Le pauvre type. Il s'en souviendra en tout cas, toute sa vie....
VIOLENCES CONJUGALES A KAOLACK : Une Ibadou tabasse sévèrement son époux et se fait coffrer
Mariée et mère de trois enfants, une jeune dame du nom de Mariama est en séjour depuis quelques jours à la maison d’arrêt et de correction de Kaolack. Ibadou (femme voilée) de son état, la dame est poursuivie par le tribunal pour avoir sauvagement tabassé son époux à coups de barre de fer. Jugée au tribunal départemental de Kaolack, la femme Ibadou sera fixée sur son sort le 06 novembre prochain.
Même si les procès pour violences conjugales à Kaolack font légion, cette affaire instruite ces derniers jours par le tribunal départemental constitue véritablement un cas car il est rare qu’une épouse soit traînée à la barre par son mari. En effet un homme, fonctionnaire de surcroît et âgé d’une quarantaine d’années, a attrait son épouse pour les faits de coups et blessures volontaires. Et selon le mari plaignant, sa femme Mariama l’a surpris lors d’une dispute entre eux avant de lui assener de violents coups de barre de fer sur la tête. Les faits se sont déroulés le 04 octobre dernier à Kaolack. Aussitôt tombé en syncope, le mari sera secouru par ses frères qui l’ont ensuite évacué à l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niasse de Kaolack. Grièvement blessé au crâne, le pauvre mari s’en est sorti avec une incapacité temporaire de travail de 18 jours qui lui a été notifiée par un médecin légiste après une hospitalisation de quelques jours. Interpellée par la police suite à une plainte de son conjoint, la dame Mariama a été gardée à vue avant d’être déférée au parquet pour les délits de coups et blessures volontaires. Devant la barre du tribunal départemental de Kaolack, la prévenue a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Elle a ensuite regretté son acte avant de présenter ses excuses au tribunal. Seulement ses excuses n’ont pas tellement convaincu le procureur de la République qui s’est dit étonné qu’une femme voilée fasse preuve d’une telle violence. C’est peut-être cette réputation belliqueuse de la prévenue qui explique que le tribunal n’a pas daigné lui accorder sa clémence.
Après l’avoir vigoureusement sermonné, notamment par rapport à ses devoirs conjugaux, le procureur de la république Alioune Sarr a demandé au tribunal de condamner la voilée à une peine d’un mois assortie du sursis en sus du versement de la somme de cinquante mille francs à titre d’amende.
Quant au pauvre mari également présent à la barre, il s’est abstenu d’enfoncer davantage son épouse. Il n’a demandé aucune réparation, s’abstenant même de revenir dans les détails sur la bastonnade en règle que lui a fait subir son épouse.
Une brèche dans laquelle s’est engouffré l’avocat de la défense. Me Ousseynou Faye a sollicité la clémence du tribunal pour la voilée. Hélas Mariama, malgré qu’elle soit excusée par son époux, est retournée en prison où elle devra attendre sagement le verdict qui va tomber le 06 novembre 2008.
SENEWEB.