau. C'est une anomalie génétique héréditaire. Donc, tout couple peut avoir un albinos si cette anomalie génétique existe en eux.
Les Echos : Les causes étant connues, est-ce qu'il y a des mesures correctives pour qu'un enfant ne naisse pas albinos ?
T. D. : C'est vrai que la science a évolué, mais actuellement elle peut seulement détecter un albinos chez une femme enceinte de 3 mois. Peut-être bien que dans l'avenir ce sera possible d'éviter que l'enfant albinos très vite détecté naisse avec l'anomalie.
Les Echos : Comment, selon vous, l'albinos est accueilli dans sa famille d'abord, dans la société en général ?
T. D. : Ça dépend des concepts que les sociétés ont de ce phénomène. L'albinos est bien accueilli par les spirituels parce que pour eux les écrits bibliques et autres disent que le prophète Noé était albinos. Certains musulmans trouvent que c'est la manifestation du prophète Mohamed dans les rêves.
Par contre, il est mal accueilli par ceux-là qui pensent qu'il est le fruit des esprits, de la souillure (enfant conçu lors des périodes des règles de la femme), ce qui est scientifiquement faux tout comme des affirmations qui soutiennent qu'il y a albinos lorsque la femme fait l'amour à la belle étoile ou en plein jour. C'est pourquoi, certains l'appellent « enfant de la lune ».
Les Echos : Cela veut dire qu'il y a beaucoup de préjugés sur l'albinos ?
T. D. : Ah oui ! Quels que soient les concepts, l'albinos est victime de préjugés. II servira de sacrifice parce que, pour certains, il porte en lui des pouvoirs magiques. Ou souvent, il est victime d'infanticide...
Les Echos : Comment se sent un albinos dans la communauté, un homme extraordinaire ou normal comme les autres ?
T. D. : C'est une question très difficile. Mais, personnellement, je ne sens pas de différence entre les autres et moi parce que éduqué dans un amour total de parents intellectuels. Souvent, il m'arrive de me demander est-ce que si je n'étais pas albinos, je serai ce que je suis. Cependant, certains albinos souffrent d'exclusion, de marginalisation compte tenu des préjugés évoqués tantôt.
Les Echos : Autres difficultés ?
T. D. : II y a la fragilité pigmentaire et la faiblesse de la vue d'où le terme « yé-fégué », qui n'a rien de péjoratif. Ça signifie simplement quelqu'un qui n'a pas une bonne vue.
Les Echos : Existe-t-il au Mali, une association des albinos ?
T. D. : II y a effectivement l'Association pour la promotion et l'insertion sociale des enfants albinos (SOS-Albinos) créée en 1992 par d'autres pour les albinos.
Les Echos : Comment doit-on se comporter à l'égard d'un albinos ?
T. D. : On doit le traiter comme un homme tout court. Pour moi, il n'y a pas de demi-homme. On doit le traiter en homme normal sans tenir compter des préjugés. Certains des jeunes diplômés albinos n'arrivent pas à accéder à l'emploi du fait des préjugés. C'est dommage. Je saisis cette opportunité que vous m'offrez pour dire que l'albinisme n'est qu'une anomalie qui peut être uniquement oculaire, qu'il existe partout dans le monde, c'est-à-dire dans toutes les sociétés humaines et même animales. Ayons cela à l'esprit ! Toute personne bien portante est un handicapé potentiel.
Rédacteur(s): Propos recueillis par IDRISSA SACKO
salam merci sourakamousso pour ces informations je soutient de tout coeur cette association
Après le jour viens la nuit !