Ceci est le message d'un internaute de Bakelinfo.com.
Je suis Soninké. Je suis fier d'appartenir à cette brave communauté de l'Afrique subsaharienne. Mais depuis un certain temps, j'ai comme l'impression que les Soninkés se perdent. Ils se présentent comme de fervents musulmans alors qu'ils ne cessent de primer les traditions séculaires sur les lois musulmanes. Le talon d'Achille de cette communauté réside surtout au niveau des hiérarchies sociales. Au nom du prestige du nom de famille, des gens sont stigmatisés et humiliés tous les jours. Ils sont renvoyés à leur origine esclave ou griotte sans une explication convaincante. Le nom de famille revêt d'une extrême importance même si selon les régions d'origine, il peut porter à confusion.
Dans tous les cas, on y tient comme à la prunelle de ses yeux. Combien de fois des jeunes filles vous demandent votre nom de famille au premier contact en terminant par cette regrettable question : Es tu Horé ou Komé ? On se rend compte que le nom de famille a plus d'importance que la personne elle-même. On peut être bon musulman, très humain et très respectueux, cela importe peu. L'essentiel est d'être du bon coté. L'amour est régi par ses codes sociaux. On s'y conforme ou on s'y casse la gueule. Des familles disloquées, des enfants reniés, des crises familiales à profusion, des suicides, des enfants illégitimes, des maraboutages... sont autant de conséquences dramatiques imputables à ses hiérarchies sociales.
Aujourd'hui, mon amertume est de voir des parents soninkés préférer des gendres blancs ou asiatiques voire arabes au détriment de jeunes Sénégalais, maliens et Mauritaniens. Souvent, ces gens ne sont pas musulmans et le deviennent simplement par un concours de circonstance. Pourtant l'islam déconseille le mariage d'une fille musulmane à un non musulman.
Pire, les jeunes forniquent sans prendre en compte ces hiérarchies sociales. Des garçons " Horos " sortent avec les filles " Komo " ou " Niaxamala " et les garçons " Komo " ou " Niaxamala " passent du bon temps avec des filles " Horos". Ceci se fait dans nos villages et dans l'immigration. Combien de filles ou garçons ont des enfants hors mariage avec un tel ou une telle d'une autre catégorie sociale ? Regardons autour de nous et nous serons moins imbus de nos personnes. Pourquoi tant d'hypocrisie et de déni ? A quand l'explosion de ces verrous sociaux ?
un internaute de www.bakelinfo. com