Les difficultés administratives des étudiants étrangers en France!

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonsoir!

Les étudiants étrangers en France ont de plus en plus des difficultés pour renouveller leurs titres de séjour, tant les tracasseries préfectorales sont trés pésantes. Qui peut nous en dire plus, pour aider ces pauvres qui ne cherchent qu'à obtenir leurs diplômes dans des meilleures conditions. Bien à tout le monde.

[Fodyé Cissé]

Ce ne sont pas tous les étudiants étrangers en France qui rencontrent des problèmes dans les démarches administratives, mais, ce sont bien les étudiants étrangers d'Afrique noire et maghrébine qui ont le plus de difficultés.

Qu'est-ce qui explique cela?
Je pense que l'Histoire y est pour quelque chose.
L'humiliation commence déjà dans les consulats lors des demandes de visas.
Ensuite, dans les préfectures pour les papiers.

Je pense que ce sont les états africains qui doivent réagir pour mettre la pression sur la France, surmédiatiser cette affaire pour faire comprendre à l'opinion internationale que des étudiants sont humiliés tous les jours dans les préfectures françaises.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour!

Il est clair que seuls les Etats africains doivent mettre la main à la pâte pour que leurs étudiants en France fassent leurs études dans des meilleures conditions. Malheureusement, sur ce plan encore, le bas blesse. Les dirigeants africains ne s'occupent même pas correctement de leurs étudiants sur place, a fortiori de ceux qui poursuivent leurs études sous d'autres cieux. A ma connaissance, seuls les étudiants gabonais étaient plus ou moins bien suivis jusqu'à une date récente par leur pays. Et même pour ces derniers, les choses sont en passe de s'effriter.
Tout cela pour dire que nombreux sont les étudiants africains qui peinent aujourd'hui à poursuivre leurs études en France, tant les conditions de vie sont drastiques et le poids administratif lourd. En conséquence, malgré les liens historiques entre la France et ses anciennes colonies, nombre d'étudiants africains se sont résolus à l'idée d'aller vers les pays anglo-saxons. Les universités françaises se vident. A ce rythme, la France perdra, dans une dizaine d'années, le peu d'influence qui lui reste en Afrique, lorsqu'on sait qu'un étudiant n'épouse généralement que les idées, les concepts et la vision de ceux qui l'ont formé. Déjà, la machine à perdre est déclenchée. Mais les politiques, ou plutôt, les politicards français, pour des raisons éléctorales, ne voient pas ce côté qui leur sera sans doute diplomatiquement fatal dans l'avenir. A mon humble avis, par cette politique de lutte contre l'immigration, la France va finir par perdre tout son "pré carré traditionnel", au profit des américains, des anglais, des chinois. Ces derniers, à tort ou à raison, sont en tout cas en train de se tailler la part belle du lion en Afrique, au grand dam de la France. Bon Week end à tout le monde.

[zakariyya]

Bonjour,
Je ne savais pas que les etudiants avaient tant de problèmes que ça, puisque le maître de la France à l'occurrence Mr Sarkozy s'etait prononcé pour une immigration choisie, si les etudiants Africains ne sont pas concernés, c'est grave.

En tout cas il ne faut pas compter sur nos dirigeants, ce sont les ambassadeurs de la France.

Pourquoi ne pas organiser des manifestations pour denoncer la sournoisie de ce pays?

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour,
Je ne savais pas que les etudiants avaient tant de problèmes que ça, puisque le maître de la France à l'occurrence Mr Sarkozy s'etait prononcé pour une immigration choisie, si les etudiants Africains ne sont pas concernés, c'est grave.

En tout cas il ne faut pas compter sur nos dirigeants, ce sont les ambassadeurs de la France.

Pourquoi ne pas organiser des manifestations pour denoncer la sournoisie de ce pays?

Mon grand, bonjour!

C'est du discours tout ça. Entre ce que Sarkozy dit et ce qui est la réalité, il y a un grand hiatus, un décalage qui équivaut à la distance qui sépare le ciel de la terre. D'abord, c'est le parcours du combattant pour avoir le visa, ensuite ce sont les tracasseries des préfectures qui n'ont aucune harmonie entre elles et enfin sans compter qu'on doit défier le froid et les affres de l'exil pour pouvoir étudier. D'où la raison de l'échec de pas mal d'étudiants africains en France. Il faut vraiment avoir des nerfs d'acier pour étudier dans ce pays.

