(Correspondance) - Les transporteurs de Bakel boudent la nouvelle gare routière flambant neuf. Selon Abdoul Barry, chef de garage, ils reprochent à cette gare routière de ne disposer ni d’eau ni d’électricité depuis qu'elle a été construite il y a deux ans. En plus de cela, elle est construite sur un site où l'éclairage public fait défaut, la zone ne bénéficiant pas d'extension pour ce qui est de l'énergie électrique. De ce fait, il se pose, déclare M. Barry, un problème d’insécurité.
Etant pour l'instant dans l’impossibilité de doter la gare routière en eau et en électricité à cause de la faiblesse de son budget, la mairie ‘nous avait suggéré malgré tout d’occuper les lieux du matin jusqu’à 17 h et le soir de venir garer en ville pour sécuriser nos véhicules et nous avons accepté cette solution qui ne devait être que transitoire’, précise Abdoul Barry. Seulement voilà : ce transitoire dure depuis deux ans, puisque l'adduction d'eau et l'extension du courant coûterait des millions, ce qui est hors de portée des moyens de Bakel qui fait partie des communes rurales dont les budgets sont modiques. N'empêche, pour mettre un terme à ce transitoire qui tend à devenir définitif, les chauffeurs ont, à l’unanimité, décidé de bouder cette gare routière située à l’entrée de la ville pour revenir s'installer dans l’ancienne située au centre-ville, en attendant que toutes les conditions soient réunies. ‘Nous ne regagnerons pas cette gare routière tant que les conditions ne seront pas réunies parce que nous sommes fatigués des va-et-vient incessants’, précise le chef de garage de Bakel. Et ainsi, depuis le 5 février dernier, les chauffeurs sont retournés s'installer à l’ancienne gare routière.
L’autre difficulté évoquée par M. Barry est relative à l'éloignement du nouveau garage par rapport à la ville. En effet, les voyageurs peinent à faire la distance à pied et le prix du taxi pour s’y rendre, à savoir 800 F, est jugé exorbitant d'autant plus cher que le tarif Bakel-Diawara distant d’une trentaine de kilomètres. Ce qui fait que nombre de voyageurs préféraient attendre les véhicules de transport en commun venir en ville les embarquer au lieu de prendre un taxi, explique Abdoul Barry.
Elh.Thiendella FALL, WalFadjri.