Pays du continent ouest-africain, le Mali n’a pas de débouché sur la mer. Cette continentalité le prive en partie d’un certain nombre d’intérêts et de richesses économiques. Par contre, son histoire évènementielle et matérielle lui offre un grand atout touristique. En effet du Nord au Sud, d’Est en Ouest, le pays possède des sites plus ou moins admirables.
Le Tata de Kaniakary (à 77 km à l’Ouest de Kayes) fut édifié par El Haj Omar en 1855 et occupé par lui jusqu’en 1890. Il mesurait 115 sur 105 mètres ; et les murs n’avaient pas moins de 2 mètres à la base.
Le Fort de Médine, construit à 12 km de Kayes par Faidherbe en 1955, a soutenu un siège de plusieurs mois (d’Avril à Juillet 1857) contre les troupes d’El Haj Omar. C’est à partir de Médine que la France poursuivra sa pénétration au Soudan. Pendant la seconde guerre mondiale, en 1940, le fort a servi à abriter une partie des réserves d’or de la Banque de France.
Les n’céréké kolon (ou puits des diables) existent sur toutes les hauteurs qui entourent la ville de Dioïla. Certains sont carrés et d’autres, circulaires. Au fond de ces puits, on observe des systèmes de galeries orientées dans le sens Ouest-Est. La date, même approximative, du creusement de ces puits n’est pas connue.
Les vallées du Baoulé et du Bafing sont très pittorresques. et Kangaba, la capitale du Mandé, est célèbre par son “blon ” : kamablon et kaabablon.
Le Kamablon est un case traditionnelle dont le contenu demeure totalement mystérieux. La réfection de son toit, tous les 7 ans, est l’occasion d’une cérémonie particulière qui n’est ouverte qu’aux seuls Keïta de pure souche. L’intervention d’un “bâtard” (enfant illégitime) entraînerait l’échec des opérations. Le rite est célébré par les griots Diabaté de Keyla (à 6 km au Sud de Kangaba), seuls dépositaires de la tradition mandingue.
Les deux plus purs (une griote et un griot), qui n’avaient jamais connu que la couche de leur conjoint respectif, s’approchent de la case sacrée et, par la seule force de formules magiques, font soulever la toiture qui vient ensuite se poser sur les parois internes du sanctuaire, avant la pose du toit. Le public regarde le spectacle, mais de loin, en se joignant aux incantations, mais sans jamais pénétrer sur l’aire interdite. Au moment opportun, le toit de paille soulevé par la magie du verbe quitte le sol et s’emboîte au-dessus des murs.
Située à l’entrée Nord de Kangaba, Kouroukan-fouga est une clairière au milieu des hautes herbes et des manguiers où plus rien n’a poussé depuis sept siècles. C’est sur cette place qu’en 1235, tous les rois et chefs guerriers Mandénkas scellèrent un pacte par lequel ils fédéraient leur royaumes pour former l’empire du Mali, placé sous l’autorité de Sounjata, élu par les Mansa. Cette place servit aussi de cadre au serment d’amitié qui, en 1882, devait unir l’Almamy Samory Touré à Mainamba Keïta, chef des familles Keïta de Kangaba.
Dans les grottes de Kourounkorokallé (sur la route de Siby), d’un grand intérêt archéologique, de nombreux objets mésolithiques et néolithiques ont été découverts. De l’époque mésolithique, on a trouvé en majorité des objets de l’industrie microlithique en quartz.
En plus d’instruments en pierre de cette époque, on y a trouvé des objets en os humain, en os d’animaux et en coquillage : harpons, couteaux, aiguilles, objets décoratifs...
Bakoroba COULIBALY
Source : maliweb.net