Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son oeuvre. Et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu'il trouvera déroulé: ‹Lis ton écrit. Aujourd'hui, tu te suffis d'être ton propre comptable›. SOURATE 17 VERSETS 13 , 14 .
Je ne sais pas pour vos villages respectifs mais moi je suis comme Paris Girl pour les cotisations. C'est une bonne chose il y'en à de divers ordre. Les cotisations qui servent eu rapatriement des corps. Il y a aussi les cotisations qui permettent d'alimenter la caisse du village. On est bien content en cas de pépin lorsqu'on peut mobiliser des fonds rapidements.
Hadya en sait quelque chose, dans notre village l'argent à permis la réparation et l'éléctrification du forage alors que le village était en proie à de graves problèmes d'eau. En général les cotisations de ce genre ne osnt pas trop élévées. Les cas de personnes qui refusent de payer leurs cotisations il y'en a la pelle et chaque village à les siens. Je trouve que c'est égoiste de ne pas y participer quand on en a les moyens, car c'est d'utilité publique. Ces mauvais payeurs je pense qu'ils seront bien contents qu'on prenne en charge le rapatriement de leur corps quand ils décèderont!
bref tout ça pour dire que personnellement je fais une distinction entre cotisations, qui sont d'intérêt général et le premier cas qui consiste à donner de l'argent de ci de là à pleins de particuliers au village.
Pas folle la guêpe!!!
Si seulement ça pouvait être aussi simple que ça. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a beaucoup d'autres réalités qui sont derrière tout ça.
A votre avis, pourquoi les femmes, même si elles travaillent ne participent pas à la côtisation de la dépense quotidienne (ou maxafo)?
RoumbaLove en a parlé ci-dessus, pour les jeunes qui sont nés ou qui ont grandi ici, il est rare de les voir participer aux cotisations familiales (dépense quotidienne de la famille restée au bled, même si les pères, eux, cotisent). Pourquoi ? Pourquoi quand un blédard s'installe en France avec femmes et enfants, il continue toujours de participer à la D.Q. de la famille restée au bled ?
Quand le blédard qui a grandi au bled retourne au pays, ce n'est pas pareil que quand c'est une personne qui a grandi en France qui part en vacance, surtout s'il s'agit d'une fille.
Que le blédard donne des billets à la famille à son retour, c'est une chose tout à fait normale pour les membres de la famille. Certains considèrent même le geste comme étant un devoir. Seulement là où je suis d'accord avec vous, c'est qu'il faut trouver un moyen d'arrêter les abus, trouver un moyen de responsabiliser les populations pour qu'elles investissent dans des projets générateurs de revenus, bref, changer nos mentalités.
Mais, comment y arriver, car partout dans Soninkara, l'oisiveté, favorisée par l'assistanat, est là ?
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
posté par Fodyé Cissé
Quand vous regardez chez les woloffs ,vous pourrez voir qu'ils n'ont pas ce problème .Ils peuvent faire 10 allers - retours paris - Dakar sans etre obligés de distribuer leurs économies à toutes la tribu à chaque fois qu'ils débarquent à Dakar . Alors que vous le soninké, à chaque fois que vous partez au pays , vous etes presque obligé par la société à faire ces sacrifices, meme si votre dernier séjour remonte seulement à un mois .
A cause des dépenses exorbitant sans limite ,Ce système à rendue les villages insupportable , à détruit les liens humains dans nos villages .
Beaucoup des soninkés cherche un créneau pour échapper , d'autres se sont installer définitivement dans les grandes villes Bamako , Dakar , Nouakchott , Banjul , il y a toujours des surprises continuons le débat
Dernière modification par Fodyé Cissé 21/09/2008 à 14h40
Un tronc d'arbre a beau séjourner dans le fleuve, il ne se transformera jamais en crocodile .
Salam
C'est clair les situations diffèrent et les cas sont multiples. Je comprends quand tu dis : " Si seulement ça pouvait être aussi simple que ça".
En effet, j'ai commencé à énumérer les différentes situations.
Les blédards sont plus acculés que les " Frères nés ici ". C'est tout à fait normal. Les parents sont là, ils travaillent et comprennent nos situations mieux que les parents du Bled.
Je sais que plein de Frères nés ici cotisent comme tout le monde et sont dans le même rouleau compresseur que les Blédards. Le problème est que quand tu viens du fin fond du bled, tu as du mal à te défaire de certains carcans. Notez même que dans ce cadre là, les " Instruits " sont différents de nos frères dont la seule issue est d'aller dormir au Foyer et faire leurs 7 heures de nettoyage ou de restauration sous le joug de ces " Vieux cerveaux" . Ils sont en général logés, nourris et peut - être ton billet Bamako-Paris ou Dakar - Paris a été payé par ces adeptes des cotisations. Donc tu deviens redevable. Tu deviens un éternel suiveur et tu finis comme eux. Tu es menotté.
