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FUITE DES CERVEAUX - L’Afrique perd annuellement 20.000 personnes qualifiées
L’Afrique perd chaque année 20.000 professionnels comme conséquence de la "fuite des cerveaux", selon le bulletin hebdomadaire de la Commission des Universités du Nigeria (NUC) publié mardi à Abuja et dont APA a reçu copie mercredi, citant une conférence internationale sur l’Education « Global 2 », tenue en décembre à Edimbourg en Ecosse.
Un tel exode influe négativement sur le continent dont le départ des compétences intellectuelles vers d’autres continents contribue à marginaliser l’Afrique dans les systèmes mondiaux du savoir. Selon "Weekly Bulletin » (bulletin hebdomadaire) de la NUC, les participants à cette conférence ont diagnostiqué que la fuite des cerveaux qui a commencé dans les années 80 a beaucoup joué dans l’incapacité du continent, à satisfaire ses besoins de développement. "Le fait que ces personnes qualifiées et compétentes ne retournent pas dans leur pays, constitue la cause de l’impossibilité pour l’Afrique, d’entrer dans l’arène mondiale du savoir », selon les participants à la conférence citée par le bulletin de la Commission des Universités du Nigeria. La publication relève qu’il y a plus de scientifiques et d’ingénieurs africains aux Etats-Unis, que dans l’ensemble du continent africain. Le ’Global 2’ a estimé que les choses pourraient changer pour l’Afrique, si les dirigeants africains mettaient en valeur les compétences décelées chez les diplômés du continent. "L’accent doit être mis sur l’importance de garder un tel personnel fortement compétent et qualifié, » a-t-on relevé au titre des recommandations de « Global 2 ».
La conférence a déclaré que l’effort de garde de tels personnels, avait porté ses fruits au Pakistan. A noter que dans certains pays comme le Sénégal, la question de la fuite des cerveaux a fait l’objet , il y a 2 ans, de revendications de la part des enseignants du Supérieur, portées par le Syndicat autonome de cette dite corporation. Ce qui a donné lieu à une amélioration substantielle de leur traitement se traduisant par une augmentation d’un coup de 300.000F sur leurs salaires. Et un an plus tard, suite à l’introduction du système L.M.D, une nouvelle augmentation de 250.000F a été effectuée. Toutes choses visant à mettre un terme à la suite des cerveaux dont le phénomène était devenu si inquiétant. Dans d’autres pays comme le Mali par contre, la solution qui est expérimentée c’est de faire appel à la responsabilité de tous les « cerveaux » afin qu’ils acceptent de consacrer quelques temps à la formation et à l’encadrement de leurs compatriotes. Ailleurs, ce sont d’autres solutions qui sont préconisées pour remédier au fléau qui risque de faire perdre à l’Afrique ses meilleurs cadres. Un combat qui n’est pas gagné d’avance à cause du contexte international marqué par une forte saignée de cerveaux européens vers l’Amérique. Aujourd’hui, la seule solution qui semble s’offrir à l’Europe, c’est de pomper sur la réserve africaine.
Source : APANEWS