Les organisations de réfgiés mauritaniens installés au Sénégal plaident pour "la prise de mesures concrètes de nature à conforter la réconciliation nationale et à prémunir définitivement la Mauritanie de la tragédie de 1989", dans une déclaration envoyée à la presse lundi.
Le Collectif des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal (CAREMS), l'Union des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal (UARMS), le Regroupement des femmes réfugiées mauritaniennes au Sénégal (RFRMS) et la Coordination des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali (CARMSM) demandent "l’implication entière des victimes" à toutes les étapes du processus de rapatriement et l’adoption "de mesures de nature à rassurer davantage les réfugiés dans le rétablissement de leurs droits".
Cette déclaration publiée après une visite au Sénégal, notamment sur les sites de réfugiés le long du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre le Sénégal et la Mauritanie, du Comité interministériel mauritanien chargé de préparer le retour des réfugiés, salue le courage politique du président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et annonce la volonté des organisations d’accompagner le processus de retour au pays dans la dignité des réfugiés pour "le faire aboutir dans les meilleures conditions".
Des milliers de négro-mauritaniens, rappelle-t-on, ont été contraints de quitter leur pays pour le Sénégal (en grande majorité) et le Mali à partir de la fin avril 1989, suite à des affrontements ethniques qui ont fait plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve Sénégal.
Le nouveau président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, a reconnu la responsabilité de l’Etat et s’est engagé à organiser un retour dans la dignité à l’occasion d’un discours à la Nation prononcé le 29 juin dernier.
Nouakchott (PANA via Mauritanie-web)