Mais tu m'interesse toi !!!Je lis attentivement et si tu veux en discuter ailleurs ou ici tu me dis ya pas de bleme ! Tu m'envoies un MP si tu veux.
je voudrais partager avec vous les notes que j'ai prise il y a deux semaines ( le jeudi 26 octobre) lors du séminaire du CEDREF qui s'est déroulé à l'université Paris 7.
Le CEDREF est le centre d'enseignement de documentation et de recherchespour les études féministes. Il se trouve à l'université paris 7. il organise des séminaires toutes les deux semaines sur différents thèmes avec différentes intervenantes. (je vous mettrais plus tard le programme de l'année.
il y a eu deux interventions.Pour ma part je vous rapporterai la pemière intitulée:
-"antisexisme et antiracisme" sont-ils contradictoires? le cas de l'affaire du foulard en france. par Christine Delphy (sociologue, directrice de recherche au CNRS, au triangle (ENLSH), co-fondatrice et co-rédactrice responsable de la revue Nouvelles questions Féministes).
je l'ai trouvé très intéressante et bien menée et c'est la première fois que je vois une chercheuse française aborder les choses de cette manière. bonne lecture (c'est long mais ça vaut le coup à mon sens)!
Il s’agit d’étudier les rapports entre oppression et luttes contre ces oppressions et montrer l’articulation entre les luttes racistes et les luttes féministes.
Durant l’affaire du voile il y’a eu une division au sein des féministes. Une partie d’entre elles étaient en faveur de la loi interdisant le port du voile au nom des droits des femmes, une autre était contre. Enfin il restait le groupe des neutres ou silencieuses.
L’intérêt de Mme Delphy se porta sur ce groupe silencieux et les questionnements auxquels il fut confronté, en effet elles (ces féministes « silencieuses ou embarrassées ») furent troublées car d’un coté cette loi était censée protéger les jeunes filles musulmanes des contraintes familiales mais d’un autre coté c’était une loi discriminatoire qui stigmatise une population. Ces féministes silencieuses se retrouvaient devant un choix douloureux qu’elles estimaient impossible donc elles refusaient de choisir.
En effet elles avaient le sentiment qu’elles devaient sacrifier un groupe ou l’autre, à leurs yeux il fallait choisir entre les victimes du racisme ou celles du sexisme. Tel était leur dilemme. Il ne leur était pas possible de se dire pour l’égalité des femmes et pas pour celles des « racisés ».
Cette affaire du voile de 2003 n’est pas la première en date il y’en avait déjà eu une en 1989. d’ailleurs à cette époque un groupe d’intellectuels chercheurs et politique avaient écrit un article intitulé « Ne capitulons pas » ou ils qualifiaient la loi de 1905 sur la liberté religieuse de liberté laxiste, et l’islam comme « le patriarcat le plus « terrible » (je ne suis pas sure du terme) de la planète ».
Cette commission tout comme la commission Stasi, et bon nombre de féministes, voient en le foulard la mise en avant de la soumission des femmes. Et ils se focalisent uniquement sur le voile c’est pour eux le seul signe d’oppression des femmes. Il n’y a jamais eu de débat sur la signification donnée par celles qui le portent, leur avis à été exclu dans les groupes féministes puisque quelque soit le sens donné par une femme à son acte ça n’avait pas d’importance étant donné que pour elles le sens du foulard était universel or c’est la position des féministes occidentales notamment des françaises pour le sujet qui nous intéresse.
Dans le débat de 2003 le foulard était associé aux violences sexistes dans les banlieues, les ghettos. Le foulard en est la conséquence puisque les femmes se protégeraient de ces violences par leur voile. Mais en même temps il en est la cause puisqu’il désigne la proie : celles sans foulard sont celles qui faudrait violenter.
On ne parle de n’importe quelle violence sexiste en général mais celle des quartiers qui est signe d’une culture autre donc d’un sexisme autre celui de la culture musulmane dans laquelle l’oppression des femmes est de caractère institutif.
Il y a un amalgame parler de voile c’est parler de violence et le voile est relié à la menace islamiste mondiale. Certains politiques parmi lesquels Corinne Lepage (député vert) ont prêté à la minorité musulmane en France l’intention de faire adopter à la France la Charia, en gros l’affaire du foulard ne serait que le premier épisode de cette guerre. Certains iront même jusqu’à parler de fascisme vert. On peut vraiment parler d’un débat caricatural.
Dans quelle mesure peut on considérer ces luttes antisexistes et racistes comme contradictoires ?
On ne nie pas le racisme de la loi mais on ne veut pas se désintéresser du sort des femmes de quartiers.
