Le mariage chez les Soninkés est le baromètre de la responsabilité. Il matérialise le passage à l’âge adulte. Il fait partie des fondements de la société soninké. C’est le trait d’union entre les familles, les clans, les villages…Les parents accordent une importance capitale à cet acte surérogatoire. Quiconque retarde cette échéance, qu’il soit homme ou femme, s’expose à tas de préjugés pour ne pas dire à une ribambelle de quolibets. Les filles sont les plus exposées. Autrefois, chez les Soninkés, les filles se mariaient très tôt. Il était très rare de voir des filles célibataires d’une vingtaine d’années. Beaucoup de filles se mariaient au crépuscule de leur puberté. Ce qui nous amène à nous poser la question suivante : Y a-t-il un âge pour se marier chez les Soninkés ? Nous répondrons par l’affirmative car dans la conscience collective Soninké d’antan, toute jeune fille qui n’avait pas de fiancé ou de mari avant la vingtaine d’années était considérée comme « inintéressante ». Trivialement, on dit en Soninké "A sonto"ce qui veut dire : « N’intéresse personne ». Les filles craignaient ce « sobriquet ».