Vous avez été victime de racisme, racontez-nous comment cela s'est passé.

[Fodyé Cissé]

Si vous avez été victime de racisme, racontez-nous ici comment cela s'est passé.

[Tribal Cams]

Bonjour,

Je suis aller manger il y a à peu prés deux ans dans un restaurant "côté" sur Bamako dont je tairais le nom avec mes cousins et cousines à notre arrivé et jusque l'entrée les serveurs était remarquable à notre égard tout ce passé très bien jusqu'à l'entrée d'un groupe d'une dizaine d'occidentaux les serveurs ont alors complètement déserté notre table pour ce mettre au service des grands maîtres venus d'occident et à toutes nos demandes ils nous répondaient "on arrive on arrive" d'un air agacé, nous avons tenus une bonne heure ensuite on a taper un scandale on expliquant au patron que c'était malheureux que l'on soit traiter de la sorte dans notre propre pays on soulignant que l'on payait le même tarif affiché sur la carte que nos voisins et qu'il était vraiment regrettable que notre passé d'esclaves et de colonisés nous collent à la peau au point de s’auto discriminer de la sorte.

Tchooooooo

[rokia]

Salam,

Une fois, j'ai été pour visiter un appartement à Toulouse où j'étais étudiante en 1992(j'oublierai jamais ce jour)...
Dès que le propriétaire et sa femme nous ont vu arriver (je devais louer avec une copine nigérienne), ils ont fait grise mine et la femme a refusé qu'on visite.
Elle a dit "il ya un problème, on ne loue qu'à des gens qui ont de la famille ici ..." Comme une idiote, je lui fais "mais, mon cousin est prof au lycée agricole, il se porte caution pour nous ...." à la dame de reprendre "non mademoiselle, on ne loue qu'aux gens du coin !"
Nous sommes reparties, on était tellement abattues toutes les deux qu'on n'a pas échangé un mot pendant tout le trajet .......

[soosoo95]

Salam

Cela m'est arrivé plus d'une fois (comme tous je suppose) mais il y a une situation que je n'oublierai jamais parce que c'était la 1ere fois (j'avais 10 ans) et surtout les insultes sont sorties de la bouche d'un petit garçon d'environ 4 ans. On était dans le tram il voulait s'asseoir mais dès qu'il m'a vu il a dit"Nan moi je m'assois pas ici les noirs puent sont sales et sauvages" cela m'a fait l'effet d'une claque si ma peau le permettait j'aurais virer au blanc surement.La mere s'est bien garder de le faire taire elle avait tellement peur qu'elle s'est caché au fond du tram.Ce qui m'a le plus marqué c'est qu'il parlait comme une personne qui récitait une poésie.

[Jade]

Chers soninkaranautes !

Que dire des nombreuses propos dit à notre égard par des camarades de classe, ou autres élèves dans la cour de récréation.

Flash Back : Je me rappelle qu'à l'école primaire, certains enfants de toubabs nous appelaient nous les noirs, les bamboulas, les mamadous, les noirauds ou encore les c**as noirs ....

Il arrivait même que ces enfants refusent de jouer avec nous du fait de notre couleur, et nous tenaient à l'écart de tout jeux qui se jouent par groupe en récré. Etonnant non, du fait de leur jeunes âges.

Maintenant que je suis une adulte avec du recul je m'apercçois que les propos tenus par ces dits enfants ou comportement qu'ils ont eu, n'étaient rien d'autre que le reflet de ce que pense leurs parents.

Comme dirais Kamini dans sa chanson : "... dans la bouche des enfants, réside la vérité des parents..."

Salam.

[Tribal Cams]

Tiens Jade en parlant de "reflet de ce que pense leurs parents" je me souviens il y a quelques années nous étions à la plage du côté du cap ferré sur l'atlantique un beau jour sous un soleil ardent et une plage archi comble, un ami et moi faisions la queue pour acheter des glaces quand on s'aperçu qu'il y avait un garçon et une fille d'environ 7, 8 ans qui ne cesser de scruter de bas en haut au bout de 2 bonnes minutes le garçon dit à la fille "t'as vu franchement papa et maman ont drôlement raison qu'est ce que c'est laid un noir" on est resté comme des cons à les regarder car on ne savait vraiment pas que faire ou dire.

