Bonsoir Diana!
Dis donc, tu t'es bien reveillée aujourd'hui dé: deux sujets de grande pertinence. On savait d'avance que tu cachais un trésor.....
En ce qui me concerne, je suis contre cette forme d'éducation. Nombreux sont les enfants ayant passé toute leur adolescence dans ces conditions deviennent par la suite des voleurs, car ils sont exploités par leurs maîtres, au point qu'ils ne maitrisent généralement rien du Saint Coran. Ils sont toujours hantés par l'idée de satisfaire les caprices de leurs maîtres, au point de se livrer aux petits vols qui, l'âge et l'expérience aidant, se transforment en banditisme de grande dimension. Toujours la sébile dans leurs mains (appellée en soninké: salime xolle), ces enfants passent toutes les familles en revue pour trouver leur pitance et du mil destiné à être vendu pour le compte du maitre. Finalement, par l'amour du gain, certains maîtres, sans scrupules, se détournent de l'éducation religieuse des enfants, en les exploitant de façon outrancière. Je ne comprends pas comment un parent peut laisser son enfant évoluer dans des conditions pareilles. C'est pourquoi, les autorités sénégalaises se sont engagées à un moment à enrayer le phénomène. Mais, hélas, la pratique existe toujours. En tout cas, ce n'est pas du tout la bonne méthode pour instruire un enfant.
Malgré l'ampleur du phénomène au Sénégal et en Mauritanie, il est rare de voir pareille situation en pays soninké. Les Soninkés, du moins ceux des coins que je crois mieux connaître, n'instruisent pas les enfants de cette façon. Ayant moi-même vécu cette éducation coranique entre mes 5 et 14 ans, je n'ai jamais été abandonné par mes parents. Je n'ai jamais connu un tant soit peu de misère. Je ne suis pas non plus une exception à la règle en pays soninké. Ce phénomène, sans aucun jugement de valeur, est plus présent chez les Halpulaar'en, entre autres.
Bien à tout le monde