La surenchère autour de la dot en milieu soninké!

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour!

Je vous mets ces deux citations que réfletent la réalité du terrain en milieu soninké. Balayons les devatures de nos portes avant de lorgner celles des autres. A commenter sans passion.

Francine Kane et André Léricollais notent en 1975 déjà que :

« Les échanges matrimoniaux sont monétarisés et perturbés du fait de l’afflux de l’argent. On a souvent stigmatisé l’emploi irrationnel et inefficace de l’argent dans la dot ; en fait, elle est, dans cette région, de l’ordre de 100 000F CFA, ce qui représente environ deux mois de travail pour l’émigré. Ce coût est supportable pour lui, par contre il ne l’est pas pour les paysans non-émigrés» .

Et Gorges Gongalès d’ajouter à son tour que :

« […] Les dépenses monétaires qu’engage un mariage sont plus facilement supportées par les émigrés que par les sédentaires ; d’ailleurs, les villageois parlent d’une inflation du montant versé comme dot et d’une monétarisation à outrance des cérémonies nuptiales. Dans certains villages, les autorités vont même jusqu’à fixer un montant maximum de la dot que remet l’époux à la belle-famille, pour éviter une surenchère. Celle-ci met sans doute « hors jeu » les villageois non-migrants et non-détenteurs des ressources monétaires, en particulier les jeunes. Les différents auteurs qui ont travaillé sur la migration en Afrique ont largement insisté sur l’effet des contraintes matrimoniales comme la dot sur la propension à émigrer des jeunes célibataires »

[Fodyé Cissé]

Bonjour!

Je vous mets ces deux citations que réfletent la réalité du terrain en milieu soninké. Balayons les devatures de nos portes avant de lorgner celles des autres. A commenter sans passion.
Francine Kane et André Léricollais en 1975 déjà que :
Et Gorges Gongalès d’ajouter à son tour que :

Merci d'avoir soulevé le débat.
Ceci explique aussi la raison pour laquelle beaucoup de jeunes restés au bled ne veulent pas se marier.

J'y reviendrai insha ALLAH!

[kiitee]

Merci d'avoir soulevé le débat.
Ceci explique aussi la raison pour laquelle beaucoup de jeunes restés au bled ne veulent pas se marier.

Nous dans notre village la dot n'est pas cher,mais c'est le "tamma"qui empoisonne notre vie et les traditions,sesont parmi des causes qui freine à ce que beaucoup de jeunes n'osent pas se marier.

[miss ében]

C'est vrai que parfois les sommes sont déraisonnables, j'en connais qui ont renoncés au mariage à cause de ça, déjà que pour les personnes qui sont à l'etranger c'est à peine surmontable, mais alors ceux restés au pays ça devient suicidaire.
Dans l'article il parle de village ou le montant est fixé par les autorités il me paraît judicieux de rendre cette régle systématique dans toutes les contrées, cela permettra de reduire cette iniquité.

PEACE

[Tribal Cams]

Dans l'article il parle de village ou le montant est fixé par les autorités il me paraît judicieux de rendre cette régle systématique dans toutes les contrées, cela permettra de reduire cette iniquité.

PEACE

Peut être plus équitable mais ça pourrait donner l'envi à d'autre de l'augmenter afin de s'aligner sur le prix du "marché" et ouiais le "max" attire plus que le "min" .

Tchooo

[Jade]

Je constate aujourd'hui, que les dots ne semblent plus poser de problèmes pour ceux du village, car elles sont sont financés par leurs familles vivant et travaillant en occident.

Ainsi pour un jeune voulant se marier, il aura la dot de son future mariage qui lui sera transmise par le biais d'un ou des membres de sa famille (père, frères, cousins, soeurs etc...).

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

C'est vrai que parfois les sommes sont déraisonnables, j'en connais qui ont renoncés au mariage à cause de ça, déjà que pour les personnes qui sont à l'etranger c'est à peine surmontable, mais alors ceux restés au pays ça devient suicidaire.
Dans l'article il parle de village ou le montant est fixé par les autorités il me paraît judicieux de rendre cette régle systématique dans toutes les contrées, cela permettra de reduire cette iniquité.

PEACE

A kaédi, chez moi, le montant de la dot est fixe. Personne, même quand il est le plus riche des riches, ne peut enfreindre cette règle. C'est 20. 000 UM quand il s'agit d'une fille qui se marie pour la première fois et 10. 000 pour une femme qui se remarie. Partout dans les villages du Fouta Toro, c'est pareil. Je trouve ce consensus social judicieux. C'est pourquoi quand j'ai lu cette partie, je me suis dit que ce serait bien d'en faire un débat prometteur sur soninkara.

[Ibrahim Soukouna]

Chez nous le problème ne vient pas de la dot qui je pense aussi ne dépasse pas les 25000fca au maximum car cela normalement revient à la futur épouse.

Le problème chez nous ce sont les diférents Laada par lesquelles la famille dont les pères(oncle) de la filles en particuliers utilise pour "manger" comme ils disent.

Et comme l'a dit Jade vu que chez nous rare sont les maison ou il n'y a pas de membre de famille à l'étranger cela fait que certains ne se gène pas.

La dot est juste la phase final chez nous et encore c'est vraiment fini que quand la femme est sorti du manio kompé.

On est pas sorti de l'auberge avec tous ça.


Ps: J'oubliai aussi en France les maman qui prenent des salles après le manio kompé.

On est vraiment mais vraiment pas sorti de l'auberge.

[Ibrahim Soukouna]

Et dire que nos ancêtre ce contentait que de goro(kola)
Maintenant en plus des goro il faut les soxo soxo bonbon le dégué ou djimbéré etc... et j'en passe lol

[makalou]

Salam

La dot est devenue une affaire sérieuse...à ne pas négliger.
Même dans la même famille, elle peut être onéreuse.
Il y a certains qui en font un fonds de commerce.