[Fodyé Cissé]

Un jour d'été de 1995, j'étais encore étudiant et habitait à la résidence universitaire de Caucriauville au Havre. Pour aller à l'université du Havre, il fallait prendre le Bus. Ce jour-là, en entrant dans le Bus, il y avait un petit qui devait avoir l'âge de 3 ou 4 ans avec ses parents. Et dès que je suis entré dans le Bus, nos regards se sont croisés. Et l'enfant a crié haut et fort, avec un air de dégoût : "Oh la la, il y a un Noir!".

Tout le monde dans le Bus s'est tourné pour regarder la scène. Les parents, gênés, qui ne supportaient pas les réactions dans le Bus ont préféré descendre à l'arrêt suivant.

Je me souviens que le père grondait son fils pas en français, mais dans une autre langue que je n'ai pas eu le temps de bien saisir.

Dans le bus, beaucoup s'en sont pris à l'attitude du père qu'il juge responsable à la place du petit (ce qui est logique).

Parmi ceux qui s'étaient offusqué de l'attitude de ce petit, il y avait des blancs aussi. Donc, tout le monde n'est pas raciste.

[Jade]

Tribal ! J'ai eu la même réaction que toi à savoir ne savoir que faire ou dire.

Il y a des gestes qui vont plus loin que des mots.

Je m'explique j'étais en classe de CE1, dans la cour de récréation, 2 filles se sont approchées de moi et de ma copine qui était elle aussi de couleur, chacune s'est mise en face de nous et du bout de leur index nous ont touché le visage en faisant un mouvement de va et vient.

En retirant leur doigts sur nos visages, elles ont vérifier si la couleur de notre peau, ne s'était pas déteinte dessus.

Et sont reparties si vite en courant. Franchement ma copine et moi sommes restées planté là sans même rien nous dire.

Un peu plus loin dans la cour, les protagonistes réitéraient leurs gestes sur d'autres élèves de couleur.

Au bout du compte, elles se sont faites chopées, par la maîtresse qui leur a mis une bonne fessée.

Peut-être qu'elles voulaient savoir si c'était de la peinture sur nos visages.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour!

Moi c'était lors d'un weekend en 2002 que j'ai eu à passer chez mon cousin à Villepinte. Le matin de bonheur, en fait vers 10 heures, je partais chercher dans les parages des baguettes pour le petit déjeuner. Marchant dans une rue, j'entends soudain un gamin de 3 à 4 ans (je ne connais pas l'âge exact) crier et dire ceci :"maman maman il y a un très grand noir qui vient de passer". Je m'arrête pour bien regarder le gamin. Et j'ai entendu sa maman le gronder. Mais comme disent les Soninkés : sura lenmen ga da hooho ko a da bogu tiliise ňa wure, c'est-à-dire "Tout ce que le petit maure a pu dire dehors, il le tient des discussions faites sous la tente". Pour moi, les enfants qui se comportent de cette façon ont dû souvent entendre des discours racistes et xénophobes de la part de leurs parents.

[sylvain]

Bonjour!

Moi c'était lors d'un week end en 2002 que j'ai eu à passer chez mon cousin à villepinte. Le matin de bonheur, en fait vers 10 heures, je partais chercher dans les parages des baguettes pour le petit dejeuner. Marchant dans une rue, j'entends soudain un gamin de 3 à 4 ans (je ne connais pas l'âge exact) crier et dire ceci :"maman maman il y a un trés grand noir qui vient de passer". Je m'arrête pour bien régarder le gamin. Et j'ai entendu sa maman le gronder. Mais comme disent les Soninkés : sura lenme nga da hoho ko ada bogu tilise ňa wure, c'est-à-dire "tout ce que le petit maure a pu dire dehors, il le tient des discussions faites sous la tente". Pour moi, les enfants qui se comportent de cette façon ont dû souvent entendre des discours racistes et xénéphobes de la part de leurs parents.

Il ne faut tout de même pas tout prendre pour du racisme. Tout est aussi question d'interprétation.
Moi quand je suis au Mali, quand les enfants me voient, ils crient inmanquablement "Toubabou" ou alors "Nyèblé". Quand je suis au Burkina, les enfants crient "Nansara" ou quand je suis à Abidjan ils crien "le blanc".
Mais je prends pas ça pour du racisme