Le suicide existe partout. Je pense qu’en Afrique, la question du suicide est très vite éclipsée par la brutalité et la profusion des conflits fratricides, à l’abri des regards qui n’osent voir et des voix qui préfèrent se taire, par pudeur ou par honte. C’est donc un sujet tabou dans son essence et dans sa manifestation. Il est plus facile de parler d’« accident » pour dire « suicide ». Le mot étant banni, voire proscrit dans de nombreuses familles africaines.