Réélu mardi après quatre ans de mandat difficile et une campagne acharnée, Barack Obama, 44e président des Etats-Unis et premier Noir à la tête de la première puissance mondiale, conforte encore davantage sa place dans l'histoire.
Un seul démocrate depuis 1945 avait été élu deux fois à la tête des Etats-Unis, Bill Clinton, dans une situation économique bien meilleure que l'actuelle, marquée par un taux de chômage à 7,9%. Aucun président américain n'avait été jusqu'ici été reconduit quand ce taux dépassait 7,2%.
Elu en 2008 sur des slogans d'"espoir" et de "changement", M. Obama, 51 ans, a réussi à convaincre les Américains qu'il pouvait, mieux que son adversaire Mitt Romney, les mener sur la voie de la reprise économique malgré quatre années de crise dont le pays se remet encore lentement.
Ses interlocuteurs décrivent un homme réservé, cérébral mais aussi très compétitif, qui n'aime perdre ni en politique, ni au basket.
Tout au long d'une campagne qui a démarré en avril 2011, M. Obama a assuré avoir toujours le feu sacré, malgré sa contre-performance lors du premier débat télévisé contre M. Romney qui avait soulevé des interrogations sur la motivation d'un dirigeant réputé ne pas goûter aux intrigues de Washington et encore moins au flux incessant des télévisions d'information en continu.
Un seul démocrate depuis 1945 avait été élu deux fois à la tête des Etats-Unis, Bill Clinton, dans une situation économique bien meilleure que l'actuelle, marquée par un taux de chômage à 7,9%. Aucun président américain n'avait été jusqu'ici été reconduit quand ce taux dépassait 7,2%.
Elu en 2008 sur des slogans d'"espoir" et de "changement", M. Obama, 51 ans, a réussi à convaincre les Américains qu'il pouvait, mieux que son adversaire Mitt Romney, les mener sur la voie de la reprise économique malgré quatre années de crise dont le pays se remet encore lentement.
Ses interlocuteurs décrivent un homme réservé, cérébral mais aussi très compétitif, qui n'aime perdre ni en politique, ni au basket.
Tout au long d'une campagne qui a démarré en avril 2011, M. Obama a assuré avoir toujours le feu sacré, malgré sa contre-performance lors du premier débat télévisé contre M. Romney qui avait soulevé des interrogations sur la motivation d'un dirigeant réputé ne pas goûter aux intrigues de Washington et encore moins au flux incessant des télévisions d'information en continu.
C'est à la convention démocrate de 2004 à Boston, qui adoube John Kerry face à George W. Bush, que Barack Hussein Obama, fils d'un Kényan et d'une Américaine, apparaît véritablement sur la scène nationale américaine, en défendant une approche consensuelle de la politique qui séduit et fait date.
M. Obama, né en août 1961 à Hawaii (Pacifique) et ayant passé une partie de son enfance en Indonésie, représente alors depuis sept ans le sud déshérité de Chicago au Sénat de l'Illinois (nord). Début 2005, il accède au Sénat de Washington, et grâce à son charisme et son éloquence, il devient la coqueluche des médias.
Quatre ans plus tard, au terme d'une ascension météorique qui l'a vu terrasser sur le fil Hillary Clinton à la primaire démocrate puis triompher du vieux routier républicain John McCain à la présidentielle, il succède à M. Bush et s'installe à la Maison Blanche.
Les Etats-Unis ont choisi "l'espoir plutôt que la peur", assure M. Obama après avoir prêté serment le 20 janvier 2009 face à deux millions de personnes réunies dans la ferveur au centre de Washington.
Mais l'exercice du pouvoir est souvent frustrant pour cet avocat et professeur de droit constitutionnel passé par Harvard, en particulier depuis que les républicains ont conquis la Chambre des représentants fin 2010 et tenté de mettre en oeuvre leurs promesses de tailler dans les dépenses sans augmenter les impôts.
M. Obama peut pourtant se prévaloir d'un bilan respectable, dont une ambitieuse réforme de l'assurance-maladie. Mais le chômage reste encore 2,9 points plus élevé qu'avant la crise tandis que la dette de l'Etat fédéral a augmenté de plus de moitié depuis 2009.
S'il devient le premier président américain à soutenir les mariages entre personnes de même sexe après avoir mis fin au "tabou homosexuel" dans l'armée, il ne parvient à faire adopter ni une réforme de l'immigration, ni un plan de transition vers les énergies vertes.
A l'étranger, celui qui avait pour la première fois fait parler de lui en 2002 avec un discours contre la guerre en Irak tient fin 2011 sa promesse d'en retirer les soldats américains.
