A sa nomination à la tête de l’unique institution de recherche agronomique du pays en janvier dernier, Ngam Abou Oumar s’était fait le défi de remettre le Cnarada de Kaédi sur les rails en lui faisant remplir la mission qui lui est assignée malgré le manque de moyens financiers, matériels et de ressources humaines qualifiées.
Sa stratégie qu’il avait alors dévoilée consiste à s’appuyer sur le « réchauffement » des relations avec les nombreux partenaires de l’institution que deux décennies d’une mauvaise gestion et d’une mauvaise volonté ont fini par décourager.
C’est dans cette dynamique que s’inscrit la visite à Kaédi vendredi dernier d’une mission du centre arabe d’études des zones sèches et des terres arides (ACSAAD), partenaire de la BID qui signera bientôt a annoncé M. Ngam, une convention avec le Cnarada portant financement d’un projet dénommé «amélioration de la productivité des cultures vivrières traditionnelles » (PAPCVT).
Le PAPCVT a pour objectifs l’amélioration de la productivité des espèces céréalières importantes (blé, sorgho, riz, mais, mil et niébé) en cultures irriguées et pluviales et celle du niveau des travaux de recherche dans les stations expérimentales du centre à Kaédi.
Il couvrira plusieurs composantes à savoir : expertise et consultations avec l’Acsaad, transport interne et externe, infrastructures (outils, engins, chambre froide, équipement des laboratoires et matériels bureautiques), intrants agricoles (semences, engrais, pesticides, préparation de sol et récolte), sessions de formation, journées de champs et ateliers.
Au cours de son séjour à Kaédi, M. Eymen Awda expert en physiologie végétale et M. Abdel Halim Hajj expert en charge des affaires administratives et financières à l’Acsaad se sont entretenus avec le directeur et les principaux responsables du centre, et ont visité les stations expérimentales de recherche de Bélinabé, de Rindiao et de Sylla, les labo, les parcs machinisme agricole et véhicules avant de tenir une réunion de synthèse dans la soirée.
Le programme de la visite des émissaires de la BID s’est poursuivi le samedi dans la commune de Souddoud (Tagant) où le Cnarada mène des activités de recherche sur le blé et l’orge, et s’est achevé à Kiffa où après des entretiens avec les autorités administratives locales, ils se sont rendus à la station de recherche de la ville.
Le démarrage du projet sera sans nul doute un début de sortie de la léthargie qui a caractérisé le Cnarada ces deux dernières décennies notamment, et ce au moment où d’autres perspectives s’ouvrent pour elles déjà avec la fondation espagnole «Mon 3» avec laquelle le directeur a pris langue à l’occasion d’une récente visite en Espagne.
Vieux GAYE
Cp Gorgol