La croissance du produit intérieur brut (PIB) des pays africains de la zone franc devrait afficher une "reprise" en 2007, après avoir ralenti à 3,1% en 2006, selon un compte-rendu de la réunion des ministres des Finances de la zone franc publié vendredi par Bercy.
Réunis jeudi à Lomé (Togo), les ministres, gouverneurs et présidents des pays de la zone "ont constaté le ralentissement de la croissance économique en zone franc, avec 3,1% en 2006 contre 4,7% en 2005", indique le communiqué du ministère français de l'Economie.
Mais les participants "ont constaté les signes d'une reprise en 2007 et réaffirmé leur détermination à mettre en oeuvre des politiques ambitieuses afin d'élever le potentiel de croissance de la zone", est-il ajouté.
L'an dernier, la progression de l'activité a été plus limitée dans les deux zones géographiques qui composent cet ensemble.
Dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA, regroupant Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), le PIB a progressé de 3,4% soit un point de moins qu'en 2005.
Une situation due notamment à "la persistance des crises socio-politiques dans certains Etats", souligne le communiqué, mais aussi à "la crise énergétique que connaissent certains pays, ainsi que les difficultés de la filière coton", matière première que ces pays exportent.
Au sein de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC, regroupant Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), la croissance a également décéléré pour s'établir à 3,3%, "en raison d'un taux de croissance négatif du secteur pétrolier".
La zone franc dans son ensemble "continue toutefois d'enregistrer des performances en matière d'inflation meilleures que celles observées en Afrique subsaharienne, avec un taux d'inflation global de 3,4% en 2006 contre 4,4% l'année précédente", précise le communiqué.
A quelques jours de la réunion de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, les ministres de la zone franc ont épinglé "le déficit de représentation des pays africains" dans ces institutions. Et ils ont réclamé "une augmentation de leurs droits de vote et la création de deux chaises africaines supplémentaires", selon le communiqué.
Source : les echos, Boursorama