En revanche, en Afghanistan, il triple en moins d'un an le contingent avec pour mission de relancer la lutte contre Al-Qaïda, un objectif également poursuivi au Pakistan voisin via une "guerre secrète" des drones. En mai 2011, il triomphe avec l'élimination d'Oussama ben Laden et entame un retrait graduel d'Afghanistan, prévu de longue date.
Mais il s'est comme tous ses prédécesseurs cassé les dents sur le conflit israélo-palestinien, compliqué par un "printemps arabe" qu'il a parfois semblé gérer à vue, et la montée des tensions avec l'Iran sur son programme nucléaire. Le tout sur fond de relations difficiles avec Pékin et Moscou, malgré une "remise à zéro" un temps fructueuse avec le Kremlin.
Si l'accession d'un Noir à la tête de la première puissance mondiale, 150 ans après la fin de l'esclavage et un demi-siècle après les lois sur les droits civiques, a été saluée comme un événement historique, M. Obama, dont les cheveux ont beaucoup blanchi depuis sa prise de fonction en janvier 2009, semble s'ingénier à donner sur la forme des gages de normalité.
On le voit jouer au golf, boire de la bière et promener son chien, et il met un point d'honneur, dit-il, à interrompre sa journée de travail pour aller dîner avec sa famille. Michelle Obama, brillante avocate épousée il y a tout juste 20 ans, lui a donné deux filles: Malia, 14 ans, et Sasha, 11 ans.
© 2012 AFP
M. Obama, né en août 1961 à Hawaii (Pacifique) et ayant passé une partie de son enfance en Indonésie, représente alors depuis sept ans le sud déshérité de Chicago au Sénat de l'Illinois (nord). Début 2005, il accède au Sénat de Washington, et grâce à son charisme et son éloquence, il devient la coqueluche des médias.
Quatre ans plus tard, au terme d'une ascension météorique qui l'a vu terrasser sur le fil Hillary Clinton à la primaire démocrate puis triompher du vieux routier républicain John McCain à la présidentielle, il succède à M. Bush et s'installe à la Maison Blanche.
Ambitieuse réforme de l'assurance-maladie
Les Etats-Unis ont choisi "l'espoir plutôt que la peur", assure M. Obama après avoir prêté serment le 20 janvier 2009 face à deux millions de personnes réunies dans la ferveur au centre de Washington.
Mais l'exercice du pouvoir est souvent frustrant pour cet avocat et professeur de droit constitutionnel passé par Harvard, en particulier depuis que les républicains ont conquis la Chambre des représentants fin 2010 et tenté de mettre en oeuvre leurs promesses de tailler dans les dépenses sans augmenter les impôts.
M. Obama peut pourtant se prévaloir d'un bilan respectable, dont une ambitieuse réforme de l'assurance-maladie. Mais le chômage reste encore 2,9 points plus élevé qu'avant la crise tandis que la dette de l'Etat fédéral a augmenté de plus de moitié depuis 2009.
S'il devient le premier président américain à soutenir les mariages entre personnes de même sexe après avoir mis fin au "tabou homosexuel" dans l'armée, il ne parvient à faire adopter ni une réforme de l'immigration, ni un plan de transition vers les énergies vertes.
A l'étranger, celui qui avait pour la première fois fait parler de lui en 2002 avec un discours contre la guerre en Irak tient fin 2011 sa promesse d'en retirer les soldats américains.
En revanche, en Afghanistan, il triple en moins d'un an le contingent avec pour mission de relancer la lutte contre Al-Qaïda, un objectif également poursuivi au Pakistan voisin via une "guerre secrète" des drones. En mai 2011, il triomphe avec l'élimination d'Oussama ben Laden et entame un retrait graduel d'Afghanistan, prévu de longue date.
Mais il s'est comme tous ses prédécesseurs cassé les dents sur le conflit israélo-palestinien, compliqué par un "printemps arabe" qu'il a parfois semblé gérer à vue, et la montée des tensions avec l'Iran sur son programme nucléaire. Le tout sur fond de relations difficiles avec Pékin et Moscou, malgré une "remise à zéro" un temps fructueuse avec le Kremlin.
Si l'accession d'un Noir à la tête de la première puissance mondiale, 150 ans après la fin de l'esclavage et un demi-siècle après les lois sur les droits civiques, a été saluée comme un événement historique, M. Obama, dont les cheveux ont beaucoup blanchi depuis sa prise de fonction en janvier 2009, semble s'ingénier à donner sur la forme des gages de normalité.
On le voit jouer au golf, boire de la bière et promener son chien, et il met un point d'honneur, dit-il, à interrompre sa journée de travail pour aller dîner avec sa famille. Michelle Obama, brillante avocate épousée il y a tout juste 20 ans, lui a donné deux filles: Malia, 14 ans, et Sasha, 11 ans.
© 2012 AFP