Tu chipotes une fois, tu entendras les paroles que tu n' oublieras jamais de ta vie.
Il y a 2 semaines, une connaissance du Foyer me répondait suite aux reproches dont je formulais sur le système Soninké. Il me répondit :
" Quand le Soninké te prend en charge pendant ta dépendance, tu sera redevable jusqu'à la fin de tes jours ".
Même les vieux qui sont les ténors du système " cotisations " n'en peuvent plus. C'est à mon avis une addiction à ce maudit système.
Je ne parle pas des cotisations pour réaliser les forages, des hôpitaux mais " Des "Xabilla caisse ", " des Douas caisse " et même du " Fourou Caisse ".
D'ailleurs pour échapper au " Fourou Caisse ", certains Soninkés commencent à faire confiance à des assurances qui couvrent ces frais en cas de décès. Bref, pour dire que la vieille école doit cesser.
Comment ?
Il faut déjà qu'il y ait une union entre les jeunes de la nouvelle génération. Il faut un sursaut de tous les jeunes pour dire stop à ce système. Ils doivent prendre les choses en main c'est à dire revoir les contours de ces cotisations que cela soit au sein de la famille, du village...
Ils doivent couper le cordon ombilical avec les vieux. Pour cela, il faut qu'ils s'unissent et se fassent confiance. Il faut qu'il revoit des axes de développements qui peuvent accueillir cette épargne communautaire afin de faire des projets qui seront rentables à moyen et long terme. Il faut que l'argent travaille mais que cela n'attende pas la mort de Samba ou Demba pour être débloquée. Les vieux doivent passer la gestion des villages, des familles au Jeunes afin qu'ils essaient de concilier l'aide au village et la réalisation des projets personnels. Il faut évoluer et laisser les canaux ringards d'épargne et d'investissement.
Cela rejoint un de mes sujets sur le développement local " Le Soninké travaille pour les étrangers afin de le donner à d'autres étrangers".
Une fois que l'on aura dessiné le contour des " avoirs de nos villages et de nos familles", on doit penser à faire bouger nos frères candidats à l'émigration clandestine. Il faut les fixer et les faire travailler. Depuis des années on arrive pas à résoudre cette équation. Certes, il y a un risque car la plupart ne sont pas ambitieux et sont candidats au moindre effort mais il faut les aider en leur apprenant à prendre sur eux. Regardez les petits sérères et diolas à Dakar, ils dorment pas, ils bougent et survivent donc les miens doivent aussi se lever et croire en eux et cesser d'être attentistes.
Pour résumé, il faut d'abord l'union de la jeune génération, prendre le contrôle des villages, des familles au vieux puis voir les axes de développement local rentables sans pour autant mobiliser tous nos fonds propres ( aide d'organismes via es associations...), faire travailler nos frères des villages pour les sortir de l'assistanat...
Ces épargnes familiales doivent être une source de richesse mais au contraire ils nous plombent car on les mange au lieu de les mettre dans des projets viables.
Imaginez une famille de 10 ou 15 personnes actives dont les parents ne sont pas nécessiteux. En général dans certains villages 50% des vieux touchent leurs pensions donc pas "pauvres".
Chaque mois chacun cotise au moins 80 voire 100 euros dans les différentes caisses. Cela fait au moins 800 euros voire 1000 Euros.
Pourquoi pas compresser les dépenses de la famille en épargnant dans les 1000 euros, une partie pour créer un petit truc ( genre financer un moulin,, créer un jardin de légumes et fruits, une petite alimentation générale etc ) au lieu d'acheter 2 fois plus de riz, d'huile...
A moyen terme, le moulin à mil et le jardin peuvent être rentables et par conséquent couvrir les dépenses que nos cotisations devaient couvrir.
Hier ils cotisaient 1000 Euros par mois, aujourd'hui avec le moulin à mil et le jardin de fruits et légumes, ils arrivent à économiser 500 Euros.
Ces 500 euros peuvent être mis de coté pour financer d'autres projets plus grandioses tels que des entreprises de vente de gros, agrandir le petit jardin pour en faire une exploitation en intégrant de l'élevage...
Et si on étendait cet exemple banal au village, voire à la grande famille ?
On sait tous que ce n'est pas facile d'en arriver là mais il faut cesser de se regarder et prendre les choses en main.
Dernière modification par makalou 16/09/2008 à 19h22
FB : bakelinfo departement de Bakel
Salam
Pour repondre à la question d'ouverture je dirais que oui bien sûr que cette solidarité ou plutôt assistanat constitue un frein quand à l'assouvissement des projets personnels.
