La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé le 11 janvier le gouvernement du Sénégal à s'assurer que les journalistes puissent couvrir l'élection présidentielle à venir en sécurité et en toute liberté suite aux récentes attaques, harcèlements et menaces de mort de journalistes.
« A moins de deux mois de l'élection présidentielle prévue pour fin Février prochain au Sénégal, nous appelons le gouvernement à apaiser l'atmosphère en s'assurant que les journalistes puissent travailler en totale sécurité et liberté, » a dit Gabriel Baglo, le Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous attendons des actions concrètes comme une enquête sérieuse sur l'agression barbare de Dié Maty Fall et les menaces de morts adressées à plusieurs autres journalistes. Nous appelons aussi à un meilleur traitement des journalistes par les forces de sécurité avant, pendant et après les élections. »
La dernière attaque en date est celle de Dié Maty Fall, journaliste freelance et chroniqueuse du journal privé Sud Quotidien, agressée le mercredi 27 décembre par une dame au motif que la journaliste s'attaquerait au régime en place. Fall a été terrassée dans les échauffourées et mordue à la nuque.
Le Syndicat des Professionnels de l'Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a protesté le 1er décembre après que Fall et d'autres journalistes ont reçu des menaces de mort. Pape Alé Niang, journaliste à Sud Fm ainsi que Alioune Tine Secrétaire exécutif de la Rencontre africaine des droits de l'homme (RADDHO) ont aussi reçu des menaces de mort en rapport avec leurs prises de positions sur l'actualité politique du pays.
La FIJ soutient la campagne du SYNPICS lancée le 22 décembre pour mettre fin aux menaces et intimidations des journalistes, et encourage les journalistes sénégalais à y participer activement.
En Octobre, les journalistes Assane Guèye du groupe Futurs médias et Léopold Tamba du groupe Walfadjri ont été arrêtés à leur rédaction par des agents de la Direction des Investigations Criminelles (DIC). Le SYNPICS a protesté contre ces arrestations et a également dénoncé « le harcèlement policier intempestif » de Cheikh Yérim Seck de l'hebdomadaire Jeune Afrique.
Source : http://fr.news.yahoo.com/070115/226/5dbfb.html