Descendante de la lignée célèbre des nyamakala des Soninkés, Kayi Soumounou appartient à la grande famille des Garanké. Kayi naît dans un village situé aux environs de Koulikoro. A peine six ans, elle était déjà initiée dans la musique. Des années avant de percer aux yeux du grand public, Kayi chantait lors des cérémonies de baptêmes, mariages et divers. Elle s'est très vite faite remarquer à cause de sa performance qu'elle a héritée de sa tante maternelle et de sa mère. Elle recevra de nombreuses sollicitations.C'est pourtant véritablement dans les années 2000 que sa vraie carrière solo commence. Elle fait sa rentrée fracassante dans le showbiz en 2002 avec la sortie d'un double album ''Ndia Ndia'' et ''Jidio nagana'' avec la complicité de son mari, Cheikna Koné, guitariste et arrangeur. Dans ces albums, les chansons sont chantées en Soninké, Maninka et Bamanan, soutenues par une archi-traditionnelle et moderne, un mélange des genres qui séduisit les mélomanes. Malheureusement après ces albums, Kayi Soumounou sera victime de piratage par son propre manager qui vend à vil prix ses œuvres. Malgré ce geste regrettable, Kayi finit par rencontrer le succès et la gloire. Ce qui lui ouvrira plusieurs portes. Les spectacles se suiviront tant sur le plan national que sous-régional: la Mauritanie, le Togo et la Libye.
Après ces années de bonheur et tantôt mélancolique, Kayi s'est un peu retirée de la scène. Aujourd'hui, l'artiste est en pleine créativité pour la sortie prochaine de son tout dernier album. Un opus fin prêt dont la promotion officielle est prévue début 2010.
Un volume de dix titres chantés en plusieurs langues du Mali. Dans cet opus, elle rend un vibrant hommage à Fatoumata Koné dite Babani la Sirani sans oublier aussi ses jatigiw.
En plus des hommages rendus, Kayi Soumounou veut véhiculer d'autres messages tels que: la paix, la tolérance et l'amour.
Bandiougou Diabaté, Bamako Hebdo via maliweb.net