Ces féministes embarrassées partagent une prémisse avec les féministes pro loi. En effet elles admettent qu’il y a dans les quartiers une violence particulière à laquelle il faut une réponse particulière, avec le présupposé suivant cette violence des quartiers ne peut être incluse à la violence masculine ordinaire. Elles admettent alors que des lois peuvent êtres bonnes pour les femmes tout en étant racistes. Comment peut on partager cela ? Il faut partager une prémisse fondamentale avec les pro loi : le sexisme est pire dans les banlieues. La lutte antiraciste viendrait en soustraction à la lutte anti-sexisme. D’autre part une telle pensée n’est possible que si l’on pense que les populations victimes de ça sont différentes.
On ne comprend ce dilemme que si la femme n’est pas soumise au régime raciste car il est évident q’une mesure raciste n’est pas bonne pour une femme faisant partie du groupe « racisé » et ce même si il y a du sexisme.
Mettre en balance l’anti-sexisme et l’anti-racisme c’est admettre qu’en banlieue il y a des gens différents. La sollicitude qui s’adresse à ce groupe de femme n’est pas normale elle se fait de haut en bas. Dans cette vision indignité de ces hommes (violents) rejailli sur les femmes. On prône à ces femmes de quitter ces hommes qui les maltraitent tant, (d’où le succès de mouvements comme Ni putes ni soumises.) Stigmatisation des garçons et des banlieues avec la médiatisation de certains ouvrages comme « Dans l’enfer des tournantes »
Parallèlement à ça il y a une absolution des hommes blancs de souche puisque les autres sont accusés de tout.
Les femmes « racisés » sont sorties de l’ensemble des femmes et on leur applique un traitement spécial. Le racisme est modifié par la question du genre et c’est le genre lui-même qui devient racisé.
La solution de quitter les quartiers leurs hommes et leurs enfants pour celles racisées n’est jamais proposé aux autres (femmes blanches) c’est une solution d’extrême violence, elle n’est concevable que si on est incapable de s’identifier à ses femmes sinon il n’y aurait pas deux poids deux mesures. Celles qui veulent partir qu’elles le fassent mais qu’on imposent pas autres de la faire. Encore une fois on considère les femmes de quartiers autres. Et on construit un monde hors quartiers qui serait un eldorado ou le sexisme n’existe pas. Sans le recours à l’opposition quartiers/banlieues, la thèse de la disparition du patriarcat occidental s’effondre.
Dans la conception commune (occidentale bien sûr) dans les pays musulmans la violence faite aux femmes est le résultat d’une conception philosophique etc., en occidentpar contre il s’agit d’une pathologie qui nécessite des soins et qui est accidentelle. Les sources du patriarcat sont bien évidémment situées hors de nos frontières, ailleurs.
En conclusion ce dilemme des féministes embarrassées et les préjugés sur l’oppression des femmes de couleur et des hommes de l’immigration ne nuit pas seulement aux groupes racisés et à leurs femmes de couleur mais également aux blanches qu’on oublie dans la lutte contre le sexisme.
voilà voilà j'ai égélement assisté à un séminaire aujourd'hui dont je vous ferais également une synthèse. l'intervention qui m'a parue intéréssante c'est celle de Catherine Quiminal (c'est la sociologue spécialiste des soninkos en france) sur"du controle colonial des femmes: unions, polygamie, sexualité."
Pas folle la guêpe!!!
Mais tu m'interesse toi !!!Je lis attentivement et si tu veux en discuter ailleurs ou ici tu me dis ya pas de bleme ! Tu m'envoies un MP si tu veux.
Ah Janet...
Une loi hypocrite et stigmatisante de plus, que veux tu...et raciste de surcroit car une fois de plus on distingue les femmes, or les feministes se battent soit disant pour les Femmes et non la femme calquée sur le modèle occidental...
Leur discours est totalement décrédibilisé!!!
Une fois de plus ce non positionnement de ces dites feministes témoigne une fois de plus de ce manque de discernement...
Combattre est une choses mais savoir quoi combattre en est une autre...
Ils nous parlent de liberté tout azimut mais en imposant une idéologie et en estimant que ce n'est forcément que bénéfique pour les dites interessées, c'est faire preuve d'un manque d'humilité manifeste et une grotesque ignorance...
La preuve, cette pseudo loi de liberté n'a fait que pousser les jeunes filles réellement concernées dans l'isolement le plus total...
En effet, ces jeunes filles étaient soit disant forcées pour la plupart, dans l'imaginaire du franchouillard, à porter ce fameux voile...
Et ben grace a cette fameuse loi, ces filles en question sont réellement coupées du monde car sequestrées en quelque sorte dans la mesure ou le seul lieu de socialisation possible leur est privé sous pretexte que le port du dit voile est ostentatoire...
Voila les reels dégats de cette loi...
Enfin bref : : :
PEACE LOVE AND UNITY