Fodyé, an wujam
Pour dire un mot, je note qu'utant on peut trouver une dose d'acculturation dans cette façon de manger dans certaines familles, autant, en ce qui me concerne, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une acculturation de notre part, mais d'une adaptation. Pour preuve, quand on retourne au bled, que l'on soit né en France ou au bled, nous retournons, pour la majorité, à la façon traditionnelle de manger. Je pense que le fait de donner une assiette à tout le monde ou de se mettre autour d'une table peuvent être dûs au fait que, contrairement au bled, il rare que tout le monde soit à la maison pendant les heures du manger. Cela peut aussi s'expliquer par le fait que, vu l'exigibilité des appartements, il difficile de mettre le traditionnel grand bol autour duquel tout le monde s'affaire pour prendre son logoma. Enfin, tu n'as pas tort de te poser la question de savoir s'il n'y a pas une dose d'acculturation dans ce phénomène, car même dans certaines villes africaines, notamment Dakar et Nouakchott que je connais mieux, certaines familles se sont laissées séduire par ce modèle occidental. En tout cas, une chose est sûre, ce modèle tue la convivialité qui existait pendant la prise des repas, mais aussi l'éducation que les aînés donnaient aux cadets pour mieux se comporter quand il s'agit de manger. Voilà matinalement les petites idées qui m'ont traversées l'esprit. Kiyen do xeeri.