La commune de Diawara a abrité, dimanche dernier, le second meeting des libéraux du département de Bakel. Une occasion pour les responsables d’appeler à un vote massif lors du scrutin du 3 juin prochain.
(ENVOYE SPECIAL) - Un petit vent froid balaye la commune de Diawara, en ce dimanche après-midi. Comme si le temps, agréable et gris, s’était mis volontairement à l’unisson du grand meeting que s’apprêtent à organiser les libéraux du département de Bakel. Aminata Diallo, tête de liste départementale, le président de la fédération Pds, Yougokhassé Konaté, Doudou Guèye, secrétaire général de ladite fédération, Dahab Sylla de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL) et Fanta Camara, la patronne des femmes libérales de Bakel, ont tous marqué par leur présence le meeting de Diawara. Mais surtout, le conseiller de la République, Hamidou Koïta, maître d’œuvre de la mobilisation.
Un seul objectif était visé à travers cette forte présence des responsables libéraux : inciter les militants à aller voter massivement le 3 juin. C’est que les libéraux du département de Bakel sont sûrs de gagner. Mais tous sont aussi unanimes à reconnaître qu’il y a un défi à relever : Celui de la participation. "La seule bataille qui vaille pour les libéraux du département et ceux de Diawara en particulier, dit Hamidou Koïta, est de gagner le pari de la participation". "Nous voulons remporter ces législatives avec la manière", lance de son côté Ousmane Sakho, membre fondateur du Parti démocratique sénégalais. Selon le doyen Sakho, même avec une victoire de 80 % à Diawara, une faible participation des électeurs serait synonyme d’ une défaite des libéraux. Parce que, Tuabou, dit -il, village natal du Pr Abdoulaye Bathily, est à moins de trois kilomètres."S’ il y a un taux élevé d’abstention, les "jallarbistes" s’accapareront du gain politique" fait remarquer le vieux Sakho.
En réalité, même si la Ld a été sévèrement battue lors de la présidentielle, à en croire beaucoup de dignitaires de la zone, elle garde encore une influence réelle sur les populations de cette partie du Sénégal oriental. Surtout que le maire de Diawara, Mahan Sakho, est lui même "Jallarbiste". C’est dire donc, comme à Bakel, la menace d’une abstention massive plane aussi sur Diawara. Seulement dans cette bataille, les libéraux partent favoris pour avoir remporté une éclatante victoire lors de la dernière présidentielle.
Abdoulaye Diallo, Le Soleil