Bonsoir Cheikhna, je te rapporte quelques vagues propos et de souvenirs qui ont trait à la question posée, j'espère que d'autres ne manqueront pas de réagir et de nous en dire plus.
Le tunduram, dans le Guidimakha, l’on peut retrouver des pratiques similaires sous le vocable «Wankhiyé» qui veut dire, étymologiquement «se laver» dont l’objectif, est entre autres, de se protéger des mauvaises bouches, de ses « khonés », c’est à dire ennemi, de se rendre surtout invulnérable au fer (impossibilité de couper la peau avec une arme blanche ou qu’elle soit pénétrée par des balles d’armes à feu), de ne pas être dominé par son protagoniste en cas de conflit ou de lutte. Pour l’usage des armes à feu, il peut arriver que l’arme soit mystérieusement verrouillée dès l’instant qu’on la mire sur un individu qui a fait l’objet du « Wankhiyé », impossible de tirer sur cet individu, dès lors que la visée est faite sur une autre cible, le coup partirait sans aucune contrainte ! Par ailleurs, il est également courant de voir un individu, sous l’effet ou la force des gris gris qu’il porte, entrer en transe ou «Yaasi » après avoir terrassé ou être terrassé par son adversaire. Des cas sont observables dans les tournois de lutte organisés, par exemple au Sénégal. Pour que l’individu revienne à l’état normal, il faudrait détacher le talisman ou le gris gris qu’il porte sur soi, autour de la ceinture ou du bras voire du cou. En plus de l’ingestion de nourritures mystiques dont seul le maître en connaît la composition, l’usage d’eau bénite communément appelée «Goumbé» utilisée suivant des prescriptions ou indications précises filtrées par le magister ainsi que le port de gris gris concourent à rendre invulnérable. Mais, peut-on réellement se fier à de telles pratiques ou quelle peut en être leur durée d’efficacité, sont –elles encore vivaces dans nos contrées, quelle lecture en faire au regard de l’Islam ?