La collection de bijoux conservés par le Musée National du Mali grâce à plusieurs missions de terrain, entre 2006 et 2008 et qui ont été effectuées dans les localités de Kayes, Yélimané, Nioro, Bamako, Mopti, Djenné et Tombouctou, auprès des populations Khassonke , soninké , peulh, maure, Sonrhaï et Touareg, a permis de rassembler plus de 100 parures et une documentation audiovisuelle importante.
Cette collection a été complétée par l’acquisition d’un lot important de bijoux auprès du collectionneur bijoutier M. Kouyaté de Djenné. Le musée national de Bamako en partenariat avec le British Muséum (Grande Bretagne) depuis 2006 et avec le Musée National d’Ethnographie de Lei den (Pays-Bas) depuis 2008. Avec l'appui financier de l’Ambassade royale des Pays-Bas, une partie importante des bijoux conservés au Mali fait l'objet d'une exposition au Musée National du Mali depuis le 17 septembre et en cours jusqu’au 31 novembre 2013.
Etude de la collection des bijoux et parures
Il faut préciser que l’exposition n’a pas la prétention de donner une idée complète de la diversité des bijoux et objets de parures au Mali. Car la bijouterie est un art en en constante évolution, soucieuse de s’adapter en permanence à l’évolution du gout. Il est illusoire de vouloir rendre compte de son extrême diversité.
On a parfois tendance à trop rapidement attribuer un bijou à tel ou tel groupe ethnique. Mais la très grande distribution de certaines formes et motifs dans toute la zone saharo sahélienne ne permet pas de satisfaire de cette approche. Il semble de plus en plus clair que la distribution des formes suggère l’existence d’échanges technologiques ou commerciales et d’influences subies, enracinés dans l’histoire séculaire des relations transsahariennes mais aussi européennes. De nombreux bijoux attribués par exemple aux peulhs ou aux soninkés dénotent des liens avec l’orfèvrerie saharienne.
Source : journaldumali.com