Les personnes venant du bled sont directement enfourner dans ce cercle vicieux, pour ceux nés ici le choix se pose c'est à dire ou tu ne calcule personne et tu fait ta petite vie peinard, ou tu tu te sens concerné par les affaires de familles (au sens large) et decide de faire partie du xabila et tu devient au même titre que les autres debiteur de billet.
Tout dabord le premier probléme qui se pose c'est la definition de l'immigration, au bled les gens ont en tête que ceux qui pars vers l'occident le font dans l'unique but de repondre aux besoins de ceux laissés derriére, ce n'est pas une faute en soit car si nos parents sont venus ce n'est certainement pas pour visiter la Tour Eiffel, mais il y a une difference entre l'entraide et la soumissions.
Ainsi au moindre probléme on appel à la rescousse le fils, le frére, l'oncle l'amis pour qu'il y remédie, appel auquel nos parents on repondut durant toutes ces années, ce qui nous aménent au deuxièmes probléme qui est ce phénoméne d'accoutumance qui s'est créer au fil des années et met les nouvelles générations dans une position plus qu'inconfortable.
En effet le problème à déjà été relever la cherté de la vie ici, l'evolution des mentalités avec les projets pleins la tête font que ça devient de plus en plus difficile d'avancer dans ce même systéme.
Donc je pense qu'il faut revoir le systéme des "caisses", il y en a une multitudes qui sont sans queues ni têtes, donc il faudrai fusionner les caisses pour en etablir une ou deux ayant un but precis et devra repondre à tous les besoins ainsi une somme plafond sera definit chaque mois et en fonction des besoins l'argent y sera prelever.
Il faut egalement fusionner les gens d'ici avec ceux las bàs pour qu'il y est un veritables travail qui soit reciproque et non plus dans un sens, pour enfin mettre en place des strucures rentables pour ceux restés sur place et qui soulagerai ceux à l'etranger.
PEACE
Personne ne peut passer une chaîne à la cheville de son compagnon humain sans finir pas se nouer l'autre bout autour du cou.
Frederick Douglass
Salam
J'avais argumenter l'autre jour : extirper les différentes caisses villageoises et familiales des mains de la vieille génération.
Je pense que notre problème vient de là. Les jeunes ne sont pas organisés mais se rebellent sans proposer de solutions idoines.
La plupart refusent tout simplement de cotiser sans apporter les raisons de leur refus. Ceci implique des conflits interminables.
A mon avis, les jeunes doivent prendre conscience que la solution viendrait d'eux. Il ne suffit pas là d'aller à la confrontation directe avec la vieille génération mais de proposer une autre alternative dans les familles mieux dans les villages.
Notre désunion est la source de tous nos maux. Si les jeunes d'une même famille ou d'une village apportent une autre manière de fonctionner distincte de celui de nos papas. Une fois que les jeunes seront unis et auront opter pour un autre mode opératoire plus structuré et moins contraignant que celui actuellement proposé, ils iront voir les vieux pour parler de stratégie et de solutions idoines pour le bonheur de tous.
Une fois ce mouvement lancé, ils iront chercher ou voir leurs autres frères parfois aux antipodes de ces difficultés familiales et sociales pour les motiver et les encourager à les rejoindre pour l'intérêt de tout le monde.
Ils doivent être sérieux, persuasifs et motivés afin de faire comprendre et faire accepter leurs modes opératoires. Je sais que c'est délicat mais à mon avis c'est une piste.
Les jeunes, en général ne font que contredire sans pour autant proposer des solutions. Ils ne sont pas unis et ne proposent rien de concret dans le fonctionnement de nos structures villageoises et familiales, il faut que cela change.
Pour le moment ce sont ces prémices de solution qui me viennent à l'esprit ?
Dernière modification par makalou 18/09/2008 à 21h06
FB : bakelinfo departement de Bakel
Makalou, tu as beaucoup écrit ici dé, j'espère qu'on n'a pas entravé tes projets dé par des sollicitations interminables.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
tout à fait d'accorrd avec toi cheikhna
Moi je dirai meme qu'il est devenu un economiste
Makalou moi je ne suis pas tres bien placé pour savoir ce que vous vivez en france car je n'y suis pas.
comme l'on dit certains ;il y'a des cotisations utiles et meme obligatoires à mon avis,imagines qu'on ait notre pere ou notre mere dans la maison;on est obligé de cotiser;si on ne le fait pas d'autre le feront à notre place et là c'est la honte carrement.
Pour finir moi je dirai tout simplement qu'il ne faut pas tout denigrer car on a tous beneficier de ses cotisations soit directement ou indirectement
les ames les plus sensibles aux fleurs sont egalement celles les plus sensibles aux epines