[papisko12]

salam ,Cheikhna M WAGUE comme à tes habitudes ,tes annalyses, tes résumes et tes commentaires sont toujours pertinents et pleins de sens.NE soyons pas surpris du sort de nos étudiants en France .Nos dirigeants africains ne sont que les délgués de la france ,qui ont toujours la main tendue en train de quémander. En plus, les quotas et les bourses sont distribués au compte goutte par la bonne volonté et au bon vouloir de la france. LES pays qui n'arrivent même pas à payer les factures de loyer ,de l'eau et d'électricité de leurs Ambassades en france, pouront-ils s'occuper convenablement des études ou du bien-être de leurs étudiants ? salut à tous bon week-end et bonnes fêtes à tous .salut

[Fodyé Cissé]

(...)
En conséquence, malgré les liens historiques entre la France et ses anciennes colonies, nombre d'étudiants africains se sont résolus à l'idée d'aller vers les pays anglo-saxons. Les universités françaises se vident. A ce rythme, la France perdra, dans une dizaine d'années, le peu d'influence qui lui reste en Afrique, lorsqu'on sait qu'un étudiant n'épouse généralement que les idées, les concepts et la vision de ceux qui l'ont formé.

Cheikhna, j'ai noté ce phénomène depuis la fin des années 90. Aujourd'hui, il y a une très forte communauté d'étudiants africains en Amérique du Nord. Parmi mes camarades de classe avec qui j'avais fait la terminale au Sénégal, il y en a plus aux USA et au Canada qu'en France. Ceux qui avaient choisi la destination Amérique du Nord avaient d'abord tapé à la porte de la France, mais, les conditions demandées étaient à la limite du réalisable. C'est vrai, ce petit échantillon n'explique rien, mais il exprime le malaise qu'il y a pour les étudiants africains à venir suivre leurs études en France.

(...)
En tout cas il ne faut pas compter sur nos dirigeants, ce sont les ambassadeurs de la France.

Pourquoi ne pas organiser des manifestations pour denoncer la sournoisie de ce pays?

C'est aussi une bonne idée, mais le problème des africains, c'est de s'unir pour défendre des causes communes.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour

S'il y a des étudiants qui ont des problèmes de ce genre qu'ils se signalent à la Cimade pendant qu'il est encore temps, car on connait de plus en plus d'étudiants devenus clandestins faute de pouvoir renouveller leurs permis de séjour. C'est le cas d'un étudiant à Reims qui a malheureusement été réconduit aux frontières.

[lass77]

c'est tout a vrai ce phenomene s'empire.ainsi moi j'ignorais que la france n'expulsait pas d'etudiant.comme je le dis tjrs la france s'enfiche des atteintes de droits de l'homme concernant l'immigration. donc la france en tout cas le gouvernement croit et est sure que la poursuite d'etude est une motivation deguisée de l'immigration en france.
donc le renouvellement des titre de sejour est lié aux conditions de reussite pendant les etudes or on sait que les etudiants africains meme français travaillent pour payer leurs etudes n'est pas compatible avec leur choix de
venir etudier.
je me rappelle un ami me dire que les consulats de france et certains intellectuels dire que le depart du nord est justifié mais celui du sud vers le nord ne l'est pas.

[Hadiya WAGUE]

Etudiant en communication à Paris-III, Karim (il a souhaité garder l'anonymat), de nationalité tunisienne, se dit plutôt hostile à la grève. Mais il est surtout très stressé par la perspective de devoir produire au guichet de la préfecture, d'ici à quelques mois, en vue du renouvellement de sa carte de séjour "étudiant", des justificatifs attestant du sérieux des études qu'il a suivies cette année : les autorités vont lui réclamer une attestation d'inscription aux examens auxquels les cours préparent, les résultats des examens passés, ses notes et diplômes obtenus...
"Bien sûr, souligne-t-il, le secrétariat de l'université est toujours très attentionné à notre égard." Et il n'a, au fond, pas de doute sur le fait que les professeurs et l'administration lui fourniront en temps utile toutes les pièces nécessaires. "En fait, dit-il, le problème, c'est surtout comment réagira la préfecture..."

Selon les données 2008 de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, environ 50 000 étudiants étrangers hors Union européenne sont susceptibles de partager, à des degrés divers, l'angoisse de Karim. Le total des étudiants étrangers en France est d'environ 260 000.
Les perturbations liées à l'actuel mouvement de protestation contre les réformes gouvernementales peuvent également poser des problèmes de validation de leur année aux quelque 21 000 étudiants européens présents au titre du programme d'échanges Erasmus.

"La situation des étudiants étrangers nous préoccupe, indique-t-on au cabinet de la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, mais elle préoccupe aussi les universités. Si certaines ont mis en place des cours de rattrapage, c'est bien pour que les étudiants en mobilité puissent repartir avec leurs ECTS (les unités de compte européennes)." Et d'ajouter : "Nous sommes très conscients des enjeux et nous attachons à préserver l'attractivité de la France à l'international en même temps qu'à la crédibilité des diplômes que délivrent les universités françaises."

Luc Cédelle

Source : lemonde.fr