De son vrai nom Elie Yaffa, Booba débite le nom de Bakel tel un imam avec le nom d'Allah. Depuis ses dernières productions ( Album "LUNATIC" et Sortie Tee Shirt Bakel City ), Booba s'accroche avec insistance aux cinq lettres ( B.A.K.E.L ) de ce département du Sénégal oriental. Clin d'oeil à ses origines ou juste le fruit du hasard ! Ce qui est sur, le mot BAKEL fait parti aujourd'hui de l'univers B2OBA. Dans son Album LUNATIC, exactement dans le morceau " Ma couleur ", il distillait déjà cette phrase " La terre de Bakel sous mes semelles... ". A en croire ce passage, le rappeur faisait déjà un clin d'oeil à ses origines. Selon plusieurs sources, son père Yaffa serait Yaféranké. Un nom de famille qui existe bel et bien dans cette cité des TIMERA, nichée entre Golmy et Ballou. De plus, son pseudo Booba prend ses origines au Sénégal lors d'un séjour découverte. Il s'agit du prénom de son cousin. Il porte également un tatouage au torse " BAKEL CITY ".

 Lors de son concert du 1 er Octobre à Bercy pour présenter sa prochaine mixtape "Autopsie vol.4", attendue dans les bacs le 14 novembre, le rappeur de 35 ans originaire des Hauts de Seine dévoile son nouveau clip phare " BAKEL CITY GANG " . Encore une allusion à cette ville de l'Est du Sénégal... Coincidence de la création ou réelle volonté d'afficher ses origines ! Des interrogations sans réponse pour le moment. Les commentaires vont bon train sur la toile notamment sur la planète de Mark Zuckerberg.

Les populations, victimes des inondations causées par le débordement de la Falémé subissent encore des contrariétés. A Kidira elles sont environ 2570 personnes touchées par cette calamité naturelle qui avait envahi non seulement le littoral, mais aussi bloqué la circulation sur le Corridor Dakar-Bamako. Des maisons et des champs ont été tous inondés par les eaux de la Falémé et ses nombreux affluents. Et depuis lors, les populations victimes de ce sinistre attendent toujours la réaction du gouvernement depuis leur SOS lancé au moment des faits. Maintenant quelques mois, aucun signe de la part du gouvernement.

Les populations de la ville de Kidira souffrent en silence et lorgnent toujours un signal de la part des autorités étatiques. Des habitations et des périmètres agricoles sont toujours dans les eaux. Que de dégâts ! En se référant au procès verbal de la commission départementale de recensement des sinistrés, mise en place par le Préfet de Bakel « 196 familles sinistrées, 2570 personnes touchées, 43 familles déplacées, 26 domiciles totalement détruits ; 90 champs totalement détruits ; 18 champs partiellement détruits ; 48 matériels de travail partiellement détruits ; 7 matériels de travail totalement détruits ; 30 maisons de commerce partiellement détruits» a énuméré le Maire de Kidira. Mamadou Djiby Diallo de regretter que depuis lors «nous avons lancé un SOS aux autorités au plus haut niveau: le Président de la République, le Président du Sénat, le Président de l’Assemblée nationale, le Premier Ministre, les Ministères de l’Intérieur, de la Solidarité nationale, de la Famille, des Infrastructures, et de l’Economie maritime.»

Le ministre de la Santé et de la Prévention M. Modou Diagne FADA a visité ce lundi 2 octobre 2011, le centre de santé de Kidira en construction depuis 2005. M.  Fada promet son ouverture prochaine pour très bientôt. De plus, il sera doté d’une ambulance et des équipements de dernière génération avec un personnel de santé qualifié. Le centre de santé est construit sur un site de 5 ha. Cette visite entre dans le cadre de sa visite des infrastructures sanitaires en construction dans la région de Tambacounda.

Frontalière au Mali, la ville de Kidira est une porte d’entrée sur l’Afrique de L’ouest pour bon nombre de ressortissants des pays membres de la CEDEAO. Assez pour que ses 10.000 âmes soient menacées par les maladies épidémiques telles que le choléra déjà présent dans le pays voisin du Mali. C’est ainsi qu’ «il faut s’attendre à tout» avertit le premier magistrat de cette commune M. Mamadou Djiby Diallo. Mais pour véritablement faire face au choléra, «le conseil municipal en partenariat avec le personnel de santé et de l’hygiène publique doivent mettre en place un dispositif performant de surveillance, d’alerte, et de riposte dans une vaste campagne de sensibilisation à la prévention contre cette maladie des mains salles» a averti Monsieur le Maire. Et pour atteindre cet objectif, il faut «la contribution des groupements féminins, des Asc, des maîtres coraniques, des chefs d’établissements scolaires, des transporteurs, des restauratrices et des vendeurs à sauvette.» a-t-il conseillé. Cette campagne de sensibilisation doit impérativement s’effectuer « dans les maisons, dans les marchés, dans les restaurants, au niveau des gares routières, dans les établissements scolaires et écoles coraniques, dans des mosquées, au sein des Gpf, des ASC et des Gie» a ordonné M. Diallo.

Kidira, trait d'union entre le Sénégal et le Mali vit un véritable calvaire. Du matin au soir, la route nationale grouille de gros porteurs au grand dam des riverains Kidirois. Des kilomètres d'embouteillages plombent l'athmosphère. Pour atteindre la ville malienne de Diboly, les camions attendent de nombreuses heures avant de traverser la frontière, créant un bouchon monstre sur la Nationale reliant Tambacounda à Bakel. Malgré les efforts fournis par la CEDEAO pour la circulation des biens et des personnes, Kidira constitue ce jour un calvaire pour les transporteurs, obligés d'attendre des heures interminables pour des opérations de dédouanement ou autres controles routiers. Tous les matins, c'est le même décor qui s'offre à la population de Kidira. La Mairie de Kidira étudie actuellement des solutions de sortie de crise pour apaiser l'athmosphère. Pendant ce temps, l'Etat amuse les populations et feint d'ignorer cet enfer. Kidira, l'échec de la coopération sous régionale.