Un Noir à l’Elysée", ou un appel à plus de considération aux Français issus de l’immigration ? Depuis le soir du 4 novembre, ces mots reviennent avec acuité souvent dans l’actualité française. L’élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis a, en effet, donné lieu à toutes sortes de comparaisons entre les communautés noires d’Amérique et de France. Sur les ondes, sur les plateaux télé, dans les pages débats des journaux, on n’a pas encore fini de spéculer sur la possibilité de voir un noir accéder à l’Elysée. Ce débat, un auteur a eu le mérite de l’ouvrir avant même l’évènement planétaire de début novembre. Mais, en commençant sa fiction début 2006, notre confrère El Hadj Diagola, n’imaginait pas une telle coïncidence. Son roman ayant paru moins d’un mois seulement avant l’élection présidentielle américaine. Des pirogues clandestines vers l’Espagne à la présidence française, "Un Noir à l’Elysée", retrace le destin d’un homme pour qui l’avenir semblait pourtant sombre. Comme Obama dans le réel, personne ne s’attendait à voir ce personnage dépourvu, ce sans papiers, faire son petit chemin jusqu’à; l’Elysée. La différence est que dans cette fiction, Mohamed Yathé, le héros, n’a pas affronté le suffrage universel. Il a bénéficié d’un concours de circonstance qui l’a conduit directement à devenir le président de tous les Français.
Au moment où l’Europe, la France en particulier, se barricade, cette fiction sur l’immigration clandestine et la diversité raciale retrace parfaitement les problèmes identitaires rencontrés dans certains pays du Vieux continent. Par la magie de la fiction, l’auteur, ancien correspondant de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) à Paris, dénonce surtout la situation dans laquelle le système français contraint ses citoyens minoritaires issus de l’immigration.Il s’efforce de montrer que dans ce pays, le métissage est tel qu’on devra, dans un avenir proche, accepter de vivre dans l’union, la tolérance, la considération et surtout l’égalité des chances. Certes, un noir à l’Elysée est un rêve. Mais, qui sait, il deviendra peut-être réalité, un jour. Comme en Amérique.
Par Thierno Diallo, Correspondant permanent à Paris, Lequotidien.sn - Quotidien national sénégalais
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Interview exclusif
M DIAGOLA :
Quel est le contexte de cette publication ?
Le contexte de cette publication est de promouvoir la considération, la tolérance, la fraternité, l’égalité, la diversité et surtout la paix entre les communautés.
Que faut-il voir derrière ce titre ?
Ce qu’il faut voir derrière ce titre est la tolérance, la considération et surtout l’égalité.
Est-ce le contexte politique actuel en France qui vous a inspiré ?
C’était depuis 2005 avec le problème des banlieues et des sans-papiers en France qui m’on inspirés à écrire ce roman.
Comment qualifier votre héros ?
Je qualifie mon héro très humain, sympa et surtout soucieux de la paix entre les communautés. C’est un personnage très tolérant, respectueux et surtout très social.
A quelle communauté faite vous allusion quand vous affirmer je cite” la diversité est bénéfique pour une communauté ?
Je fais allusion à toutes les communautés du monde. Je veux dire que toutes les communautés devront se considérer, se tolérer, se respecter et surtout se fraterniser davantage pour promouvoir la paix universelle. S’il y a entente et compréhension et considération et tolérance entre les communautés raciales dans une nation où il existe le refus et le mépris de l’autre, je suis sûr que le monde connaitrait une paix universelle. ce que j’appelle la race universelle.