La Coordination nationale outillée pour une exécution correcte et diligente des activités en 2009
La première session ordinaire du Comité de pilotage de la coordination nationale des projets Mali-FAO-Espagne-Venezuela pour la sécurité alimentaire s'est tenue hier, jeudi 11 décembre, dans la salle de conférence du ministère de l'Afrique. C'est le Secrétaire général de ce département, Fousseyni Mariko, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette session qui a permis d'examiner les contraintes apparues dans le déroulement des trois projets en vue de relever au maximum leur niveau d'exécution. Cette première session du Comité de pilotage se tient, onze mois après la tenue des ateliers de lancement des trois projets. Il s'agit du Projet d'intensification agricole pour la maîtrise de l'eau dans le Sahel occidentale, lancé le 15 janvier à Yélimané, du Projet d'appui à la sécurité alimentaire dans la région de Koulikoro et du Projet de petite irrigation villageoise dans les régions de Mopti et de Gao, lancé le 4 février.
Ces trois projets totalisent un montant de plus de 4,065 milliards de FCFA, en fonds fiduciaires essentiellement gérés par la représentation de la FAO au Mali. Ces projets, aux dires du Secrétaire général du ministère de l'Agriculture, sont les premières réponses aux recommandations formulées par le Programme national de sécurité alimentaire, élaboré par le Commissariat à la sécurité alimentaire. En effet, ce programme avait recommandé d'engager des actions de développement dans 2 835 villages repartis entre 166 communes, les plus vulnérables dans notre pays. La mise en œuvre de cette recommandation, poursuivra M. Mariko, a été possible grâce à la volonté du président de la République et du Secrétaire général de la FAO qui ont mis leurs efforts ensemble pour que le Royaume d'Espagne et le Venezuela, sur la base de l'expertise de la FAO, assurent le financement de ces projets sur une période de deux ans.
Les composantes à mettre en œuvre dans le cadre de ces projets sont, entre autres, les aménagements hydro-agricoles par la mise en valeur de plus de 1 091 hectares de bas-fond, de plaines et de périmètres maraîchers dans le Sahel occidental, les régions de Koulikoro, de Mopti et de Gao ; le renforcement des capacités par l'appui aux services déconcentrés des ministères de l'Agriculture et de l'Elevage ; la formation des productrices et producteurs dans les domaines de l'organisation et structuration paysannes, l'alphabétisation initiale et fonctionnelle, la gestion intégrée de la production et des déprédateurs. La dernière composante est la diversification des sources de revenu des producteurs par l'intensification de l'élevage à cycle court des ovins, caprins et volaille.
"De leur lancement en janvier 2008 à nos jours, des efforts ont été réalisés pour relever au maximum le niveau d'exécution des activités programmées" a indiqué le Secrétaire général du département de l'Agriculture. M. Mariko a souligné qu'à côté de efforts, des contraintes et des difficultés sont apparues dans le déroulement des activités. Ces contraintes, dans de nombreux projets, sont relatives aux difficultés de respect des procédures de mobilisation des fonds et de passation des marchés. La session d'hier a, alors, examiné ces contraintes et devrait proposer des solutions appropriées pour le plus grand bénéfice des producteurs. Pour le Secrétaire général du ministère de l'Agriculture, "nous devons nous mobiliser davantage pour que l'agriculture soit un véritable levier de notre économie comme en témoigne les résultats satisfaisants de la campagne agricole 2008-2009".
C'est pourquoi, il a invité les participants à une analyse sans complaisance de l'ensemble des documents soumis à l'ordre du jour afin de parvenir à des recommandations pertinentes. Lesquelles permettront de mieux outiller la Coordination nationale des trois projets pour réaliser, de façon correcte et diligente, les activités programmées au titre de l'exercice 2009.
Youssouf CAMARA
SOurce : MALIWEB